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[ESSAI ROUTIER] Land Rover Discovery Sport : du charme et du chien !

1 juin 2015 | Frédéric Masse

[ESSAI ROUTIER] Land Rover Discovery Sport : du charme et du chien !

Du charme… et du chien !



Land Rover vient probablement de frapper un grand coup de circuit avec son nouveau modèle Discovery Sport, le remplaçant officiel du LR2.



Pas que ce modèle soit le plus compétent dans la catégorie, mais au prix qu’il est offert, tout en étant plus pratique que l’Evoque, il fournira aux amateurs de la marque ce qu’ils attendent : un véhicule juste assez luxueux, juste assez abordable et, avouons-le, avec un charisme bien à lui. « Ça va se vendre comme des hot dogs », comme le disait un monsieur bien connu dans le monde de l’automobile.



Exclusivité… moins garantie



Pour l’instant, on ne croise pas des Land Rover à tous les coins de rue. On rencontre parfois un LR4 par ici, un Range Rover par là et, le plus souvent, un Evoque, mais les produits de la marque demeurent assez exclusifs, même si les ventes ont explosé depuis le rachat de la compagnie par Tata Motors. Ça, c’était avant l’arrivée du Discovery Sport… Ce petit chenapan vient troubler le jeu en proposant plus d’espace, une troisième banquette (petite et optionnelle, certes, mais tout de même là) et une capacité à affronter les routes les plus terribles. Bref, il se veut un véhicule parfait pour notre climat… et nos routes défoncées ! Ce sera encore plus vrai lorsqu’il sera offert avec un moteur diesel d’ici la fin de l’année.





Même si le Discovery n’est pas parfait, il saura répondre à la majorité des besoins des consommateurs. Parmi ses défauts : une transmission, à neuf rapports, soit ! mais qui aime trop jouer. Qu’on demande une trop forte accélération ou le contraire, elle ne sait pas toujours sur quel pied danser. Sa mécanique aussi, un quatre cylindres de deux litres turbo de 240 chevaux et 250 livres-pieds de couple, émet des sons qui manquent un peu de noblesse sous forte accélération, comme pour l’Evoque. Comparativement à la BMW X3 et à l’Audi Q5, qui demeurent des références dans la catégorie, il manque de souplesse et de puissance. À quel point ? Pas tant que ça. Pas assez, en tout cas, pour que ça devienne un talon d’Achille. De bonnes reprises et une accélération de 0-100 km/h en environ 8,5 secondes ne sont tout de même pas un problème. Dommage que le turbo prenne tant de temps à se mettre en marche. Il se peut, de toute manière, que ce moteur soit bientôt chose du passé, car le Discovery (et probablement l’Evoque) puisera dans la technologie Jaguar et son nouveau quatre cylindres conçu pour la future XE.



Là où le Land Rover se démarque le plus de la concurrence, c’est sur la route. En dehors de la route, pour être plus précis. Sa garde au sol, son débattement de suspension, son génial système de traction, dont le fameux Terrain Response (qui permet de sélectionner la bonne motricité entre sable, boue, neige, gazon et ornières) et sa capacité de remorquage jusqu’à 2 000 kilos le placent même dans une catégorie à part. Il pourrait traverser de petites rivières, grimper de grandes montagnes et fouler des bancs de neige sans grande difficulté. Pour les amateurs du genre qui, par exemple, aiment se rendre à leur chalet situé dans le « fin fond » du bois en tout confort, il n’y a pas mieux que le Discovery Sport.





Fidèle à l’image Land Rover



À l’intérieur du véhicule, on plonge dans l’expérience Land Rover. Matériaux nobles pratiquement partout (à l’exception d’une console centrale en plastique vraiment décevante), technologie de pointe, sièges de bonne qualité, espace à revendre, banquette arrière confortable et coulissante… Bref, pratiquement tout est fidèle à l’image de Land Rover. Peut-être même un peu trop, à vrai dire. Je n’aime toujours pas le système de contrôles des interactions. Même s’il s’agit de la dernière version, son interface, quoique plus belle, est toujours très moyenne et pas si facile à manipuler. Ce n’est pas désastreux, mais loin d’être parfait. N’eût été le plastique et ce système, la note aurait été très élevée.  



En résumé, le Discovery Sport, du moins en version HSE (mon essai routier), a peu de « bébittes ». De plus, il a une belle gueule et son charme anglais lui confère une aura que ses concurrents ne peuvent qu’envier. Est-il meilleur que la BMW X3 ou l’Audi Q5, les deux références de la catégorie ? Non, mais ni l’une ni l’autre ne parviendrait à offrir autant de capacité hors route et d’espace pour sept passagers à un si bas prix. Qui plus est, si vous êtes à la recherche d’une voiture pas trop gourmande et offrant beaucoup de rangement dans le coffre, ne cherchez plus, la voilà ! En étant un peu patient, vous pourrez même l’avoir en version diesel. On ne connaît pas encore la fiabilité du produit à long terme, mais les Land Rover ont fait de tels bonds de géant depuis le rachat par Tata qu’on peut prévoir que le Discovery suivra la même tendance.



Modèle : Land Rover Discovery Sport HSE Luxury


Prix de base : 41 490 $


Prix de base du modèle essayé (HSE Luxury) : 49 990 $


Moteur et transmission : Moteur 4 cylindres de 2 litres turbo, transmission automatique à 9 rapports de 240 chevaux et 250 livres-pieds de couple.


 



 



 



 


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