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Les 10 vins divins de Jean Brouillard

1er avril 2016 - Par Jean Brouillard

Il n'y a pas une journée où le vin ne tient pas une place dans ma vie. Petite ou grande, c'est selon. Ou j'en bois, ou j'en achète, ou j'en commande, on j'en offre, ou j'en parle, ou j'en goûte, ou j'en échange, ou j'en ouvre une… souvent deux, ou je lis sur le vin, m'informe dans les magazines, sur le Web, dans les blogues. Et le vin n'est pas mon métier. C'est dire que j'aime le vin ! En fait, le vin me rend heureux. Voici donc quelques-uns de mes coups de cœur.

Mon vin favori

Voici l’histoire folle de mes deux magnums de Penfolds Grange 1995 (anciennement le Grange Hermitage) australien. Hors de prix, très très intense, mais un grand cadeau à se faire. Au tournant des années 2000, pour une rare fois, la SAQ met en vente à Québec UN magnum du millésime 1995 dans un coffret de bois. Je suis le premier à la porte, à 9 h 30. Je ne veux pas manquer cette unique bouteille. Et je l'obtiens ! Unique ? Pas tant que ça… Une seconde est en vente à Montréal, paraît-il. L'après-midi même, j’acquiers cette « unique » autre bouteille jumelle à la SAQ de la rue Sainte-Catherine. Aujourd’hui, il m'en reste une des deux, l'autre ayant été bue à Noël dernier en compagnie de mes petits camarades amateurs de vin. Jusqu'à tout récemment, des magnums de millésimes 2005 et 2007 étaient offerts, mais à ce moment-ci, pas sûr… Par contre, en bouteille, y'a de quoi vous régaler !


Un vin rare et bouleversant

Château de Marbuzet Saint-Estèphe 1982 (Domaine Prats). Ne pas confondre avec Haut-Marbuzet (quoiqu’excellent aussi). L'histoire est longue, mais je la ferai courte. Mon père, décédé en 2008, n'était pas un grand connaisseur, mais un dégustateur occasionnel qui prenait un réel plaisir à découvrir et apprécier ce que je mettais dans son verre. L’année 1982 est reconnue comme l'un des meilleurs millésimes du siècle dernier et si Marbuzet n'est pas une étoile au firmament des plus grands vins, cela demeure un très grand vin. Noël 1999. Je sers à ma famille deux bouteilles d'exception, coup sur coup : Pétrus 1985, le roi des rois de Bordeaux… et Marbuzet 1982. Évidemment, le Pétrus nous a complètement ravis… mais le Marbuzet, lui, nous a bouleversés. Mon père, Louis-Georges, en a parlé jusqu'à sa mort. Moi, bien vivant, j'en parle encore. Le punch de l'histoire ? Comme les Marbuzet 1982 étaient déjà devenus rares en 1999 (imaginez aujourd'hui !), je fis la demande, en 2002, à l'un des amis amateurs de bons vins (appelons le Louis M.) et voyageur occasionnel en Europe, de tenter de mettre la main sur UNE bouteille, si jamais le hasard ou les contacts qu'il possédait jouaient pour nous. Eh bien, ce gentil fou a viré l'Europe à l'envers… et m'a rapporté, pas une… mais 12 bouteilles, qu'il m'a offertes, payant même au passage les taxes à la douane ! Et il n'a jamais voulu que je le rembourse ! Nous en avons bu avec mon père (et le sien) quelques bouteilles (impeccables). M'en reste deux. Impossible de ne pas les boire avec lui… je crois bien qu'il le mérite !


Mon voyage mémorable

1997, en mai : ma découverte de la vallée de Napa en Californie. Un voyage exceptionnel avec quatre collègues, où l'amateur que j'étais devenu fut accueilli, notamment chez Caymus, Beringer, Mondavi… et Opus One. Wow ! Mon autre vin favori ! Quel accueil et quelle dégustation, laquelle fut organisée à partir de Québec par les copains représentant ces vins chez nous. Ma découverte : Opus One et son second vin (ce que j’ignorais), OVERTURE (quel joli nom !), introuvable ici, et d'ailleurs, même pas en vente aux États-Unis. Pour nous remercier de notre visite, on nous offrit chacun une bouteille. Je conserve son cadavre !


Un vin inoubliable

Il est de réputation que les plus grands vins du monde sont Pétrus, Yquem… et la Romanée-Conti ! Italien ? Mais non : du grand, très grand Bourgogne ! Un certain Champlain Charest, radiologiste de profession et longtemps propriétaire du fameux Bistro à Champlain, a mis un jour en vente quelques bouteilles du très très très rare premier vin du Domaine de la Romanée-Conti, LA Romanée-Conti. Même si le millésime était quelconque (1967), sa dégustation fut mémorable. Je n'ai jamais recroisé ce vin, peu importe le millésime, même dans une carte de restaurant ! Vive le pinot noir !


La meilleure bouteille de Champagne jamais dégustée

Quand vint le temps d'inaugurer notre nouvelle maison, en 1995, nous organisâmes, mon épouse et moi, une crémaillère. Nous recûmes ce qui fut la meilleure bouteille de Champagne jamais dégustée : une Cuvée Dom Pérignon 1985 de Moët et Chandon, ouverte en 2015 à l'âge vénérable de 30 ans. Impeccable.


Une passion née en 1995
Pourquoi 1995 ? Tout simplement parce que, buveur partiel de vins à l'époque (je ne donnais pas ma place, quand même…), je buvais de tout, sans savoir, du bon et du mauvais. Mais en 1995, un de mes amis a eu la brillante idée de « libérer » quelques unes de ses meilleures bouteilles à des amis amateurs mais non connaisseurs. Et comme ces bouteilles étaient tout simplement… divines, j'ai eu le coup de foudre ! Et je demeure foudroyé !

La perfection italienne

Les grands vins italiens sont légions ! J'ai bu à deux reprises ce qui est considéré comme le plus grand millésime de l'une des plus grandes bouteilles, le Sassicaia 1985  ! La perfection. Producteur : Tenuta San Guido en Bolgheri. Son sympathique propriétaire, Mario Incisa della Rocchetta, nous a fait le plaisir d'une dégustation privée, à Québec, il y a de nombreuses années, des millésimes 1990, 1991, 1992 et 1993, tout en signant nos propres bouteilles. Je les garde jalousement. Et elles sont pleines !


Mon troisième vin favori !

J'ai parlé de Caymus un peu plus tôt, et de mes deux vins favoris : le Grange et l'Opus One. Mais j'ai toujours prétendu, avant aujourd'hui, que le Caymus cabernet sauvignon était mon favori. Peut-on avait trois vins favoris ??? C'est certainement de Caymus que ma petite cave compte le plus d'exemplaires. Pour mes vieux jours…


Un vin que je vénère

Il y a, dans une vie, de ces vins qui nous ont marqué pour mille et une raisons. Ceux qui me connaissent savent que je vénère profondément le Châteauneuf du Pape Château de la Gardine, Cuvée des Générations principalement, l'un de mes premiers (et encore actuels !) coups de coeur. Grenache, mourvèdre, syrah au menu !


Un vin culte

J'ai longtemps hésité avant d'acheter une première bouteille du Château Kefraya Comte de M… libanais ! La Vallée de la Bekaa ? On me l'avait pourtant chaudement recommandé. Une fois goûté, ce vin est devenu culte pour moi et j'en possède toujours quelques exemplaires prêts à « mourir à table ». Vous m'en donnerez des nouvelles ! Assemblage de cabernet et syrah, un « mix » qui me plaît toujours quand il est élevé de cette noble façon !


Mon coup de cœur… blanc !

Tous des rouges jusqu'à maintenant, à part les bulles ? Oui, mais cela n'enlève en rien le bonheur que j'ai à boire Chablis, Meursaut et grands Montrachet quand le budget le permet ! Mais mon petit coup de coeur hebdomadaire, et facilement repérable, est le J. Lohr Arroyo Seco Monterey Chardonnay Riverstone, un vin blanc sec goûteux, dont « les vignes sont balayées par les vents frais du Pacifique »… Me fait toujours plaisir en tout cas !


On continue ? Je pourrais longtemps… mais je vous laisse ici et comme le disait si pertinemment mon regretté ami et buveur de qualité, Jean-Gilles Jutras. LARGE SOIF, mes amis !

 

Vous voulez connaître les coups de coeur de Jean Brouillard du côté des bandes dessinées ? Nous vous invitons à consulter ce reportage

 

 

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