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Des hélicos… haut dans les airs

4 octobre 2012 | Frédéric Masse

Des hélicos… haut dans les airs

Après les motos, les bateaux et les avions, pourquoi pas les hélicos ? Des spécialistes dans le domaine vous invitent à monter à bord de ces engins à moteur et à palles, qui connaissent une popularité croissante depuis quelques années.



 



Un marché en progression



Marcel Boutin, président de Helico.Store, travaille dans le domaine des hélicoptères depuis plus de 20 ans. Fier partenaire, pour le Québec, des marques Robinson et Eurocopter Canada (les deux marques qui occupent actuellement environ 90 % des ventes totales pour le marché privé au Canada; Augusta, Bell et Sikorsky se partageant le reste de la tarte), il m’explique pourquoi cette « machine » volante gagne en popularité. « Celle-ci est relativement récente, précise-t-il d’entrée de jeu. Elle a débuté en 2005, alors que le prix des engins a radicalement chuté et que la technologie s’est améliorée avec l’arrivée des Robinson à 350 000 $. »



 



L'hélicoptère permet d'accéder à des endroits en général inaccessibles.



L’hélicoptère permet d’accéder à des endroits en général inaccessibles.



Toutefois, n’allez pas croire que les pilotes d’hélicoptère privés du Québec s’achètent un hélico pour le seul plaisir. Au dire de M. Boutin, 75 % des engins seraient achetés comme « véhicule » utilitaire, alors que seulement 25 % seraient réservés au passe-temps pur et dur, pour aller à la pêche par exemple. Mais, on s’en doute, il s’agit de vases communicants.



Combien et qui sont-ils ?



Saviez-vous qu’au Québec, on compte 210 pilotes privés qui possèdent leur propre hélicoptère ? Un chiffre étonnant si l’on considère que l’Ontario en compte seulement 30. « Et à Québec même, on compte facilement 30 acheteurs, nous apprend M. Boutin. Ceux-ci sont par ailleurs plus jeunes qu’autrefois. Il n’y a pas si longtemps, l’âge moyen était de 55 ans, alors que maintenant, certains acheteurs ont 35 ans; ce qui a fait baisser la moyenne à 50 ans. » Et les femmes qui pilotent un hélicoptère ? « Il y en a encore très peu. Au Québec, elles sont à peu près au nombre de trois. »



 



AS 350 B2



AS 350 B2



Qu’achètent-ils et combien ça coûte ?



Sur les 210 engins achetés par des pilotes privés au Québec, 160 sont des hélicoptères de marque Robinson, principalement des R44, soit le modèle quatre passagers, plus petit et souvent privilégié par ceux qui font leurs premiers pas dans ce domaine.



Le prix d’un R44 ? Environ 400 000 $. Quant aux coûts reliés à l’usage d’un tel appareil durant un an, on parle d’environ 40 000 $, ce qui inclut l’assurance, le hangar et l’entretien. Sinon, pour un Eurocopter, le prix varie entre un et trois millions de dollars ! Environ 25 pilotes privés en possèdent un au Québec.



 



Opération transport à l'aide d'un puissant hélicoptère AS 350 B3



Opération transport à l’aide d’un puissant hélicoptère AS 350 B3



Pourquoi acheter un hélico ?



Les avantages reliés à l’utilisation d’un hélicoptère sont nombreux. Premièrement, il est beaucoup plus facile de le poser au sol comparativement à un avion, puisqu’il ne requiert pas de piste d’atterrissage. L’hélicoptère augmente de beaucoup la rapidité du transport et permet d’éviter le trafic. À titre d’exemple, le trajet Beauce-Drummondville s’effectue en 25 minutes. « Vous êtes d’ailleurs très chanceux à Québec, car en 25 minutes, vous vous rendez aussi au Manoir Richelieu et, en 5 minutes, vous survolez de magnifiques montagnes », ajoute M. Boutin. Enfin, l’hélicoptère permet de ravitailler facilement et rapidement des usines ou des chantiers autrefois inaccessibles.



 



Partie de pêche à Natashquan à bord d'un Eurocopter EC120.



Partie de pêche à Natashquan à bord d’un Eurocopter EC120.



Les prérequis de la « bonne conduite » ?



Tout comme l’apprentissage du pilotage d’un avion, le choix d’une bonne école et la discipline sont essentiels. À Québec, Hélicoptères Canadien (qui existe depuis plus de 40 ans) et Capitale Hélicoptère (nouvelle venue dans le paysage québécois) sont reconnues.



Il faut calculer entre six et neuf mois de formation pour obtenir un brevet de pilote d’hélicoptère. Néanmoins, il semble qu’il soit relativement facile de faire voler cet engin : « Au bout de 20 heures, le pilote peut faire décoller son hélicoptère tout seul et pratiquer quelques manœuvres de base », nous assure le président de Helico.Store, qui insiste sur les règles de base afin de minimiser les risques d’accident : faire un achat réfléchi, entretenir convenablement son appareil, s’entraîner (entre autres à exécuter les mesures d’urgence) et bien préparer chacun de ses vols en s’assurant que tout est en parfait état avant de décoller.



 



 



 



Une arrivée de taille à Québec



 



Robinson R44, Eurocopter EC120, Eurcopter AS350 B2, Eurocopter AS350 B3, Eurocopter EC130B4… Ça vous dit quelque chose ? Ce sont quelques-unes des dernières acquisitions de Capitale Hélicoptère, qui ajoutera aussi à son arsenal, dès 2015, trois Augusta 169 en attente de certification. L’entreprise située tout près de l’aéroport international Jean-Lesage propose notamment un héliport certifié, un département de mécanique et d’entretien ainsi qu’une section spéciale pour les clients V.I.P., laquelle offrira un niveau de service très supérieur à tout ce qui se fait ailleurs au Québec, selon Danny Ricard, président de l’entreprise. Si l’univers de l’hélicoptère vous fascine, vous pouvez également visiter la toute nouvelle salle d’exposition ouverte au grand public, avoir recours au service Go Hélico qui permet de décoller avec un pilote expérimenté et enfin, très bientôt, embarquer dans un simulateur afin de vivre l’expérience d’un vol en hélicoptère.



Quelques bonnes adresses WEB :




  • Helico.Store - www.helicostore.com

  • Capitale Hélicoptère - www.capitalehelicoptere.com

  • Hélicoptères Canadien - www.helico.info



 



 



 


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