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La piqûre du voyage éducatif

7 septembre 2015 | Marie-Josée Turcotte

La piqûre du voyage éducatif

Lorsqu’elle était enfant, Sabrina Gauvin était une jeune fille plutôt timide et effacée. Personne n’aurait pu prédire qu’à l’âge de 17 ans, elle aurait l’audace d’aller étudier durant un an en Alabama, loin de sa famille et de ses repères. Et une fois la glace brisée, pourquoi pas Singapour… et plus loin encore ?



Le goût de partir à la découverte du vaste monde, Sabrina l’a développé alors qu’elle était étudiante à l’Académie Saint-Louis. Tous les ans, l’école organisait des voyages scolaires (voir l’encadré à la page 18) et Sabrina y participait. « En secondaire 1, je suis allée à Virginia Beach; en secondaire 3, en Grèce; en secondaire 4, au Costa Rica; et en secondaire 5, à New York, à Paris et en Corse », cite-t-elle.







Du haut de l’hôtel Marina Bay Sands, à Singapour.





Aujourd’hui âgée de 19 ans et étudiante au cégep de Sainte-Foy en sciences de la nature, la jeune femme a toutefois décidé d’aller étudier un an en Alabama après la fin de ses études secondaires, question de parfaire son anglais. « Là-bas, j’allais à l’école secondaire et je vivais dans une famille d’accueil, raconte-t-elle. Ça a été une expérience incroyable, puisque j’ai aussi eu la chance de voyager avec les autres étudiants de mon programme d’échange (ASSE). Je suis allée à Panama City Beach, en croisière au Mexique et à Hawaii. Non seulement j’ai beaucoup appris sur d’autres cultures, mais je me suis fait de nouveaux amis et je suis toujours en contact avec ma famille d’accueil. C’est ce qui m’a donné le goût de repartir. »



Enfin, l’été dernier, toujours animée par la passion des voyages et des langues, Sabrina est partie étudier le mandarin durant deux mois à Singapour, grâce au programme offert par Education First (voir l’encadré en page 19). Pourquoi le mandarin ? « Parce que je veux travailler dans le monde des affaires plus tard, donc ça peut être très utile ! » Hormis ses quatre heures de cours par jour au sein d’une école toute neuve et au cœur d’une ville ultramoderne et sécuritaire, Sabrina a, bien sûr, eu la chance de voyager durant les fins de semaine : Kuala Lumpur et Langkawi (Malaisie), Perth (Australie), Phuket (Thaïlande) et Hong Kong. Deux mois qui ont passé beaucoup trop vite…




 « La prochaine fois, j’aimerais partir pendant un an et aller étudier à trois endroits différents pour apprendre trois langues différentes.  »




Fait cocasse : à son retour, voilà quelques semaines, celle qui travaille à la réception de l’hôtel Palace Royal, dans le Vieux-Québec, a accueilli un couple d’Asiatiques qui ne parlaient que le mandarin. Sabrina a été en mesure de les servir dans leur langue, avec la base apprise à Singapour… 



La jeune femme va-t-elle « récidiver » bientôt ? C’est un « oui » catégorique. « La prochaine fois, j’aimerais partir pendant un an et aller étudier à trois endroits différents pour apprendre trois langues différentes : en Espagne, en Allemagne et en Chine, pour le perfectionnement de mon mandarin. Après cela, je maîtriserai cinq langues. »



Pas mal pour une jeune fille timide et effacée !





Les voyages scolaires de l’Académie Saint-Louis



Livre ouvert sur le monde



Par Frédérick Masson



Pourquoi se contenter d’une salle de classe quand on peut s’offrir la planète comme lieu d’apprentissage et de découverte ? Voilà une question à laquelle a trouvé réponse l’Académie Saint-Louis.





Voyage scolaire au Costa Rica avec l’Académie Saint-Louis.





Reconnu pour son ouverture sur le monde, l’établissement d’enseignement privé propose à ses élèves du secondaire des voyages scolaires, à la fois stimulants et enrichissants; de quoi leur permettre de déployer toutes grandes leurs ailes afin de conquérir de vastes terres de savoir.



Qu’ils soient culturels, d’immersion ou d’échange, les périples proposés font rêver. La France, l’Espagne, le Costa Rica et les États-Unis ne sont que quelques-uns des pays visités, étant à la fois porteurs d’histoire et riches de diversité. « Les voyages scolaires sont bien ancrés dans la tradition de notre école, mentionne la directrice générale de l’Académie Saint-Louis, Mireille Guay. S’ils ont pour but premier la découverte, ces derniers favorisent la création de liens entre les élèves, mais aussi avec les gens des communautés visitées. Les apports positifs, à la fois personnels et académiques, sont nombreux. »





Sabrina (à droite), en compagnie d’un petit orphelin du Costa Rica.





Education First



Quand voyage rime avec apprentissage



Par Frédérick Masson



Instauré en Suède au milieu des années 60, le concept d’apprentissage des langues par le voyage imaginé par Bertil Hult, fondateur d’Education First, s’est rapidement développé à travers de monde.



Aujourd’hui présente dans 107 pays, l’entreprise prouve hors de tout doute que les voyages ne forment pas uniquement la jeunesse… Ils contribuent également à la maîtrise de la langue locale. Par l’entremise de cours s’échelonnant sur des périodes allant de deux à 52 semaines, au cœur même de communautés permettant de « vivre » la langue, chaque participant se voit offrir une immersion comme il s’en fait peu. Quarante-quatre destinations à travers le monde et sept langues – anglais, français, espagnol, italien, allemand, japonais et mandarin – sont proposées.





Sabrina (3e à partir de la gauche) en compagnie d’autres étudiants étrangers du programme Education First à Singapour.





« Chaque cas étant unique, notamment par la nature des apprentissages souhaités et les objectifs poursuivis, il nous est possible de personnaliser notre offre de service. La formule est très appréciée, d’autant qu’elle s’adresse à tous, tant aux étudiants qu’aux personnes qui jouissent d’une retraite pleinement méritée et qui désirent ajouter un volet exotique à leurs voyages », mentionne Jessie Boiteau, directrice régionale d’Education First au Québec, qui ajoute que ces séjours linguistiques à l’étranger connaissent un réel engouement et une demande croissante depuis quelques années.



 



 



 



 



 


rêver

Gérer le consentement