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Relève d’entreprise familiale – 4 conseils pour un transfert réussi et 2 histoires inspirantes de familles en affaires

6 Décembre 2019 | Johanne Martin

Relève d’entreprise familiale – 4 conseils pour un transfert réussi et 2 histoires inspirantes de familles en affaires

Choisir de se lancer en affaires représente souvent l’histoire d’une vie. Assurer la pérennité de son entreprise en faisant en sorte que tous les efforts qui y ont été consacrés puissent perdurer dans le temps constitue donc un objectif louable et qui mérite qu’on s’y attarde. Quatre conseils pour un transfert familial sans fausse note et deux histoires de transfert familial inspirantes.

Conseil no 1 : Miser sur la communication

Opération complexe, le transfert d’entreprise comporte une multitude d’actions au centre desquelles le facteur humain s’avère déterminant. Les intervenants s’entendent ainsi pour dire que toute démarche doit inévitablement passer par une communication transparente entre le cédant et le repreneur, mais aussi à l’intérieur même de la famille. La difficulté majeure réside généralement dans le manque de temps alloué aux occasions d’échanges. S’il importe de bien vérifier l’intérêt de la génération suivante à prendre la relève, il est également primordial de mettre en place des mécanismes de rencontre et de suivi afin de formaliser le processus de communication. Les réunions préprogrammées et encadrées entre l’entrepreneur et sa relève de même que les conseils de famille représentent des incontournables pour faciliter le transfert et se donner de plus grandes chances de succès.

Conseil no 2 : S’entourer de professionnels

Outre le manque de temps, il arrive que des visions, des valeurs, des personnalités et des façons de travailler différentes deviennent des défis de taille dans l’équation. L’écart entre les générations, certaines résistances des parties prenantes et l’incertitude quant au moment du retrait du cédant sont souvent mis en cause. La période de transition est aussi susceptible de faire surgir de vieux conflits qui peuvent s’immiscer dans la vie personnelle. Tout au long des étapes de transfert, il convient donc de savoir s’entourer en recourant à des professionnels compétents. Tout au long des étapes de transfert, il convient donc de savoir s’entourer en recourant à des professionnels compétents, tels que : conseiller en gestion, fiscaliste, notaire, avocat, courtier en assurances, planificateur financier, spécialiste en ressources humaines, etc. Ceux-ci seront à la fois en mesure d’exposer l’éventail des choix possibles et de suggérer les solutions les mieux adaptées à la réalité de l’entreprise et aux besoins de chaque individu.

Conseil no 3 : Structurer sa démarche

Le transfert de toute organisation s’inscrit dans une démarche qui intègre de nombreuses dimensions. Il s’agit principalement de planifier et d’effectuer le transfert de la propriété (les avoirs), le transfert de la direction (contrôle et leadership) ainsi que la transmission des connaissances, des expertises et des relations d’affaires. Plusieurs éléments influent sur la durée du processus, qui peut facilement s’échelonner sur deux, voire 10 ans. Les chances de réussite du transfert d’une entreprise familiale s’améliorent significativement lorsque, en plus de partager l’objectif d’assurer la continuité des affaires, on parvient à créer une synergie qui permet la cohabitation du cédant et du repreneur. L’instauration d’une telle formule donne aux parties prenantes l’espace nécessaire à la réflexion, à l’écoute et à l’expression de leurs besoins et de leurs préoccupations pendant la transition.

Conseil no 4 : Planifier à tous les égards

Un plan de relève représente un outil éprouvé pour réduire la turbulence au moment de confier les rênes de l’entreprise à la génération suivante. Son déploiement offre l’occasion de discuter du détail de la vente avec son institution financière et donne au cédant le temps de s’occuper de sa planification fiscale et successorale. Il faut bien sûr veiller à ce que celui ou celle qui est appelé à être aux commandes soit prêt à assumer ses fonctions. Plusieurs chefs d’entreprise le confirment : une planification rigoureuse du processus sert à maintenir le cap et à compléter avec succès le transfert familial. Plusieurs chefs d’entreprise le confirment : une planification rigoureuse du processus sert à maintenir le cap et à compléter avec succès le transfert familial. Un échéancier qui tient à la fois compte des étapes importantes et des intentions de chacun apporte aussi une multitude de bénéfices. Par ailleurs, il est reconnu qu’un plan de transfert du leadership comprenant la formation du repreneur et le retrait du cédant apparaît comme un avantage. Sources : Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ), Espace Conseils PME et Banque de développement du Canada (BDC) ____________________________________________________________________

Saviez-vous que…

Le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ), créé en 2015, coordonne les démarches des repreneurs et cédants dans leur projet de transfert d’entreprise. Présente sur tout le territoire québécois, son équipe de conseillers propose des formations et des évènements (sommets, conférences, 5 à 7, etc.), mais aussi un service de mise en relation et référencement d’opportunités de reprise et de profils de repreneurs, l’INDEX.

ctequebec.com

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Il et elles ont dit…

« Le repreneuriat familial, ça doit se faire dans le respect du rythme de chacun et dans la flexibilité. Il faut savoir faire ses preuves afin de gagner la confiance de tous et se montrer à la hauteur des défis. S’entourer d’experts et de gens qui vivent la même chose que nous est une bonne idée. Le repreneur ne peut pas se contenter de faire un copier-coller des façons de faire de la génération précédente. Le monde, lui, continue d’évoluer ! » – Me Chanel Alepin, avocate, administratrice au CTEQ et cofondatrice du groupe La Relève en famille en affaires. « La communication entre cédant et repreneur reste le plus grand défi. On peut avoir des divergences de point de vue, mais il faut trouver la façon de le dire et faire preuve d’ouverture face aux commentaires que l’on reçoit. Le transfert du savoir, du pouvoir et des avoirs a avantage à se faire en trois temps. Au départ, il faut miser sur le transfert des connaissances, car celui des avoirs n’assure pas forcément la survie de l’entreprise. » – Aude Lafrance-Girard, vice-présidente du CTEQ et directrice générale de l’Hôtel Château Laurier Québec. « Il est important d’impliquer le plus de gens possible dans la démarche, de transférer le savoir, mais surtout de ne pas prendre toute la pression en tant que dirigeant. Avant d’être entrepreneur, on est une personne; l’entreprise n’est pas la seule chose qui existe sur terre ! Au moment où l'on tire sa révérence, des mécanismes de sortie doivent avoir été prévus et on a avantage à miser sur d’autres passions, sur des projets personnels. » – Richard Gauthier, président du CTEQ et directeur du développement des affaires chez Construction Gauthier _________________________________________________________________

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