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Essai routier de la Lexus IS 350 F Sport

7 mai 2014 | Frédéric Masse

Essai routier de la Lexus IS 350 F Sport

Coup de foudre



Ça m’arrive quelques fois par année. Un coup de foudre brutal, cruel. La nouvelle Lexus IS est responsable de l’un d’eux.



Je vais avouer que la Lexus IS partait pourtant avec deux prises au bâton. Dans sa génération précédente, elle ne me plaisait pas trop. Trop cartésienne, trop mathématique… trop parfaite. Bref, elle m’ennuyait. Je ne m’attendais donc guère à plus avec cette nouvelle japonaise. Je me suis trompé.



Belle à en tomber



Qu’elle est belle… encore plus en version 350 F Sport, mon bolide d’essai. Son design est distinctif. La grille avant est dynamique. Sa robe gris étain est tout simplement sublime. Idem pour les roues de 18 pouces. Il est rare que je tombe amoureux au premier regard, mais là, c’est carrément le coup de foudre. J’ai beau entretenir beaucoup d’appréhensions, la Lexus me fait baisser ma garde. Je continue de faire le tour pour lui trouver des défauts. Il y a certes quelques coups de crayon moins adroits, mais c’est justement ces défauts qui la rendent irrésistible.





Puis, je me glisse à bord. L’habitacle est invitant et la forme des sièges, parfaitement adaptée à ma stature. Les ingénieurs sont parvenus à bonifier la voiture et à lui ajouter des centimètres ici et là… et ça fait toute la différence. La qualité des matériaux et de l’assemblage sont à la hauteur d’une voiture de ce prix. La couleur rouge du faux cuir (une aberration de ne pas retrouver du vrai cuir dans l’habitacle à ce prix, même si le synthétique est réussi à s’y méprendre) fait bel effet. Le tableau de bord est, lui aussi, superbe. Numérique et bien réussi, il change de couleur et se permet même quelques petites excentricités en effectuant, sur demande, des mouvements latéraux des cadrans. Ça épate à coup sûr la galerie. Toutefois, les commandes ne sont pas toujours des plus simples. Il faut se servir d’une petite souris pour naviguer à travers le système de commandes d’interactions. Après une semaine, leur manipulation devient presque instinctive.



À bord, les passagers à l’arrière apprécieront l’espace supplémentaire pour les jambes. Il s’agit toujours d’une petite berline, mais tout à fait en accord avec la catégorie. Il faut aussi souligner la qualité de l’insonorisation. La IS figure encore parmi les bonzes de la catégorie sur ce plan. Même chose pour le système stéréo; Mark Levinson ou pas, le son est excellent. Il y a également beaucoup d’espace de rangement et un coffre décent.



Vroum, vroum…



Rien n’a bougé du côté de Lexus pour les motorisations. On retrouve toujours le vieillissant V6 de 2,5 litres pour la 250 (un peu décevant que Lexus n’offre pas de quatre cylindres turbo plus frugal comme la concurrence) et le toujours puissant V6 de 3,5 litres de 306 chevaux pour la 350. La version propulsion de la 350 a droit à une transmission automatique à huit rapports, alors que le modèle à traction intégrale doit se contenter de six vitesses. Il n’y a pas de version manuelle offerte. Sachez toutefois que des petites palettes permettent des changements de vitesse fort efficaces. Il est rare que je me serve de tels ornements, sauf lorsque j’essaie des voitures avec double embrayage, mais je dois dire que la IS m’a charmé, là aussi.





Sachez, en fait, que vous disposerez dans cette voiture de différents réglages qui passent de ECO à Sport +, le tempérament de la berline changeant de manière significative. En monde ECO, la IS est un charme et se comporte en dame calme et raffinée. Sa suspension, dont la partie arrière provient de la configuration de la GS, est relativement souple pour une voiture de ce type. En mode Sport +, c’est le sourire quasi assuré. Évidemment, nous ne sommes pas dans les eaux de supervoitures comme la Lexus IS F, ou encore, une BMW M3, mais c’est tout de même gratifiant. La direction, relativement floue à basse vitesse, devient précise et plus chirurgicale dès qu’on augmente la cadence. On se trouve vraiment parmi les meilleures. Je me suis pris à accélérer, prendre les courbes, freiner fort et refaire le tout à multiples reprises, simplement pour le plaisir de le faire. La IS est une charmeuse pour tous les sens, y compris le son de son moteur qui se veut nettement plus présent que dans l’ancienne génération.



L’ancienne IS était un peu ennuyante. La nouvelle exécute les choses tout autrement, du moins dans la version 350 F Sport que j’ai pu essayer. Pour moi, avec cet ensemble (qui devrait pratiquement être offert de série), elle fait partie des trois dominantes de cette catégorie si l’on recherche une berline sportive, juste aux côtés de la BMW Série 3 et de la Cadillac ATS. Je conduis moi-même une BMW Série 3 lorsque je ne suis pas dans une voiture de presse. La IS sera certainement parmi les voitures que je considérerai pour mon prochain achat cet automne. C’est dire à quel point elle me plaît. Fiable, bien construite, pourvue d’une excellente valeur de revente et jouissant de concessionnaires avec un service à la clientèle exceptionnel… elle me fera peut-être même oublier les allemandes. Quoiqu’une petite Audi S4…



 



Prix de base (IS 250 RWD) : 39 470 $


Prix du modèle essayé (IS 350 AWD ensemble F Sport) : 49 670 $


Moteur : 6 cyl. 3,5 litres de 306 chevaux à 6 400 tr/min et 277 lb-pi à 4 800 tr/min


Transmission : automatique à six rapports


Concurrentes : Audi A4, BMW Série 3, Cadillac ATS, Infiniti Q50, Mercedes Classe C


 



 


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