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Résilience

2 octobre 2013 | Marie-Josée Turcotte

Résilience

Suis-je la seule à trouver que nos étés passent à la vitesse des étoiles filantes ? Hier encore, je sortais de mon cabanon les meubles de jardin et j’inaugurais la piscine. La belle saison venait tout juste de se pointer, remplie de grandes promesses et de moments enivrants. Et vlan… le temps de compter les marguerites, celles-ci sont déjà fanées et les belles matinées de jardinage se sont transformées en corvée de ramassage de feuilles…



 



Cela dit, j’aime bien les changements de saison, et ce, pour plusieurs raisons, la première étant mon dédain des tâches routinières. Imaginez devoir nettoyer la piscine 12 mois par année… D’accord, mauvais exemple ! Imaginez plutôt devoir pelleter le banc de neige devant la porte de votre demeure tous les matins. Très peu pour moi ! Néanmoins, l’hiver, tout comme le printemps, l’été et l’automne, apporte son lot de petits bonheurs. Le chocolat chaud, à titre d’exemple, n’est jamais aussi bon qu’après une longue journée passée à pratiquer un sport d’hiver. Le feu de foyer qui crépite dans la cheminée n’a jamais autant de charme durant l’été… à moins que ce foyer soit extérieur et qu’il soit encerclé de bons amis qui refont le monde en sirotant un grand cru.



Il faut bien le reconnaître, tous ces petits bonheurs saisonniers, que l’on savoure dans un état d’urgence, sont d’autant plus agréables qu’ils sont de courte durée. Mine de rien, je crois que tous ces changements de saison nous apprennent à profiter du moment présent. Qu’ils nous enseignent même une certaine forme de résilience devant l’éphémère. Voir mourir toutes ces saisons, l’une après l’autre, sans pouvoir y faire quoi que ce soit, nous invite à nous incliner devant ce qui ne peut être changé, à accepter les choses telles qu’elles sont, à nous en remettre à mère Nature qui a toujours le dernier mot.



Évidemment, personne ne nous oblige à accepter le cycle de la vie en position du lotus. Je serai ici honnête avec vous : bien que j’accepte l’hiver, je ne l’aime pas. Je lui suis tout de même reconnaissante, car grâce à lui, je redécouvre chaque année ce petit bonheur saisonnier de plonger les orteils dans le sable chaud d’une plage tropicale.



Eh oui, il y a mère Nature et il y a Nature humaine. Et les deux doivent apprendre à cohabiter en toute harmonie…


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Gérer le consentement