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L’optimisme : une philosophie ou un devoir ?

2 février 2012 | Denys Paul-Hus

L’optimisme : une philosophie ou un devoir ?
Je l’avoue, les résultats d’un récent sondage sur l’indice de confiance des gens d’affaires de la grande région de Québec, commandé par Québec International, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec et la Chambre de commerce de Lévis, m’ont d’abord laissé perplexe. Grosso modo, ces résultats indiquent que 92 % d’entre eux demeurent optimistes quant à la performance économique de la région, et ce, malgré le vent de pessimisme qui souffle sur l’économie mondiale.


Soit ! Certains sujets soulèvent bel et bien l’inquiétude, comme la crise économique mondiale, le recrutement de la main-d’œuvre, le manque de relève entrepreneuriale et la gestion des fonds publics, mais rien pour ébranler l’éternel optimisme des gens d’affaires de la Capitale-Nationale. Je me suis alors demandé si, tous autant que nous sommes, nous ne vivons pas sous une cloche en verre qui, tôt ou tard, finira par nous asphyxier. Trop d’optimisme peut-il causer des torts irréparables et entraîner notre perte ? Bref, manquons-nous de réalisme, nous, les gens de Québec ?


Pour tenter de répondre à cette question, je m’en suis alors posé une autre : qu’arriverait-il si les résultats de ce même sondage révélaient que 92 % des gens d’affaires de la région de Québec sont pessimistes quant à la performance économique de la région ? Quelles seraient les répercussions sur le monde des affaires ? Mises à pied massives ? Coupes budgétaires dans la recherche et le développement ? Projets majeurs mis en veilleuse en attendant de meilleurs jours ? Serions-nous en train de planifier la construction de notre futur amphithéâtre si nous jugions la période trop incertaine ? Probablement pas.


Cette réflexion m’a ainsi amené à faire une importante prise de conscience sur le bien-fondé de l’optimisme. À mes yeux, il ne s’agit pas seulement d’une philosophie qui prétend que tout est pour le mieux dans le monde. L’optimisme est un devoir. Un devoir en tant que dirigeant d’entreprise et citoyen, mais aussi un devoir en tant que parent et grand-parent. De fait, qui veut vivre dans un monde qui stipule que le mal l’emporte sur le bien ? Qui veut se partir en affaires avec l’idée préconçue que les choses ne peuvent que mal tourner ? Personne. Alors restons optimistes. Et continuons de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Si la prudence est la sagesse, l’optimisme est l’eau de vie.

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