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Denis Brière – Voir grand, voir loin

3 mars 2011 | Pierre Champagne

Denis Brière – Voir grand, voir loin

Denis Brière, le 25e recteur de l’Université Laval, a été élu de justesse à la plus haute fonction de son alma mater, le 30 avril 2008, avec 51 % des votes au deuxième tour. Puisqu’il dit adorer son travail, vous pouvez parier qu’il y a de bonnes chances qu’il se représente à cette fonction dans 30 mois.




En effet, depuis son arrivée à la direction de la plus ancienne université francophone d’Amérique du Nord, Denis Brière a surtout travaillé à atteindre l’équilibre budgétaire... et il y est parvenu, même si cela n’a pas été facile, ayant dû couper l’équivalent de 60 millions de dollars de dépenses en 3 ans. « Mais je ferai tout en mon pouvoir pour qu’il n’y ait pas de déficit d’opération à Laval », affirme le recteur.



On pourrait croire qu’un homme aussi déterminé n’est pas très accessible. Détrompez-vous. Denis Brière est un être facile d’approche, toujours souriant. C’est aussi un sportif qui aime la pêche, le ski, le golf; un musicien qui se tire bien d’affaire avec une guitare; et un photographe à ses heures. Il est aussi père de deux enfants : son garçon de 38 ans, Martin, est le PDG de l’usine d’aluminium de Deschambault, et sa fille, Anabèle, termine un doctorat en physiothérapie à l’Université de Montréal.




Son parcours



Denis Brière raconte qu’il a fait ses études à la sueur de son front. Ses parents n’étaient pas riches. En 1967, il travaillait au restaurant du pavillon de la Thaïlande comme serveur. S’il a pu se permettre une première année d’université à Laval, c’est parce qu’il avait reçu une bourse d’études de 800 $ de la Ligue provinciale de football du Québec en tant que joueur défensif de l’année. Après, il a vivoté de prêts en bourses tout en travaillant à temps partiel ici et là et en étudiant comme un damné… jusqu’au doctorat.



Natif de Saint-Martine de Châteauguay, Denis Brière est un bachelier de Laval qui a obtenu son doctorat de la University of British Columbia en 1979. Il y a enseigné quelques années avant de revenir au Québec, en 1981, pour la Société d’énergie de la Baie-James. Il a ensuite travaillé à l’Institut canadien de recherche en génie forestier avant de se joindre à l’entreprise Kruger, d’abord comme vice-président, puis comme président et chef de l’exploitation. De 1998 à 2000, il a dirigé la compagnie Comact, chef de file dans la conception et la fabrication d’équipement destiné aux usines de transformation du bois. Il était doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval depuis 2000 avant d’être élu recteur. Denis Brière a d’ailleurs été désigné ingénieur forestier de l’année – deux fois plutôt qu’une ! – par l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec, pour sa contribution au développement de la recherche et de l’enseignement en foresterie.




L’avenir de l’Université Laval



Pour lui, l’avenir de l’Université Laval passe par l’internationalisation. À ce sujet, l’Université Laval est, et de loin, la plus grande ambassadrice de la ville de Québec à l’étranger, avec ses 48 clubs de diplômés de Laval réunissant 200 000 personnes partout dans le monde. S’il est un organisme qui aurait le droit d’accoler le mot international au bout de son nom, c’est bien elle ! Elle détient plus de 600 ententes avec quelque 450 universités et grandes écoles dans 65 pays; plus de 4 000 étudiants étrangers en provenance de 112 pays étudient sur le campus et 800 autres bénéficient de stages à l’étranger. En ce qui concerne la formation à distance, l’Université Laval offre près de 500 cours dans tous les domaines, dont 95 % sont offerts sur Internet partout dans le monde. En Afrique, l’Université Laval est présente dans huit pays francophones. L’homme voit loin et, pour lui, ce n’est là qu’un début.




24 questions en rafale à Denis Brière




1. Le dernier livre que vous avez lu et qui vous a passionné ?

La biographie de Placide Poulin.

2. La voiture de vos rêves ?

Une Jaguar sport.

3. Vos restaurants préférés à Québec ?

Le Continental et Le Graffiti

4. Votre mets préféré ?

Au restaurant, les ris de veau, et à la maison, un steak que je fais griller moi-même.

5. Votre pire défaut ou imperfection ?

Je suis parfois impatient.

6. Une mauvaise habitude ?

Je me lève à trois heures du matin, je travaille sur l’ordi pendant une heure et je me recouche.

7. Le dernier honneur que vous ayez reçu ?

Un Award of Highest Honour de l’Université Soka du Japon, le 4 mai 2010.

8. Votre sixième sens ?

Le jugement en gestion. Je sais placer les bonnes personnes aux bons postes.

9. Un autre métier ou une profession que vous auriez aimé pratiquer ?

La criminologie.

10. Le plus beau voyage de votre vie ?

La Russie en 2006.

11. La tâche qui vous ennuie le plus ?

Cirer mes chaussures.

12. Votre plus grande réussite ?

Le développement de l’Université Laval.

13. Un rêve que vous n’avez pas encore réalisé ?

Devenir pilote d’avion.

14. Que serait-on surpris d’apprendre sur vous ?

Je joue de la guitare et ma femme dit que je suis un grand romantique.

15. Votre surnom dans votre jeunesse ?

Denis la Menace.

16. Pour vous détendre, que faites-vous ?

Le ski de fond, le golf, la pêche et la photographie.

17. Le film le plus récent que vous avez loué ou vu au cinéma ?

Un documentaire sur la nature.

18. Vos couleurs préférées ?

Le rouge et or.

19. À quelle heure vous levez-vous le matin ?

À 6 h.

20. Pour les nouvelles, c’est le journal, la télé ou la radio ?

La télé d’abord, le journal ensuite.

21. Que pense-t-on faussement de vous ?

Que je ne suis pas facile d’accès.

22. Dans quel autre pays aimeriez-vous vivre pendant quelques années ?

L’Australie.

23. Votre résolution pour cette année ?

Faire plus d’exercice.

24. La plus grande invention du XXe siècle selon vous ?

Internet.


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