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Héros des temps modernes

9 février 2016 | Marie-Josée Turcotte, éditrice

Héros des temps modernes

J’ai une admiration sans bornes pour les entrepreneurs et les chefs d’entreprise. Notre ancien éditeur (devenu député), Pierre Paul-Hus, résume bien ma pensée dans un éditorial qu’il a signé voilà près de deux ans dans PRESTIGE, intitulé Les guerriers silencieux.



En résumé, Pierre nous rappelait à quel point l’aventure de l’entrepreneuriat est tout sauf un long fleuve tranquille. En réalité, cette aventure s’apparente plutôt à une expédition de rafting en eau agitée. Les entrepreneurs ont beau adorer l’action et les sensations fortes (il le faut pour choisir ce parcours de vie), parfois, ils aimeraient bien pouvoir admirer le paysage qui défile sous leurs yeux sans constamment se demander s’ils vont dans la bonne direction et si les obstacles placés sur leur route les empêcheront de se rendre à destination. Car le défi des entrepreneurs, il est là : foncer en sachant que la route n’est jamais tracée d’avance, tout comme la partie n’est jamais gagnée d’avance. En somme, être entrepreneur, c’est vouloir être maître de son destin, mais paradoxalement, être totalement à la merci de certains facteurs incontrôlables comme les nouvelles tendances du marché, la conjoncture économique ou le climat politique ambiant.



J’admire donc les entrepreneurs pour cette capacité inouïe qu’ils ont de rebondir malgré certains revers. Ça ne tourne pas à gauche ? Alors, prenons à droite ! C’est bloqué à droite ? Alors, fonçons droit devant ! La route conduit vers un cul-de-sac ? Alors, faisons demi-tour pour en emprunter une autre ou construisons un nouveau chemin nous-mêmes ! Admettez qu’il faut être animé d’une solide dose de confiance et posséder des tonnes d’énergie à revendre pour être entrepreneur de nos jours. De la confiance, de l’énergie et de l’audace !



L’artiste-peintre Jean Gaudreau, en vedette sur notre page couverture ce mois-ci, est un exemple frappant d’entrepreneur « culotté ». Ouvrir une galerie d’art pour exposer et vendre ses propres toiles, est-ce un geste risqué en 2016 ? Agrandir, voire doubler sa superficie de magasin, alors que les ventes au détail en boutique diminuent au profit des ventes sur le Web, est-ce téméraire ? Posez les questions à Jean Gaudreau et à Peter Simons et ils vous répondront sans doute ce que tout entrepreneur dans l’âme répondrait : l’avenir appartient aux gens optimistes, à tous ceux et celles qui ne craignent pas le mauvais temps et qui sont prêts à entrer dans les eaux agitées et à nager à contre-courant s’il le faut. Car être entrepreneur, c’est s’engager à faire plus, à faire mieux ou à faire différemment, mais c’est surtout s’engager à ne jamais abandonner la partie avant d’avoir tout donné.



Chers entrepreneurs, vous êtes mes héros, et PRESTIGE est fier de vous mettre en valeur dans chacune de ses parutions ! Bonne année prospère en 2016 !



 



 



 


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