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Une vitrine « Capitales » pour Québec

30 mai 2016 | Gilles Levasseur

Une vitrine « Capitales » pour Québec

À l’aube de sa 18e année d’existence, le club de baseball Les Capitales de Québec s’apprête à vivre une saison-clé de son histoire. Les deux copropriétaires — les hommes d’affaires Jean et Pierre Tremblay — ainsi que le PDG, Michel Laplante, en sont convaincus. En effet, si le mythique stade municipal de Québec, si riche d’histoire, fait des envieux dans le baseball professionnel et que sa notoriété rejaillit sur la région, la désormais célèbre Série cubaine de juin 2016 permettra d’exporter jusqu’à Cuba les charmes de la cité de Champlain.





La foule au rendez-vous au Stade municipal





Érigé en 1938, le stade municipal de Québec revêt un cachet tout à fait particulier. La proximité inégalée entre joueurs et spectateurs, son emplacement au cœur même de la ville ainsi que les majestueux ormes vieux de quelque 200 ans longeant la clôture en font l’un des plus beaux stades du baseball mineur. Avec ses murs regorgeant d’informations historiques, la bâtisse est presque un musée de ce sport. Les Athlétiques, Alouettes, Braves, Indiens, Carnavals et Métros s’y sont tour à tour succédé au fil des décennies. Nul autre que Tim Raines, gérant du Club de Newark il y a quelques saisons, avait même déclaré qu’il s’agissait là d’un endroit idéal pour le baseball. 





Capi, la mascotte préférée des amateurs de baseball du Québec. - Photo : Sébastien Dion





En 1999, les fondateurs des Capitales de Québec : Stéphane Dionne, Miles Wolff (premier propriétaire) et Michel Laplante.





Plus récemment, c’est l’affection de Wayne Gretzky pour Québec qui a convaincu son fils Trevor d’accepter l’offre des Capitales cette saison. Son célèbre père lui aurait confié : « Si tu as la chance de jouer à Québec, vas-y. C’est une ville incroyable, tu vas en devenir amoureux. » Ce n’est pas pour rien que Miles Wolff, éditeur de la revue Baseball America, qui avait lancé une ligue indépendante dans les années 1990, avait eu un gros coup de cœur pour le stade municipal en 1998, un élan qui a conduit à la fondation des Capitales de Québec, avec la complicité de deux joueurs francophones qui s'alignaient pour son club de Madison de la ligue Northern, Michel Laplante et Stéphane Dionne. Dire que quelques années plus tôt, les autorités municipales songeaient fortement à démolir le vieil édifice !





Éric Gagné, l’un des joueurs vedettes de l’équipe en 2009. - Photo : Capitales de Québec





Le soutien de la communauté d’affaires



Après plusieurs années, la popularité de l’équipe a commencé à s’essouffler. C’est à ce moment, vers 2005, que Jean Tremblay est entré en scène. Son entreprise, Le Groupe Vertdure, était commanditaire depuis un an. Son objectif était d’intéresser et d’associer des gens d’affaires locaux au destin des Capitales. Au terme de la saison 2009-2010, il s’est porté acquéreur du club. « Je n'ai pas décidé d’acheter l’équipe pour faire de l'argent, assure-t-il. Je veux juste faire ma part pour maintenir et consolider une belle activité, qui a des retombées de notoriété pour Québec partout en province et en Ontario, dans la région new-yorkaise et même à Cuba à partir de ce printemps, surtout que trois de leurs athlètes font partie de notre formation cette saison. Je me suis rendu compte que les joueurs font vraiment ça pour l’amour de leur sport, étant donné un plafond salarial d’équipe de près de 100 000 dollars ! C’est ce qui m’a convaincu d’investir. Nous avons recruté un certain nombre de commanditaires modestes, mais c’est le total qui fait la différence pour maintenir en vie une équipe professionnelle. Et nous pensons que nous pouvons en intéresser davantage, en plus des amateurs. Il y a aussi le fait que les billets à 10 $ sont accessibles à tous les budgets. L’accoutumance est rapide ! »





« Partout où je vais, on me parle des Capitales, même des gens que je ne connais pas. Il y a un buzz qui est en train de se créer… à coup sûr ! » explique Pierre Tremblay (à droite), en compagnie Jean Tremblay, les copropriétaires de l’équipe.





Un associé enthousiaste



Lors de l’acquisition de l’équipe, Jean Tremblay avait promis qu’il s’allierait d’autres partenaires en temps opportun. Il a tenu parole, car à l’automne 2015, un autre Tremblay, Pierre cette fois, a accepté de se joindre au groupe en tant que copropriétaire, alors qu’il était commanditaire de l’équipe depuis une décennie. Concessionnaire automobile bien connu dans la région, le propriétaire du Nouveau JD a sauté dans l’aventure avec enthousiasme. « Partout où je vais, on me parle des Capitales, même des gens que je ne connais pas. Il y a un buzz qui est en train de se créer… à coup sûr ! J’ai le privilège d’associer ma passion pour le baseball avec le plaisir de contribuer, par mon expérience comme homme d’affaires et mon réseau de contacts, au rayonnement de ce sport magnifique dans la région de Québec, particulièrement auprès des plus jeunes. » Enfin, un troisième associé a joint « l’équipe » : le chansonnier, Bob Bissonnette, qui collaborait déjà depuis cinq saisons avec les Capitales en tant qu’animateur de la terrasse du stade municipal.





Premier championnat en 2006





Page couverture du magazine 10e anniversaire en 2008 des Caps. 





Depuis 1999, près de 2,5 millions de spectateurs ont assisté aux matchs des Capitales de Québec. « Le baseball est un sport formateur, inclusif, sécuritaire et festif, que l’on peut pratiquer à tout âge, souligne Michel Laplante. Une partie de baseball est donc aussi une fête, une façon vraiment des plus agréables de profiter de la belle saison, d’où notre nouveau slogan : Plus que du baseball ! »



 



La Série cubaine


Du 9 au 12 juin 2016, l’équipe nationale de baseball de Cuba disputera quatre parties contre les Capitales de Québec au stade municipal, un événement sans précédent. Les talentueux visiteurs iront ensuite se mesurer aux équipes des cinq autres organisations de la Ligue Can-Am à l’occasion d’une série de 19 matchs. « Comme les Cubains sont vraiment mordus de baseball, explique le gérant des Capitales, Patrick Scalabrini, il est certain que cette tournée sera suivie de très près là-bas. Reste à espérer la pleine collaboration de Dame Nature. Quant à l’issue de la série, impossible de la prédire ! »


















Achat de billets : capitalesdequebec.com


 


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