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20e de PRESTIGE – Fairmont Le Château Frontenac : Une icône indissociable de Québec

2 mai 2016 | Gilles Levasseur

20e de PRESTIGE – Fairmont Le Château Frontenac : Une icône indissociable de Québec

Baptisé en l’honneur de Louis de Buade, comte de Frontenac et gouverneur de la Nouvelle-France, le Château se dresse fièrement depuis 123 ans sur les hauteurs du cap Diamant. Depuis l’inauguration de sa première aile en 1893, les ajouts successifs et les travaux de modernisation n’ont jamais trahi les origines du prestigieux hôtel inspiré des célèbres châteaux médiévaux de France.






« Depuis la fin du dernier projet de restauration, notre clientèle a répondu de façon admirable. À preuve, parmi les 120 hôtels Fairmont dans le monde, notre établissement a été celui qui, en 2015, a connu la meilleure amélioration du taux de satisfaction de ses clients, qui sont plus nombreux que jamais. J’ai aussi eu l’immense honneur de recevoir, l’automne dernier, le Pinnacle Award remis au meilleur hôtelier de l’année 2015 au Canada. Cette distinction repose sur le dévouement de notre grande équipe ainsi que sur l’implication d’Ivanhoé Cambridge, qui a vraiment à cœur les destinées du Château. »



Robert Mercure, directeur général du Fairmont Château Frontenac, déambulant dans le restaurant fraîchement revampé, Le Champlain. - Photo : David Cannon




Le rôle joué par Louis de Buade sur le site aujourd’hui occupé par le Château Frontenac remonte à 1692, lorsqu’il fait reconstruire le château Saint-Louis (ancien fort Saint-Louis érigé sous Samuel de Champlain) détruit deux ans plus tôt lors de l’attaque anglaise sur Québec. Un incendie détruira la demeure en 1834, et le site fera place à la terrasse Dufferin. C’est en 1784 que le gouverneur Frederick Haldimand ordonne la construction du château qui portera son nom. L’édifice sera tour à tour le siège du gouvernement de la province de Québec et du gouvernement du Canada-Uni avec un intermède de quelques décennies à titre de propriété de Ville de Québec. À la fin du XIXe siècle, William Van Horne, directeur général du Canadien Pacifique, confie à l’architecte new-yorkais Bruce Price le mandat de concevoir un hôtel de luxe, projet pour lequel on doit démolir le Château Haldimand, alors utilisé par l’Université Laval. En plus des châteaux de la Loire, Price s’est inspiré des esquisses de son collègue québécois Eugène-Étienne Taché, à qui l’on doit notamment l’Assemblée nationale du Québec. Voici, en quelques dates, 12 décennies d’histoire…



1893



On inaugure l’aile Riverview. Le succès du nouvel hôtel est immédiat.



1899 



L’aile Citadelle est ajoutée pour répondre à la demande grandissante.



1909



On inaugure cette fois l’aile Mont-Carmel selon les plans de W. S. Painter (celui à qui l’on doit Le Capitole), qui a remplacé Bruce Price, décédé en 1903. Le Château devient alors le plus gros hôtel du pays.



1915



On modifie l’arche d’entrée située du côté de la terrasse de façon à relier les ailes Mont-Carmel et Citadelle.



1920-1924 



On construit l’aile Saint-Louis et la tour centrale de 17 étages selon les plans des frères Edward et W. S. Maxwell. Le CP avait demandé aux architectes de doubler la capacité d’hébergement. Le style de la tour s’inspire notamment de l’église de la Trinité, à Boston, et son toit orné de lucarnes et de tourelles se marie à merveille à l’architecture de l’ensemble.









Entre 1920 et 1924 : Construction de l’aile Saint-Louis et de la tour Maxwell.





1926



L’incendie de l’aile Riverview en janvier transforme l’hôtel en château de glace. L’intérieur sera reconstruit en moins de 130 jours.



1943-1944 



Durant la Seconde Guerre mondiale, le Château Frontenac retient l’attention du monde par les conférences de Québec, alors que les représentants des gouvernements britannique, américain et canadien — Churchill, Roosevelt et Mackenzie King — y séjournent. L’hôtel entier est réquisitionné pour héberger l’ensemble du personnel des dirigeants. On y signe les Accords de Québec sur l’utilisation de l’énergie atomique en 1943 en plus de planifier, l’année suivante, la bataille du Pacifique et l’occupation de l’Allemagne.





1944 : les conférences de Québec avec Churchill, Roosevelt et Mackenzie King ainsi que leurs chefs de cabinet.





1973-1975 



On entre dans une période de rénovation et modernisation. Les travaux répartis sur deux ans nécessitent un investissement de 10 millions de dollars. Cet ambitieux programme vise à mettre l’établissement au goût du jour : réaménagement des chambres, nouvelles installations de congrès, ouverture de trois bars et d’autant de restaurants, climatisation dans certaines parties et renouvellement des systèmes de chauffage, de plomberie et d’électricité.



1987-1993 



En prévision du centenaire de l’hôtel, les propriétaires du Château entreprennent une importante série de travaux qui dureront six années et qui coûteront 65 millions de dollars. Il était devenu impérieux que l’établissement se conforme aux normes hôtelières internationales. Le projet le plus spectaculaire est sans contredit la construction de l’aile Claude-Pratte attenante à l’aile Mont-Carmel. Une fois encore, on décide de respecter l’œuvre des Maxwell et de Painter dans une cohérente vision de continuité. Au terme du projet, l’hôtel compte 610 chambres, 20 salles de réunion, une nouvelle suite pour les réceptions et un club de santé doté d’une piscine intérieure.



1999



Le soir du 31 décembre, le Château Frontenac s’illumine soudain de mille feux afin de célébrer dignement le passage au troisième millénaire, découpant avec encore plus de fierté sa légendaire silhouette sur la ville. Quelques années plus tard, la falaise et la terrasse Dufferin brilleront à leur tour.



2005-2007 



Parcs Canada entreprend des fouilles archéologiques approfondies sous la terrasse Dufferin. Le projet inclut même les anciennes caves du Château, en collaboration avec l’établissement. Les muséologues sélectionnent des centaines d’artéfacts qui sont dorénavant présentés dans les corridors de l’hôtel dans le cadre d’une exposition intitulée 400 ans de vie de Château.



2011-2012 



La toiture du Château fait peau neuve ! Le vert fait place à un cuivre scintillant. Le revêtement passera au brun chocolat avant de retrouver progressivement sa couleur verte si familière… La totalité du cuivre remplacé a été conservée.



2012-2014 



Multinationale propriétaire de l’hôtel, Ivanhoé Cambridge relève un audacieux défi visant à mieux ancrer le Château dans le XXIe siècle tout en mariant histoire, innovations et luxe. Cet important projet de rénovation de 75 millions de dollars permet principalement de doubler la capacité de réunion à 40 000 pi2 répartis en 23 salles. Le hall principal ainsi que les 611 chambres sont rénovés — sans que l’on altère leur cachet original — tandis que l’offre de restauration se réinvente grâce à deux nouveaux concepts : le bar Le 1608 et le bistro évolutif Le Sam. L’ancien Café de la Terrasse est converti en espace multifonctionnel pouvant servir de salles de réunion ou de restaurant. Le gymnase est agrandi et comprend désormais un spa urbain comportant six salles de traitement.







Le bar Le 1608





La somptueuse réception de l’hôtel





Depuis près de 125 ans, l’âme du Château Frontenac plonge donc ses racines dans les débuts de la Nouvelle-France tout en s’arrimant résolument dans la modernité.



À PROPOS DE NOTRE PRÉSENTATEUR DE L’ANNÉE 1996…


Saviez-vous que c’est au Fairmont Le Château Frontenac que revient le titre du premier annonceur en couverture arrière du volume 1, numéro 1 du magazine PRESTIGE ? L’établissement hôtelier de réputation internationale a également été en vedette sur la page couverture de l’édition de mai 2014.






 



 



 



 


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