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LÉVIS HORS SÉRIE – Lévis… sous le signe de la coopération

24 octobre 2012 | Johanne Martin

LÉVIS HORS SÉRIE – Lévis… sous le signe de la coopération
Si, à Lévis, les célébrations ont contribué à créer un climat propice aux réjouissances, les initiatives visant à favoriser l’essor de l’agglomération ont de quoi continuer à ravir résidants et investisseurs. Nommée ville de la coopération l’an dernier, la capitale de Chaudière-Appalaches s’est résolument placée en mode développement.


De plus en plus, la huitième ville en importance au Québec prend sa place et se démarque. Elle le fait de multiples façons, mais toujours selon la personnalité qu’on lui reconnaît et qu’elle cherche à renforcer, une personnalité qui se déploie sous le signe de la coopération, devenue officiellement son image de marque en mai 2011 et qu’un nouveau « visuel » appuiera d’ici la fin de l’automne.


Danielle Roy Marinelli en conversation avec Maurice Tanguay, un homme d’affaires très impliqué à Lévis et président du volet privé de la campagne de financement de Célébrations 2011.
Danielle Roy Marinelli en conversation avec Maurice Tanguay, un homme d’affaires très impliqué à Lévis et président du volet privé de la campagne de financement de Célébrations 2011.

« À Lévis, 2011 a été une année importante », confirme d’emblée sa mairesse, Danielle Roy Marinelli. Les fêtes et l’adoption du titre de Ville de la coopération ont été positives pour le développement de notre notoriété, en plus de raffermir le sentiment de fierté et d’appartenance chez les Lévisiens. Il s’agit maintenant de figer cela. »


Allocution de la mairesse de Lévis lors du lancement du nouveau positionnement Lévis, vile de coopération, le 11 mai 2011.
Allocution de la mairesse de Lévis lors du lancement du nouveau positionnement Lévis, vile de coopération, le 11 mai 2011.

Mme Danielle Roy Marinelli en compagnie de M. Guy Demers, représentant de « Lévis, ville éducative » et ancien directeur du Cégep de Lévis-Lauzon, et de Mme Monique F. Leroux, présidente et chef de la direction du Mouvement des caisses Desjardins.
Mme Danielle Roy Marinelli en compagnie de M. Guy Demers, représentant de « Lévis, ville éducative » et ancien directeur du Cégep de Lévis-Lauzon, et de Mme Monique F. Leroux, présidente et chef de la direction du Mouvement des caisses Desjardins.

Si, depuis les fusions de 2002, une certaine rivalité subsistait encore entre les 10 municipalités qui composent aujourd’hui la grande ville de Lévis, celle-ci s’est peu à peu dissipée en raison du climat favorable qui s’est installé. Quant à la rivalité qui existe entre Québec et Lévis, la mairesse préfère parler d’une complémentarité entre les deux villes.


« Ici, d’est en ouest, les premières années qui ont suivi la fusion ont été marquées par une perte de proximité de la population avec les élus et les fonctionnaires. En 2006-2007 toutefois, dans l’esprit d’un meilleur service à la clientèle, nous avons désigné des agents qui, au bout du fil, prennent systématiquement en charge les demandes des citoyens », croit bon d’ajouter Mme Roy Marinelli, qui évoque en outre le plan d’urbanisme nouvellement en vigueur, « un outil grâce auquel les mêmes règlements vont s’appliquer sur tout le territoire ».


Tout en demeurant une ville à dimension humaine, près des résidants et de leurs besoins, Lévis souhaite évidemment continuer à se développer. Les projets sont nombreux.
Tout en demeurant une ville à dimension humaine, près des résidants et de leurs besoins, Lévis souhaite évidemment continuer à se développer. Les projets sont nombreux.

Le problème d’iniquité dans le transport en commun longtemps décrié par les Lévisiens est également chose du passé. La modernisation du réseau devrait même permettre de fournir un service qui répond aux besoins de l’ensemble de la population pour les 10 prochaines années. Éventuellement, un tramway pourrait aussi voir le jour et l’amélioration de la qualité et du nombre de voies cyclables se poursuit.


« Et en ce qui concerne l’accessibilité aux principaux pôles urbains par l’autoroute 20, des rencontres à intervalle régulier ont lieu avec le ministère des Transports », rend compte la mairesse. Une étude vient d’ailleurs d’être déposée, étude qui servira à déterminer si nous irons vers l’ajout d’une troisième voie ou vers une autre solution. Les résultats seront connus dans les prochaines semaines. »


En plein essor


Tout en demeurant une ville à dimension humaine, près des résidants et de leurs besoins, Lévis souhaite évidemment continuer à se développer. Les projets sont nombreux. Pour Danielle Roy Marinelli, « il faut persister dans le défi qui est celui de convaincre les gens d’investir et de s’installer chez nous, tout comme la Ville – qui a notamment injecté récemment 80 millions $ dans la construction d’une usine d’eau – doit elle-même investir pour récolter dans le futur ».


La Cité Desjardins de la Coopération en construction.
La Cité Desjardins de la Coopération en construction.

Force est de constater que l’approche est gagnante puisque sur les ponts, dans les deux directions, le trafic se densifie, signe d’une réelle création d’emplois et de l’arrivée de plusieurs jeunes familles. Desjardins – avec sa Cité de la Coopération –, le secteur hôtelier, l’Innoparc et le campus de Lévis de l’Université du Québec à Rimouski – pour ne nommer que ceux-là – agissent comme de véritables accélérateurs de développement.


Et parce qu’on ne vise pas que l’attraction, mais aussi la rétention, Lévis a choisi de combattre les « fuites commerciales ». Pour compléter le Méga-Centre Rive-Sud et puisqu’on a estimé, en 2009, que 162 millions de dollars étaient perdus chaque année dans le secteur ouest de l’agglomération, le nouveau « Carrefour Saint-Romuald », qui s’étendra sur trois millions de pieds carrés, se dotera de magasins à grande surface tels que Costco et Club Piscine dès l’automne 2013.


Lévis au cube
Lévis au cube

« Sur le territoire, il se crée en moyenne 1 800 nouveaux emplois par année », lance le directeur du développement à la Ville de Lévis, Philippe Meurant. Notre dépendance à Québec va en diminuant avec le temps. En habitation, l’offre se diversifie, le marché de l’emploi est très performant et, contrairement à la capitale, l’économie lévisienne est essentiellement fondée sur l’entreprise privée. »


Pour le gestionnaire, la clé du succès réside dans l’approche retenue. « Nous travaillons les projets d’infrastructures en partenariat. L’idée, c’est de miser sur l’effet levier et de le multiplier », affirme-t-il, citant l’exemple du Centre de congrès et d’expositions de Lévis, « une infrastructure qui correspond à un besoin au niveau de la ville et de la région, dont la Ville est propriétaire, mais qui est gérée par l’entreprise privée, et qui s’autofinance ».



Coopération et développement durable


Comme ville de la coopération, Lévis aspire bien entendu à reproduire le modèle d’affaires qui fait sa renommée et qui permet aux citoyens de se donner un service et d’en assurer la gestion. Partout où la chose est possible, on veut d’ailleurs implanter des coopératives.


« Un plan d’action quinquennal est en cours d’élaboration pour quatre créneaux d’intervention : les aménagements physiques, les affaires, l’éducation et la vie citoyenne, précise M. Meurant. La relocalisation du marché public dans le quartier Miscéo, le développement du réflexe coopératif, la promotion des vertus de l’épargne et la mise en place de mesures pour impliquer davantage les résidants représentent quelques-unes des manifestations concrètes de ce plan. »


« Le développement durable aussi est au cœur de nos préoccupations », signale par ailleurs la mairesse. Une politique de foresterie urbaine vient d’être adoptée. Même si ce n’est pas obligatoire, à Lévis, on s’impose un schéma environnemental pour les gaz à effet de serre, les cours d’eau et les milieux humides. Il y aura consultation publique en 2013 et on veut faire un pacte avec la population. »


Toujours dans une optique de développement durable, la densification et la mixité seront enfin à l’honneur au cours des prochaines années dans la cité d’Alphonse Desjardins. Aux bureaux, aux commerces et aux infrastructures de divertissement, on intègre peu à peu la fonction résidentielle, « pour aller vers une ville moderne et dynamique axée sur le work, live & play », termine Philippe Meurant.



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