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Essai routier de la Audi A6 TDI

13 juillet 2014 | Frédéric Masse

Essai routier de la Audi A6 TDI

Maintenant dans la course



J’ai toujours eu un peu de difficulté à voir la Audi A6 comme une rivale des BMW Série 5 et Mercedes Classe E. Mais les choses changent et évoluent, c’est le propre du monde de l’automobile. Avec cette nouvelle version diesel A6 TDI, le constructeur allemand vient carrément donner une leçon à toutes ses concurrentes. Avec quatre autres modèles diesel proposés (Q5, A7, Q7 et A8), Audi impose sa loi ici, en Amérique du Nord. Mais vous savez quoi ? Si l’on se fie à cette voiture, c’est tant mieux pour nous.



 



Le secret d’Ingolstadt



À mon humble avis, Audi propose les habitacles les plus intéressants dans la catégorie des véhicules de luxe dit abordables (à l’exclusion de Bentley, Rolls, Aston Martin…). Assemblage solide, matériaux bien choisis, éclairage ambiant parfait, cadrans attrayants de jour comme de nuit : côté présentation, elle obtient presque 100 %. Idem pour les sièges. Qu’est-ce qu’ils sont confortables ! Leur support et leurs nombreux ajustements permettent d’obtenir une position de conduite idéale. Étant relativement habitué à conduire des Audi, j’ai également apprécié le système de commande des interactions, appelé MMI, simple à manœuvrer et bien situé : un autre avantage pour cette voiture. Quant à la banquette arrière, elle est confortable et offre amplement d’espace pour les jambes. Je n’ai rien à dire non plus sur l’insonorisation, qui est impeccable. Pas un son de cloche ! Vraiment, je n’ai trouvé aucune faille qui vaille la peine d’être soulignée. C’est vous dire à quel point la A6 est bien ficelée, jusqu’à la grandeur de son coffre et son système stéréo Bang & Olufsen (une option de 6 500 $... ouch !).





En ce qui a trait à l’extérieur, affirmer que la nouvelle Audi A6 est belle s’avère un euphémisme. C’était d’ailleurs, selon moi, son principal talon d’Achille dans ses générations précédentes. Elle manquait de charisme… ce qui est chose résolue depuis sa refonte. Durant toute ma semaine d’essai, j’ai reçu des commentaires élogieux sur sa superbe calandre et sa très sexy robe blanche.



Vendez votre âme au diable



Au-delà de la beauté, c’est lorsque vous prendrez place derrière le volant de la A6 que la véritable magie opérera. D’abord, parce que le couple gargantuesque du moteur – pas moins de 428 livres-pieds de couple à très bas régime – est ahurissant. Je dois vous avouer que je ne m’attendais pas à autant de performances et de douceur à la fois (le son est à peine perceptible) de la part d’une voiture diesel. La grosse berline est capable de boucler le 0-100 km en 5,5 secondes. Il est certain que le trois litres s’essouffle plus rapidement en haut régime (passé les 5 000 tr/min) et que la transmission à huit rapports est parfois un peu hâtive sur les changements de vitesse, mais ces petites faiblesses sont plus que convenables. Pour les amateurs de conduite plus sportive, il est possible de régler le mode sport et de s’amuser avec les petites palettes situées derrière le volant… plaisir garanti ! Cerise sur le sundae : côté consommation d’essence, j’ai atteint une moyenne frôlant les sept litres aux 100 km… qui dit mieux ? Peu de voitures de ce gabarit peuvent se vanter d’une telle consommation.





Pour ce qui est de la conduite en tant que telle, la A6 se montre agile. Son poids imposant ne lui permet pas de faire dans la dentelle, n’étant pas aussi « légère » qu’une BMW 535d, mais son équilibre compense largement et sa direction à assistance électromécanique est d’ailleurs une pure merveille. Côté feedback, la A6 est très difficile à battre, quelle que soit la catégorie. Évidemment, comme vous vous en doutez sûrement, différents réglages permettent de passer d’un mode hyperéconomique et confortable à un mode plus vif. En conduite normale, la suspension est tout ce qu’il y a de plus conciliant et permet de rouler longtemps sans se fatiguer. Vous serez aussi aidé par la superbe traction intégrale de série, qui demeure, encore et toujours, une force du constructeur allemand. Seule ombre au tableau : les freins à disque de ma voiture d’essai se sont essoufflés rapidement et manquaient de puissance brute. Mais était-ce dû aux abus d’un chroniqueur automobile ou le signe d’un problème chronique ? Je ne saurais le dire. De plus, les options, comme toutes ses concurrentes d’ailleurs, font carrément exploser le prix de base.



En résumé, cette quatrième génération d’Audi A6 a tout pour plaire et la version TDI (sauf la S6) est probablement la plus intéressante. À mes yeux, elle trône au sommet de la « chaîne alimentaire » des berlines intermédiaires de luxe « écoresponsables » et elle fait assurément partie de mes coups de cœur de l’année. 



Prix de base (A6 2.0 TFSI Progressiv) :  53 600 $


Prix du modèle essayé (A6 3.0 TDI Technik) : 89 595 $


Moteur : V6 suralimenté de 3 litres de 240 chevaux entre 3 500 et 3 750 tr/min et couple de 428 lb-pi entre 1 750 et 2 250 tr/min


Transmission : automatique 8 rapports


Concurrentes : BMW 535d, Infiniti Q70 Hybrid, Lexus GS 450h, Mercedes Classe E 250 Bluetec


 


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