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Les femmes, l’argent… et moi

7 juin 2019 | Marie-Josée Turcotte, éditrice

Les femmes, l’argent… et moi
© David Cannon

Je vous l’avoue d’entrée de jeu : l’argent n’a jamais été mon sujet préféré.



Je n’aime pas en parler, je n’aime pas en entendre parler. Chaque fois qu’on me force à aborder la question, j’ai envie d’enfoncer mes doigts dans mes oreilles et de chanter à tue-tête. Une réaction pas très mature, j’en conviens, mais c’est plus fort que moi. Ce sujet réveille en moi toutes sortes d’émotions plus ou moins négatives, la première et la plus persistante étant celle reliée à la peur de manquer d’argent.

Pourtant, j’ai eu la chance de ne jamais vivre ce désagréable problème, contrairement à plusieurs personnes dans mon entourage. Cette crainte m’a tout simplement été « léguée » par mes parents qui, toute leur vie, ont travaillé dur pour gagner la leur, à une époque où le crédit n’était pas chose facile à obtenir. J’ai donc appris très tôt qu’il valait mieux être une fourmi plutôt qu’une cigale, comme le prône la fable de Jean de La Fontaine. Faire des réserves et éviter de trop dépenser.

Vous aurez donc compris que je suis bien « équipée » en matière de REER et de CELI. Et malgré tout, cette crainte subsiste… et elle est responsable d’une autre fâcheuse situation : celle de ne pas avoir fait fructifier mon argent comme j’aurais pu à cause d’un excès de prudence. En évitant de prendre des risques, je me suis privée de meilleurs rendements, donc d’importantes sommes d’argent. Et il semble que je ne sois pas la seule femme dans cette situation…

En évitant de prendre des risques, je me suis privée de meilleurs rendements, donc d’importantes sommes d’argent. Et il semble que je ne sois pas la seule femme dans cette situation…

Ce mois-ci, dans Prestige, nous avons donc décidé d’aborder de front le sujet des femmes et de l’argent. Et pour ce faire, nous avons fait appel à quatre expertes dans le domaine de la finance. Un domaine, cela dit en passant, encore très majoritairement masculin. Pourtant, qui de mieux qu’une autre femme pour nous inciter à prendre des risques qui nous aideront à surpasser nos peurs et à nous enrichir ? C’est d’autant plus important que, de nos jours, il n’est pas rare que les femmes gagnent un salaire équivalent et même supérieur à celui des hommes. Il paraît même que, dès l’an prochain, 67 % de la richesse canadienne sera détenue par les femmes.

Bien que ce sujet ait encore une connotation négative pour plusieurs d’entre nous, il faut bien convenir que l’argent, c’est la clé de la liberté, celle de l’autonomie : des valeurs très chères aux femmes d’action.

Sur ce, je vous souhaite un bel été à toutes et à tous ! On se retrouve en septembre et d’ici là… investissez !




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