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Dre Céline Roberge, chirurgienne plasticienne – Bien au-delà de l’esthétique

1 mars 2016 | Gilles Levasseur

Dre Céline Roberge, chirurgienne plasticienne – Bien au-delà de l’esthétique

Souvent associée à l’esthétique, la chirurgie plastique sauve aussi des vies. En effet, en oncologie, les avancées remarquables de la chirurgie permettent d’extirper des tumeurs auparavant inopérables. Entrent alors en scène les virtuoses de la microchirurgie, qui, grâce au microscope, font de petits miracles de reconstruction. L’une de ces spécialistes, la Dre Céline Roberge, a consacré sa vie à son art. Son souhait : lever le voile sur cette face méconnue de la plastie.



L’automne dernier à Québec, deux orthopédistes-oncologues et Dre Roberge ont patiemment retiré, pendant 14 longues heures, une tumeur plutôt rare sur une jeune patiente. La gravité de l’intervention a été telle que la mort a rôdé pendant un moment. Le lendemain, Céline Roberge a reconstruit en quelques heures l’espace béant laissé par l’opération. « Si cette chirurgie a été si complexe, raconte-t-elle, c’est qu’ils ont dû disséquer une à une les racines nerveuses de la zone touchée afin d’éviter des séquelles permanentes invalidantes. EIle aurait pu être ma fille ou celle de mes collègues, et un lien affectif s’était développé entre nous. Ma véritable récompense a été de la voir repartir en souriant quelques semaines plus tard en me remerciant de lui avoir sauvé la vie, ajoute-t-elle avec beaucoup d’émotion. C’est tellement gratifiant, ça n’a pas de prix ! Et rien ne serait possible sans le beau travail d’équipe que nous effectuons. Je touche à tous les domaines de la chirurgie plastique, dont l’esthétique, dans le réseau public autant qu’à ma clinique privée, mais ces cas très particuliers me connectent vraiment à ce pourquoi j’exerce cette profession. »




« Toute jeune, je savais déjà que je serais chirurgienne un jour. »




Chirurgienne née



Dire que Céline Roberge a dédié sa vie à la chirurgie plastique est une évidence lorsqu’on observe son parcours depuis son Nouveau-Brunswick natal. « Toute jeune, je savais déjà que je serais chirurgienne un jour, pas nécessairement parce que mon père l’était, mais parce que je me sentais née pour ça. »



Acceptée à l’Université Laval en 1989, elle opte pour la chirurgie au terme de ses quatre années de médecine, puis, pour suivre son copain admis à l’Université de Montréal, s’y inscrit en chirurgie après un stage à l’Hôtel-Dieu de Québec, où elle avait eu la piqûre. Après deux années de spécialisation, elle obtient finalement le seul poste disponible en chirurgie plastique ! Sa formation durera cinq ans, marquée par une résidence exigeante. « Je travaillais jusqu’à 80 heures par semaine, mais je me sentais bien malgré ce rythme effréné, car je vivais ma passion. Puis j’ai choisi comme surspécialité la chirurgie de la main et la microchirurgie, un domaine méconnu à l’époque. Ensuite, j’ai eu le grand bonheur de voir ma demande acceptée à Harvard pour parfaire ma formation en chirurgie de la main et en reconstruction. Je voulais me spécialiser aux États-Unis, où les résidents sont davantage au coeur de l’action. À raison d’un seul dimanche de repos par deux semaines, l’année passée à Boston m’a permis d’acquérir de l’expérience quatre fois plus rapidement qu’ailleurs. »



Son implication professionnelle ne s’arrête pas à sa seule pratique. Dre Céline Roberge termine présentement son second et dernier mandat comme directrice du programme de chirurgie plastique de la faculté de médecine de l’Université Laval. « Je gère le programme et je chapeaute les horaires et les stages des résidents, non seulement en chirurgie plastique, mais aussi dans d’autres spécialités de la médecine, en plus d’être professeure clinique. »



Parallèlement, depuis près d’une décennie, la chirurgienne agit en tant qu’examinatrice au sein du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, à Ottawa (dont elle est aussi diplômée) pour faire passer les examens en chirurgie plastique. Elle fait aussi partie d’un comité chargé d’élaborer les examens, en plus d’être, depuis trois ans, vice-présidente d’un comité canadien d’évaluation de la formation en plastie. La microchirurgie exige des qualités particulières, car il n’est pas donné à tous de pouvoir se concentrer pendant de longues heures, les yeux rivés sur un microscope, sans trembler.





En exclusivité à Québec, le coolsculpting, une technique non invasive qui élimine les cellules

adipeuses localisées.





« Par exemple, les reconstructions mammaires requièrent une très grande minutie, puisque lorsqu’on réimplante des tissus prélevés ailleurs, il faut les rebrancher sur le réseau sanguin ambiant en utilisant des vaisseaux minuscules. En microchirurgie, chaque cas représente un défi particulier. Tout est affaire de jugement, d’expérience, de ressenti. En cas de complication, on cherche toujours à comprendre ce qui se passe, pourquoi cela se produit et quelles sont les leçons à en tirer pour améliorer constamment notre pratique. Chose certaine, je fais toujours le maximum pour le bien de la personne qui m’est confiée. »



La chirurgie esthétique au-delà des préjugés



Considérée par plusieurs comme superficielle et futile, la chirurgie esthétique aide beaucoup de gens à retrouver l’estime de soi. « J’ai une clientèle de jeunes professionnelles qui choisissent de s’occuper d’elles après l’étape de la maternité », explique Dre Roberge. Outre la chirurgie des seins et l’abdominoplastie, sa clinique utilise en exclusivité à Québec le coolsculpting, une technique non invasive qui élimine les cellules adipeuses localisées, par le froid. « Cet appareil offre les résultats de la lipoaspiration sans les désagréments et les risques reliés à cette intervention», résume Dre Roberge.



Spécialités :

• Chirurgie esthétique

• Chirurgie reconstructive

• Soins esthétiques


Irremplaçable bras droit



Céline Roberge souligne l’inestimable contribution de son adjointe, Christine Morin, une infirmière clinicienne d’expérience avec qui elle a travaillé pendant sept ans à l’Hôtel-Dieu de Québec et qu’elle a recrutée pour sa clinique privée de Place de la Cité. « Elle prépare mes chirurgies, rencontre et rassure mes patients, et gère de main de maître toutes mes activités. J’ai choisi d’avoir mon infirmière clinicienne pour optimiser la qualité de ma pratique et ma qualité de vie. Et c’est le patient qui en bénéficie. » 





Dre Céline Roberge, et Christine Morin, infirmière.





Information



Clinique de chirurgie plastique et esthétique de la Cité

2590, Boul. Laurier, Québec

Tél. : 418 780-8800

Site Internet : cliniquedelacite.com

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