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Essai routier de la BMW 435

2 juin 2014 | Frédéric Masse

Essai routier de la BMW 435

L’incarnation du génie allemand



J’en suis à plusieurs essais de BMW derrière la cravate. En fait, j’ai essayé l’ensemble de ses gammes, à l’exception de la famille M, et je ne me rappelle pas avoir autant aimé un de ses bolides. La nouvelle 435 est réussie. Pas de doute. Et en plus, elle est belle, en dedans comme en dehors. C’est d’ailleurs un de mes problèmes… je tombe facilement amoureux des belles choses.



Les nouveaux intérieurs des BMW me conviennent parfaitement : sans fla-fla, assemblés à la perfection, avec des cuirs de grande qualité et des insertions d’aluminium… Bref, si on aime la simplicité, on appréciera l’habitacle de la 435, qui est sobre et de bon goût. Quant à l’interface graphique et au tableau de bord, ils respirent le génie allemand. Seule l’ouverture constante de l’écran qui permet de gérer le iDrive dérange un peu. J’aurais aimé pouvoir faire disparaître cet écran, comme le propose notamment Audi, qui dispose d’un système rétractable simple et efficace. Parlant du iDrive… il en est à peu près à sa millième version (j’exagère à peine) et je dois convenir qu’il est de plus en plus à point. Encore là, la simplicité des boutons de commande prédomine.   





Côté espace et confort, on se sent rapidement à son aise dans la 435. J’ai adoré l’espace alloué au conducteur et au passager. Idem pour les bancs qui sont ajustables quasi à l’infini. Ils supportent et transportent fort bien. À l’arrière, l’espace demeure raisonnable, chose surprenante pour un coupé. La preuve : mon fils n’a pas trop pesté durant un voyage Québec-Estrie, même si le banc du conducteur était reculé pour s’ajuster à mes six pieds. C’est bon signe. Prenez note que le banc arrière ne peut accueillir que deux passagers. Si ceux-ci sont de grande taille comme moi, ils seront toutefois à l’étroit. Tout le contraire du coffre, qui s’avère étonnamment spacieux avec ses 445 litres d’espace.





Au volant



Plus grosse, plus grande que l’ancienne génération de Série 3 coupé, la Série 4 laisse pantois. Toutefois, ne vous attendez pas aux performances d’une M3, tant sur le plan de l’accélération que de la suspension. La 4 est davantage un grand tourisme qu’une voiture sport. Mais lorsqu’on a accepté ce fait, la voiture devient tout simplement formidable. En mode confort, notamment, elle donne l’impression de conduire une berline douillette… bien qu’elle rebondisse parfois un peu trop à mon goût, même en mode sport. Néanmoins, la « béhème » colle à la route et demeure stable comme un train lors des courbes, aidée par sa traction intégrale et des pneus sport de 19 pouces. Elle possède cette faculté surprenante de ne jamais perdre son objectif de vue. On se surprend toujours à rouler trop vite. La transmission manuelle à six rapports (une automatique à huit est également au catalogue) est agréable à manier et se montre des plus dociles.



Sous le capot



En ce qui concerne le moteur, les performances et le freinage, la 435 est impeccable. Elle propose encore l’un des meilleurs moteurs de cette gamme. Le six en ligne, greffé de deux turbos, est hallucinant. Oui, il prend de la place et n’est pas le plus puissant (quoiqu’il ne soit pas en reste non plus), mais qu’est-ce qu’il est doux ! Il tourne comme dans le beurre. Même à 5 000 tr/min, on ne sent rien, pas la moindre vibration. On atteint les hauts régimes sans s’en rendre compte, sous le son agréable de son moteur, bien que ce son ne soit pas si présent dans l’habitacle (pour ma part, j’aurais souhaité l’entendre un peu plus).





Les 300 chevaux et les 300 livres-pieds de couple se libèrent tranquillement, sans accès de fureur, et permettent d’atteindre le 0-100 km en 5,3 secondes. C’est agréable, gratifiant et terriblement stupéfiant. J’ai toujours adoré cette mécanique et la 435 n’a fait que confirmer ce que je savais déjà : il n’existe rien de semblable dans l’industrie. Certains chroniqueurs automobiles se sont plaints de l’adoption d’une direction à assistance électromécanique, parce qu’elle amenuisait les sensations. Je suis en désaccord avec eux. Une fois le mode sport sélectionné, on se sent en plein contrôle de la voiture. Au freinage, l’avant plonge un tantinet, mais rien pour écrire à sa mère. C’est solide aussi.



Je le répète : la 435 est réussie. Pas de doute. Comme une voiture de grand tourisme, elle est rapide, elle est vive, elle est agréable à conduire et pardonne une chaussée en moins bon état. Cerise sur le sundae : elle est magnifique et dispose d’une traction intégrale à l’efficacité désarmante. Elle a donc très peu de défauts pour le commun des mortels. L’amateur de conduite risque toutefois de ne pas la trouver assez dynamique. Ce dernier n’aura alors qu’à allonger environ 10 000 $ de plus pour une M3.



Prix de base (428) : 44 900 $


Prix du modèle essayé (435 xDrive) : 55 600 $


Moteur : 6 cyl. Biturbo de 3 l de 300 chevaux à 5 800 à 6 000 tr/min et couple de 300 lb-pi à 1 300 à 5 000 tr/min


Transmission : manuelle à six rapports (automatique huit rapports)


Concurrentes : Audi S5, Cadillac Coupé CTS, Infiniti Q60, Lexus RC, Mercedes Classe C Coupé


 



 


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