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Combattre l’impuissance

7 juin 2012 | Marie-Josée Turcotte

Combattre l’impuissance
La santé est le bien le plus précieux qu’on puisse posséder. Cette grande vérité, que j’ai très longtemps sous-estimée, m’a frappée de plein fouet le jour où mon frère cadet, âgé d’à peine 40 ans, est décédé des suites d’une longue maladie dégénérative. Une maladie d’autant plus cruelle qu’il avait à peu près une chance sur un million de la développer. Une maladie orpheline, sans aucun traitement, donc sans aucun espoir de guérison. Toute ma famille et nos proches ont donc assisté, impuissants, à sa lente agonie, alors que, peu à peu, la vie lui retirait toutes ses capacités physiques. Son calvaire a pris fin en février 2010…


Depuis ce jour, quelques autres grandes vérités se sont imposées à moi. Parmi celles-ci, j’ai pris conscience à quel point la maladie ressemble souvent à un jeu de loterie : elle frappe au hasard, avec une injustice implacable. À la question « Pourquoi moi, pourquoi lui ou elle ? », il n’y a pas de réponse. Devant la fatalité, nul n’a le choix de s’incliner. Toutefois, cela ne signifie pas qu’il faille abdiquer. Depuis le départ de mon frère, j’ai aussi compris l’importance capitale de la recherche. Sans elle, point de traitement, point de guérison, point d’espoir… La recherche permet de combattre l’impuissance, bien pire, à mes yeux, que la défaite. Mais la recherche coûte cher…


C’est la raison pour laquelle, le 16 juin prochain, en compagnie des membres de l’équipe PRESTIGE, je participerai au Kilimandjaro à Québec. Au total, nous grimperons quelque 60 000 marches au profit de la Fondation des hôpitaux Enfant-Jésus – Saint-Sacrement, pour la recherche en neurochirurgie. Le défi sera de taille, certes, mais lorsque mes jambes menaceront de flancher, je songerai à mon frère, qui aurait certainement donné tout ce qu’il possède pour être à ma place. Je le ferai donc en mémoire de son courage. Je le ferai aussi pour tous ceux et celles qui ont appuyé la cause en encourageant notre équipe. En mon nom personnel, au nom de mon frère Denis, et au nom de l’espoir, merci de votre générosité…

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