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La fascination de voler… autrement

30 mars 2018 | Marie-Josée Turcotte

La fascination de voler… autrement

Il ressemble étrangement à un hélicoptère avec sa voilure tournante, mais ce n’en est pas un. Bienvenue dans la cabine de pilotage d’un gyrocoptère, aussi connu sous le nom d’autogire.






Ce bel aéronef aux lignes courbes, inventé en 1923 par l’ingénieur aéronautique espagnol Juan de la Cierva, se distingue en premier lieu de l’hélicoptère par le fait que son rotor libre ne soit pas actionné par un moteur, mais entraîné par le vent relatif qui vient de l'avant lorsque l'appareil est en translation. C’est l’hélice placée à l'arrière de la cellule qui assure donc de propulser l’appareil.




« Ce n'est pas un appareil très difficile à piloter et, à plusieurs égards, c’est même plus simple que de piloter un hélicoptère ou un avion, explique d’entrée de jeu M. Denis Anctil, copropriétaire de Gyro Aventure, située à Neuville, et instructeur de formation théorique au sol. Il suffit de bien comprendre le mode de fonctionnement. »





Sécuritaire, confortable et performant



Possédant plus de 15 000 heures de vol et ayant travaillé comme pilote de brousse dans le Nord québécois et comme pilote Air Medevac en Nouvelle-Écosse, M. Anctil confirme que le gyrocoptère est un appareil ultrasécuritaire. « Contrairement aux autres aéronefs, l'autogire peut voler à de très basses vitesses, car il ne décroche pas (perte brutale de portance) et ne peut pas partir en vrille. Il peut décoller et atterrir sur de très courtes distances. »

Proposé avec une cabine fermée ou à découvert, en tandem ou côte à côte, le gyrocoptère offre aussi un confort absolu, assuré par une excellente stabilité, même par condition météo turbulente. « Il est d’une maniabilité hors du commun, en plus d’offrir une performance remarquable », poursuit le pilote d’expérience. Équipé d’une motorisation Rotax Bombardier aviation, il atteint en effet une vitesse de plus de 160 km/h, offre quatre heures d’autonomie de même qu’une consommation d’essence de moins de 20 litres/h.




Une popularité croissante



En pleine expansion dans le monde entier et au Canada, c’est au Québec que l’on retrouve étonnamment le plus de gyrocoptères. Cette situation est sans doute liée au fait que cet appareil, d’une construction simple, est moins cher que les autres appareils de vol. Qui plus est, il demande peu de maintenance, étant entretenu selon un calendrier d’entretien approuvé par Transports Canada. Mais sa popularité s’explique avant tout par les sensations qu’il procure en vol. « Une expérience à vivre ! » conclut Denis Anctil, dont la passion s’est finalement transformée en travail permanent.

Outre le vol de découverte de 10, 30, 45 ou 60 minutes (ce dernier étant un tour de ville), Gyro Aventure propose aussi l’expérience de pilote d’un jour ainsi que le cours de pilotage complet. Et si vous devenez accro, vous pourrez même acheter votre propre gyrocoptère. Pourquoi pas ?

Bon vol !

Pour en savoir davantage : gyroaventure.com





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