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Le cinquième élément

11 décembre 2013 | Marie-Josée Turcotte

Le cinquième élément

C’est fascinant comme la dynamique familiale peut changer lorsqu’un nouveau membre s’ajoute au clan. Pour avoir déjà vécu l’arrivée d’un premier enfant, puis d’un second, je savais d’emblée que les liens se tissent et se retissent, se soudent ou s’étiolent devant l’arrivée d’un « agent provocateur » de changement. Ce dont je me doutais moins, cependant, c’est que la venue d’un nouvel ami à quatre pattes provoquerait aussi des chamboulements dans la maison.



Moustache, un magnifique chaton tigré aux grands yeux verts, est entré dans notre vie en août dernier. Enjoué et affectueux, il a rapidement conquis le cœur de tout le monde… même des plus réfractaires à sa présence. C’est que « papa et maman », au départ, n’étaient pas très chauds à l’idée d’adopter un animal de compagnie. Fillette voulait un chien, pas un chat, mais c’était hors de question, le meilleur ami de l’homme exigeant trop d’attention et de soins quotidiens. Fillette s’est donc rabattue sur son « plan B », promettant de jouer son rôle de « maîtresse » de manière exemplaire, ce qu’elle fait depuis… malgré quelques rappels à l’ordre. Fin de l’histoire ? Au contraire.



Moustache a, en effet, permis à chaque membre de la famille de se révéler aux autres. De nature émotive, Fillette s’est mise à angoisser à l’idée que son petit félin, qui aime bien se faufiler entre nos jambes pour sortir explorer le monde, ne revienne jamais de son escapade. De tempérament effacé, Fiston qui, jusque-là, n’avait jamais manifesté le moindre intérêt envers quelque animal que ce soit, ne peut plus s’endormir sans la présence du chat à ses côtés. Un soir, alors qu’il s’apprêtait à aller au lit, il m’a avoué candidement que Moustache le rendait heureux. Bien que papa n’aime pas trop le poil que Moustache laisse dans son sillage, il se laisse néanmoins « apprivoiser » et répond à l’appel quand le chat se jette à ses pieds pour quémander une caresse sur le bedon. Quant à moi, qui travaille souvent de la maison, j’ai développé une certaine complicité avec monsieur le chat, qui me fait la « jasette » régulièrement, le pire étant que je lui réponds comme s’il était humain.



Si je savais en théorie à quel point la zoothérapie peut s’avérer efficace auprès des personnes seules, je sais maintenant en pratique que ses bienfaits sont encore plus importants qu’on le croit. Et même si Moustache n’est pas toujours sage et qu’il provoque certaines angoisses et quelques dégâts (comme lorsqu’il grimpe dans le sapin de Noël !), il fait désormais partie de la famille. Nous nous plaisons à dire qu’il en est le cinquième membre. Et qui sait, un jour, peut-être que la famille s’agrandira… et que Fillette nous convaincra d’adopter ce grand dalmatien dont elle rêve tant !



Joyeuses Fêtes et à l’an prochain !



 



 



 


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