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Ce monde auquel nous voulons appartenir

5 mai 2014 | Pierre Paul-Hus

Ce monde auquel nous voulons appartenir

Voilà quelques semaines, j’ai participé au Printemps des réseaux sociaux, un événement on ne peut plus actuel, organisé par Colloquium. L’une des conférences auxquelles j’ai assisté m’a particulièrement interpellé. Elle s’intitulait Comment créer un monde auquel les gens veulent appartenir. La conférence, offerte par Rémi Lachance, organisateur de l’événement et président de Proxima Centauri, s’appliquait au monde du travail et des ressources humaines, mais le thème, selon moi, peut s’appliquer à divers domaines, et j’oserais même avancer, à la vie en général.



L’être humain est ainsi fait qu’il a besoin de sentir une appartenance à un groupe, le premier de tous étant, bien sûr, la famille. Plus celle-ci véhicule des valeurs fortes, plus la famille reste soudée. Il en va de même pour le milieu de travail. Plus l’entreprise offre un projet collectif mobilisateur, plus les employés ont envie d’appartenir à ce groupe et d’y évoluer. C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire et le défi se trouve justement là : comment arriver à modeler cet environnement qui fera en sorte que chacun aura envie de donner le meilleur de lui-même pour que, finalement, tout le monde y trouve son compte.



Dans cet ordre d’idées, ce mois-ci, le journaliste Donald Charette nous propose un dossier sur le monde de la politique en 2014. S’il y a une chose que la dernière campagne électorale nous a apprise, c’est que le Québec est cruellement en manque d’un projet mobilisateur qui ferait en sorte de souder tous les Québécois. Il est maintenant clair que ce vieux rêve de souveraineté n’est plus que l’ombre de lui-même et la prospérité économique en elle-même ne suffit pas à rallier les troupes. Je suis d’ailleurs plutôt porté à croire que cette prospérité sera le résultat de prises de conscience essentielles quant à ce que Rémi Lachance appelle la « marque employeur », c’est-à-dire ce qui nous distingue en tant qu’entité et donne envie aux gens d’appartenir avec fierté au monde que nous avons créé. S’il n’est pas toujours facile de trouver sa marque en tant qu’entreprise, imaginez en tant que province ou pays !



Je souhaite bon succès à notre nouveau premier ministre, M. Philippe Couillard, car il a devant lui un beau et grand projet mobilisateur à construire pour tous ceux et celles qui, comme moi, croient que le Québec mérite mieux.  



 



 



 


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