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Nataly Viens Python – Revivre la Gaspésie en Suisse

3 mars 2015 |

Nataly Viens Python – Revivre la Gaspésie en Suisse

Native d’Amqui, dans la vallée de la Matapédia, Nataly Viens Python vit en Suisse depuis près de 30 ans, où elle reproduit ses origines gaspésiennes à la campagne, dans les montagnes des Préalpes fribourgeoises.



Ayant le goût de l’aventure et de découvrir l’Europe, Mme Viens Python a quitté le Québec en 1987 pour pratiquer son métier d’infirmière en Suisse, comme son amie l’avait fait un an plus tôt. Elle avait 21 ans lorsqu’elle est débarquée à Châtel-Saint-Denis, dans le canton de Fribourg, pour soigner la population de cette petite ville de 6 000 personnes. « Quand je suis arrivée, je croyais pouvoir prendre un taxi, mais c’est un monsieur en mobylette qui m’a conduite à mon appartement en me demandant : « C’est vous, la nouvelle infirmière ? » Ce fut un accueil mémorable. Je me sentais déjà chez moi », raconte la femme.






« Vivre à l’étranger est facile lorsqu’on est dans de bonnes conditions. »




Étant la seule Québécoise dans cet hôpital, Mme Viens Python s’intègre rapidement, entourée uniquement de Suisses. « J’étais dans une petite ville comme Amqui, ma ville natale, et tout le monde se connaissait. Je me suis créé des relations d’amitié rapidement et à travers ma vie professionnelle, je me suis fait un nouveau style de vie pour lutter contre le blues du pays et m’occuper les fins de semaine », dit-elle.



Un cheminement professionnel



La jeune infirmière prend rapidement l’habitude de marcher en montagne dans le décor enchanteur de la Suisse. Un an plus tard, elle part travailler dans une maison de soins palliatifs qui ouvre ses portes en Suisse romande et rencontre Philippe, celui qui est devenu son mari.



De retour au Québec en 1989 pour faire un baccalauréat à l’Université du Québec à Rimouski, Nataly Viens Python conserve son travail d’été en Suisse et y retourne de façon permanente par la suite pour devenir enseignante en soins infirmiers à l’école de soins infirmiers du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois à Lausanne.





En raquette en Gruyère avec une voisine : des relations amicales, du plein air et après… une bonne fondue !



La vie rurale lui manque et elle repart ensuite vers la charmante ville de Vevey pour être directrice adjointe d’une école de soins pendant huit ans. Elle poursuit son parcours professionnel qui l’a conduite dans un programme de recherche sur le dépistage des adultes victimes de violence. Elle publie un livre sur le sujet et contribue à l’ouverture d’un centre de consultation pour les victimes.  



Nataly est aujourd’hui mère de deux enfants, âgés de 16 et 18 ans. Elle est devenue doyenne de recherche à l’Institut et Haute École de la Santé la Source à Lausanne. Pour élever ses enfants, elle a choisi de vivre à Attalens, un village de 5 000 personnes, à la campagne.



« Vivre à l’étranger est facile lorsqu’on est dans de bonnes conditions. En 30 minutes, je suis au travail et en 10 minutes, au bord du lac. La boulangère reconnaît nos enfants et nous appelle par nos prénoms. Ça me rappelle mes origines matapédiennes », dit-elle.



Mme Viens Python peut donc continuer de gravir les Alpes et faire du sport en plein air. Sa famille lui manque bien évidemment, mais elle profitera certainement de sa venue à Montréal, en mai, pour voir son frère et sa sœur. Elle sera conférencière à un congrès infirmier où elle présentera un atelier sur la prévention de la violence. 



 



 



 



 



 



 



 



 



 


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