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EN ROUTE VERS LE 25e ANNIVERSAIRE DE PRESTIGE : Volume UN, numéro TROIS

6 mai 2020 | Marie-Josée Turcotte

EN ROUTE VERS LE 25e ANNIVERSAIRE DE PRESTIGE : Volume UN, numéro TROIS

Bravant la période d’incertitude économique qui prédominait à cette époque, Denys et Pierre Paul-Hus, père et fils, décident de lancer le magazine Prestige et sortent leur troisième numéro en décembre 1996. Rétrospective d’une histoire à succès et des acteurs qui y ont joué un premier rôle.



Changement de look, changement de distribution



Dès sa troisième parution, une vague de changement souffle sur le magazine Prestige, qui prend un « virage important », comme l’annonce M. Denys Paul-Hus dans son éditorial. En plus de la présentation graphique intérieure qui se raffine subtilement, la page couverture du numéro de décembre 1996 ose afficher la ville de Québec dans toute sa splendeur hivernale. Cette magnifique photographie de place Royale est d’ailleurs signée par le photographe urbain Claudel Huot, reconnu depuis longtemps pour sa production d’images poétiques et intimistes du Vieux-Québec. En plus de son allure plus audacieuse, le magazine augmente aussi sa distribution auprès de son lectorat, passant de 10 000 à 25 000 exemplaires, toujours offerts gratuitement ; une formule qui ne se démentira jamais et continuera de faire ses preuves au cours des 20 prochaines années.

Aznavour à Québec





L’édition de décembre 1996 fait également le compte rendu d’un événement glamour ayant eu lieu à Québec le mois précédant : le passage d’un grand de la chanson française, Charles Aznavour, venu offrir un spectacle au Capitole de Québec, 29 ans après sa dernière prestation réalisée en ces lieux mêmes. Le Capitole de Québec célébrait pour sa part le quatrième anniversaire de sa réouverture. Rappelons que ce monument historique, victime d’un déclin dans les années 1980, est demeuré fermé pendant toute la seconde moitié de cette décennie, avant de subir une restauration complète et de rouvrir ses portes en 1992. Et 27 ans plus tard, en 2019, le Capitole a subi une radicale cure de jeunesse, faisant de lui l'un des bâtiments centenaires patrimoniaux les plus spectaculaires à Québec. Enfin, aux dernières nouvelles datant du 5 mai 2020, Québecor ferait l’acquisition de la salle de spectacles du Capitole de Québec. À suivre !


Parmi les gens qui assistaient au spectacle d’Aznavour se trouvaient deux grands politiciens :
(Photo à gauche) M. Daniel Johnson, chef du Parti libéral à l’époque (il le sera jusqu’en 1998) et ancien premier ministre (de janvier à septembre 1994), accompagné de son épouse, Suzanne Marcil.
(Photo à droite) M. Jean-Paul L’Allier, maire de Québec à l’époque (il l’a été de 1989 à 2005), accompagné de son épouse, Johanne Mongeau, et du propriétaire du Capitole en 1996, M. Guy Cloutier. Rappelons que M. L’Allier a rendu l’âme le 5 janvier 2016, à l’âge de 77 ans.

Le Laurie Raphaël déménage…



En 1996, soit cinq ans après son ouverture sur la toute petite rue Sault-au-Matelot (en 1991), le restaurant Laurie Raphaël déménage à l’intersection des rues Dalhousie et Saint-André, soit à l’endroit où il se trouve encore près de 25 ans plus tard. L’histoire du Laurie Raphaël et le succès qu’il récolte, même après un quart de siècle de haute gastronomie, sont bien sûr intimement liés à ses deux propriétaires qui ont travaillé main dans la main durant toutes ces années. Le chef Daniel Vézina et l’administratrice Suzanne Gagnon ont su allier leurs forces afin de relever l’immense défi de durer dans le domaine de la restauration, tout en parvenant à renouveler leur décor et leur offre au fil des années. Comme vous le savez sans doute, le nom de l’établissement est inspiré des prénoms des deux enfants du couple. Depuis 2013, Raphaël Vézina, qui a suivi les traces de son père, est le chef des cuisines du restaurant à Québec. Entrepreneur et créatif, fiston a pris la relève et il est maintenant copropriétaire de la marque Laurie Raphaël avec sa soeur, Laurie-Alex. En 2016, des rénovations majeures ont été effectuées afin de remettre le restaurant au goût du jour, mais surtout à l'image des deux jeunes copropriétaires. Une deuxième succursale avait vu le jour à Montréal à l’automne 2007, mais a fermé ses portes en septembre 2018.


Daniel Vézina et Suzanne Gagnon en 1996...… et en 2011.




Daniel et son fils Raphaël qui a pris sa relève.


La personnalité de PRESTIGE du mois



Raymond Garneau : vous savez de qui il s’agit ? Celui que le rédacteur Pierre Villa décrit dans son article publié en décembre 1996 comme un président ayant du panache est alors à la tête de l’Industrielle Alliance, la deuxième plus importante compagnie d’assurance au Québec. L’homme, qui a occupé la présidence à partir de décembre 1988 en tant que chef des opérations, puis, à partir de mars 1991, en tant que chef de la direction (poste aujourd’hui occupé par M. Denis Ricard), s’est d’abord fait connaître comme politicien. Père du Conseil du trésor, ancien ministre des Finances, de l’Éducation et de la Fonction publique, M. Garneau a publié en 2014 son autobiographie intitulée De Lesage à Bourassa : Ma vie dans un Québec en mouvement. Il est aujourd’hui âgé de 85 ans et est, entre autres, officier de l'Ordre du Canada et Grand Québécois. Assurément une personnalité de Prestige encore en 2020 !




Qui se souvient des Rafales de Québec ?



L’histoire semble se répéter encore et encore… Après le départ des Nordiques, en 1995, la ville de Québec souffre d’un vide existentiel. C’est alors qu’entrent en jeu (et sur la glace !) les Rafales, une équipe de hockey qui évolue dans la Ligue internationale de hockey et qui s’avère un rachat des Knights d'Atlanta, lesquels ont évolué dans la ligue de 1992 à 1996. Dès son arrivée à Québec, l’équipe tente de s’imposer, mais plusieurs amateurs et gens d’affaires, qui sont demeurés nostalgiques (et un peu amers à la suite du départ des Nordiques…), boudent impunément le circuit sans même l’avoir découvert. Pourtant, son président, Jacques Campeau, a bon espoir de parvenir à générer des retombées économiques de 20 à 30 millions de dollars annuellement et de créer 2 000 emplois. Pour y arriver, il requiert l’aide du milieu des affaires. « Au lieu de déverser son fiel et de bannir une équipe avant même de lui avoir donné une chance, il faut regarder un peu plus loin que le club, affirmait-il en entrevue avec Prestige. Il faut voir qu’une équipe de hockey professionnel est un jalon important dans l’économie et un investissement dans la communauté. » Deux ans plus tard, soit en 1998, des problèmes financiers obligent les dirigeants à cesser leurs activités… En 2020, la même question demeure toujours au centre des préoccupations : la ville de Québec a-t-elle les reins assez solides pour accueillir le retour d’une équipe de la Ligue nationale de hockey dans son nouvel amphithéâtre ? Les avis sont partagés. Mais chose certaine, ce vide existentiel est toujours omniprésent et cherche à être comblé…


Jacques Campeau, à l’époque président des Rafales de Québec, alors que Joe Bucchino occupait le rôle de directeur général.


Le beau « people » de Québec



La chronique La vie et les gens de Québec (aujourd'hui Passion Qc.) a toujours été très populaire dans le magazine PRESTIGE, et ce, depuis les tout premiers débuts. Elle permet, en quelque sorte, de tâter le pouls de la ville en relatant les événements glamour, les activités philanthropiques ou encore les lancements ou les inaugurations qui s’y déroulent.

Voici donc un événement trié sur le volet, qui a fait la manchette dans les pages de l’édition de décembre 1996.


L’événement mode Les Griffes de la Capitale a permis à des designers de la région de Québec de présenter leur collection automne-hiver. Parmi les invités : Michelle Doré, présidente de l’Association hôtelière de la région de Québec ; Denys Paul-Hus, éditeur du magazine PRESTIGE ; Colette Chicoine, à l’époque la conjointe de Jean-Claude Poitras et designer de la griffe Lola en Solo ; le grand couturier Jean-Claude Poitras, qui célébrait d’ailleurs ses 25 ans de carrière et ses 20 ans de collection en 1996 ; et Sylvie Corriveau, chroniqueuse Mode pour PRESTIGE et organisatrice de ce défilé. Mentionnons que Mme Corriveau a écrit pour Prestige jusqu'en 2016 et a été une référence dans le monde de la mode à Québec durant toutes ces années.


Jean Vallières


Si la verrerie d’art La Mailloche n’avait pas fermé ses portes en 2008, elle célébrerait aujourd’hui ses 44 ans. Mais en 1996, lors de la publication de l’article intitulé « Un maître verrier qui a du souffle », l’atelier-boutique et économusée du verre, situé sur la rue Sous-le-Fort dans le quartier Petit Champlain, célébrait alors ses 20 ans, à l’apogée de sa popularité. Le maître verrier Jean Vallières, qui a rendu l’âme en décembre 2009, était reconnu internationalement et soufflait des pièces de verre pour des gens célèbres, tels qu’Aline Chrétien, épouse du premier ministre canadien, et Jacqueline Picasso, la regrettée veuve du peintre espagnol. C’est une véritable institution que la ville de Québec a perdue lors de la fermeture de La Mailloche, victime de la crise économique.

En 1996, ça bouge dans le milieu de la restauration…



Le Laurie Raphaël, autrefois situé au 17, rue Sault-au-Matelot, déménage sur la rue Dalhousie. À sa place ouvre le restaurant Le Zénith, copropriété du chef Gaston Couillard et de son associé, Guy Martin. Le chef n’en est pas à sa première expérience en restauration, puisqu’il a déjà été copropriétaire du restaurant Le Galopin et membre de l’équipe de cuisiniers ayant rendu célèbre le Melrose, avec Mario Martel. Depuis 2003, le chef Couillard est propriétaire du Domaine de l’Oie Toquée à Saint-Agapit. Quant au Zénith, il a fait place au restaurant Toast, qui lui, a fermé ses portes en 2019.

Le chef Gaston Couillard



Reconnaissez-vous sur cette photo quelques-uns des grands restaurateurs italiens qui ont laissé leur marque à Québec ? Certains d’entre eux sont encore dans les affaires 20 ans plus tard, même s’ils ont, dans certains cas, changé d’établissement. Ils étaient tous réunis à cette occasion pour présenter la cuisine du Frïuli, une région du nord-est de Venise, qui était en vedette lors d’une semaine gastronomique typiquement italienne à Québec.


Sur la photo, rangée du bas : Tatiana Carubelli, Chambre de commerce italienne du Canada à Québec ; Vinicio Dovier, chef invité ; Sandra Pescador ; James Monti, Portofino ; Sylvie Beaulieu, relationniste ; Tullio Corbato, chef invité ; et Beppino Boezio, La Crémaillière.
Sur la rangée du haut : André Scobba, Continental ; Luigi Leoni, Parmesan ; Adolpho Bernardo, Restaurant Le Graffiti ; Benito Terzini, Le Café de la Paix ; Angelo Marcollin, Trattoria San Angelo ; et Nicolas Cortina, Michelangelo.
À l’arrière : Franco Colarusso, Épicerie européenne ; et Giovanni Venturino, Gambrinus.



Parmi les invités aux festivités : Mario Martel, à l’époque du Galopin, aujourd’hui propriétaire de L’Entrepreneurchef ; Diane Champagne de Radio-Canada, aujourd’hui retraitée… et toujours aussi belle ; et Nicolas Cortina du Michelangelo, toujours dans les affaires depuis 1974 !





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