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[EXCELLENCE ORGANISATIONNELLE] Éliminer les gaspillages : la base de l’amélioration continue

3 décembre 2020 | Bernard Gagnon, Campus LEAN

[EXCELLENCE ORGANISATIONNELLE] Éliminer les gaspillages : la base de l’amélioration continue

Depuis le début de ces chroniques, nous avons vu plusieurs aspects de ce qu’est l’amélioration continue, en tournant autour du phénomène du gaspillage sans toutefois l’aborder directement. En réalité, les gaspillages représentent tous les obstacles qui ralentissent l’efficacité d’une organisation.



Le défi de tous les instants consiste à les identifier et à les empêcher de nuire. C’est l’abc de l’approche LEAN. Vus autrement, les gaspillages représentent tout ce qui ne fait pas partie intégrante de la valeur ajoutée pour laquelle le client est prêt à payer.

La coach et auteure France Bergeron (Alpen Path Solutions Inc.) a participé à une visite industrielle au Japon en 2018; voici comment elle décrit le niveau de maturité LEAN qu’elle a pu observer : « Ce que Toyota a compris, c’est la science collaborative du travail basé sur le flux de travail. Pour traduire sa pensée, le fondateur du système Toyota (M. Taiichi Ohno) disait : "Je vois une rivière..." Toyota et ses fournisseurs comprennent le système comme un flux continu du fournisseur jusqu’à l’acheteur ! » À l’exemple de cette analogie de la rivière, chaque obstacle crée un embâcle (un gaspillage) qui gêne le courant, votre processus.


Les huit types de gaspillages



Le LEAN identifie huit types de gaspillages, aussi appelés « mudas », chacun provenant des éléments suivants : surproduction, temps d’attente, transports, stocks inutiles, processus excessif, mouvements inutiles, défauts (non-qualité) et créativité perdue.

Il y a aussi les « muri », qui correspondent à l’emploi de moyens surdimensionnés par rapport au résultat escompté (p. ex. : tuer une mouche avec un fusil), ainsi qu’au gaspillage d’énergie qui mine la santé du capital humain.

Enfin, les « muras » font référence à l’irrégularité et la variabilité, qui sont le contraire de la standardisation.

Il importe de préciser que le processus d’identification des gaspillages ne constitue pas un jugement sur la qualité du travail exécuté jusque-là, mais une occasion unique de rectifier le tir pour atteindre de nouveaux sommets.

En effet, le nerf de la guerre pour toute organisation est la rapidité avec laquelle elle peut répondre au besoin de son client. La force de l’approche LEAN, c’est de regarder le processus de bout en bout afin de réduire le délai d’exécution.



Pour traduire sa pensée, le fondateur du système Toyota (M. Taiichi Ohno) disait : "Je vois une rivière..." Toyota et ses fournisseurs comprennent le système comme un flux continu du fournisseur jusqu’à l’acheteur ! À l’exemple de cette analogie de la rivière, chaque obstacle crée un embâcle (un gaspillage) qui gêne le courant, votre processus.


Le cas de 2nd Skin Promotion



La compagnie 2nd Skin Promotion en est un bel exemple. L’entreprise de Québec, spécialisée dans l’impression sur textile et objets, vit au rythme de l’amélioration continue depuis quelques années. « Nous travaillons avec les procédés d’optimisation en usine, nous revoyons constamment nos processus pour améliorer la productivité, car le délai est crucial pour nous tout en offrant la meilleure qualité possible à un coût concurrentiel, explique le PDG Rémy Vézina. Grâce à des délais de production inférieurs à sept jours, nous avons obtenu un contrat pancanadien pour des vêtements de distanciation sociale. » Taux de croissance annuel moyen : 25 % !

« Pour parvenir à ce résultat, la participation de CHACUN est essentielle, précise M. Vézina. C’est de loin la meilleure façon pour une organisation de soutenir sa croissance, car ce sont les employés qui sont les meilleurs pour améliorer les façons de faire. Il suffit de les écouter et de stimuler leur implication à tous les niveaux. »

Les gaspillages consomment l’énergie et des ressources sans créer de valeur pour vos clients. Malheureusement, les rapports de gestion font rarement état de ces dépenses qui peuvent parfois affecter les revenus jusqu’à 25 %. En effet, le statisticien américain Armand Vallin Feigenbaum a décrit cette capacité perdue par les organisations de tout type comme « l’usine cachée ».

Allez-y ! Partez à la chasse aux gaspillages avec votre équipe afin de découvrir le plein potentiel de votre organisation. Vous pourriez être agréablement surpris.


Pour en savoir davantage sur les formations : campuslean.com



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