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Sondage Conjoncture 2021 : malgré la pandémie, l’optimisme règne à Québec

14 janvier 2021 | - Magazine PRESTIGE -

Sondage Conjoncture 2021 : malgré la pandémie, l’optimisme règne à Québec

La pandémie de COVID-19 a assurément eu un important impact sur l’environnement économique à l’échelle mondiale, nationale et régionale, et pourrait aussi avoir des effets notables sur la confiance de chefs d’entreprise. Québec International et la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, en collaboration avec Léger (bureau de Québec), ont interrogé les gestionnaires et dirigeants d’entreprise quant aux perspectives économiques 2021.




À l’instar de l’année précédente, le sondage annuel Conjoncture 2021, portant sur l’indice de confiance des dirigeants d’entreprise de la grande région de Québec a mis en exergue trois sujets : les perspectives économiques, l’investissement et les ressources humaines.

L’enquête a été menée en ligne entre le 23 novembre et le 11 décembre 2020, au total 453 gestionnaires et dirigeants d’entreprise de la Capitale-Nationale ont répondu au sondage Web.


FAITS SAILLANTS DU SONDAGE



La pandémie a entraîné des perturbations dans la vie sociale et économique des Québécois au cours de l’année 2020, bouleversant ainsi leurs habitudes, et surtout, leur façon d’interagir, d’apprendre, de travailler, d’étudier et de consommer. Si certains secteurs de l’économie ont été durement touchés, d’autres ont rebondi rapidement et étaient bien placés pour s’adapter à la nouvelle réalité.


Perspectives économiques 2021



Dans le contexte actuel, le récent sondage dévoile que 34 % des gestionnaires interrogés estiment que 2020 a été une année difficile pour le secteur d’activité. Le taux moyen de l’indice portant sur l’évaluation de la situation économique est passé de 75,7 (2019) à 60,4 (2020).

Les dirigeants d’entreprise entrevoient l’année 2021 avec plus de prudence que les années précédentes, présumant néanmoins que celle-ci sera meilleure que 2020 (indice de 63,8 pour 2021 comparativement à 60,4 en 2020). L’enquête révèle aussi que 68 % de ceux-ci sont optimistes quant aux perspectives économiques pour 2021.

Les répercussions de la pandémie se font également sentir sur l’optimisme des dirigeants d’entreprise pour les perspectives économiques visant différents marchés géographiques. À l’exception des perspectives américaines pour l’année 2012, le niveau d’optimisme, selon les marchés évalués, a atteint son plus bas niveau depuis sa première mesure.

- Malgré une baisse marquée de l’indice, l’optimisme des dirigeants d’entreprise est plus élevé quant aux perspectives économiques visant la région de Québec que pour tous les autres territoires évalués. À ce propos, l’indice régional de vitalité économique (59,8) maintient son positivisme en 2021. Il est suivi de celui des États-Unis (57,0), du Canada (56,24), des territoires ailleurs dans le monde (53,7) et de l’Union européenne (53,0).

Malgré une baisse marquée de l’indice, l’optimisme des dirigeants d’entreprise est plus élevé quant aux perspectives économiques visant la région de Québec que pour tous les autres territoires évalués.


Des entreprises favorables aux acquisitions et aux expansions



Durant l’année 2021, plus de la moitié des gestionnaires de la région de Québec, soit 57 % prévoient réaliser des investissements dans leur entreprise.

- Intention d’investissements : En 2021, les entreprises songent à prioriser des investissements en recherche et développement (50 %) et en informatique (45 %). Des résultats semblables à 2020.

Mentionnons également que l’année 2021 représenterait un moment favorable pour des investissements en vue d’acquisitions ou d’expansions selon 35 % des dirigeants d’entreprise interrogés.

- La variation du nombre d’employés : 46 % des dirigeants d’entreprise consultés ont dû procéder à des mises à pied permanentes ou temporaires au cours de la dernière année. À cet effet, quatre gestionnaires sur dix ont dit avoir moins d’employés en décembre qu’en janvier, tandis qu’un sur trois a maintenu le même nombre de personnes en emploi et qu’un sur quatre confirmait avoir augmenté le nombre de travailleurs.

Par ailleurs, plus de six gestionnaires sur dix affirment que le nombre d’employés de leur entreprise devrait croître en 2021. Toutefois, 14 % d’entre eux sont d’avis qu’ils seront contraints de revoir le nombre d’employés à la baisse durant la prochaine année.

83 % des dirigeants d’entreprise sondés comptent embaucher au cours de la prochaine année, et ce, principalement pour soutenir la croissance de leurs activités (49 %) ou répondre aux besoins de roulement de personnel (47 %).


Recrutement et rétention de main-d’œuvre



La préoccupation des gestionnaires liée au recrutement de main-d’œuvre demeure un défi quotidien pour les entreprises de la région de Québec, et ce, malgré la pandémie. Au pays, c’est dans la région métropolitaine (RMR) de Québec que l’on constate la reprise de l’emploi la plus vigoureuse. Le taux de chômage continue de baisser après avoir atteint un sommet à la sortie de la première vague de COVID-19, passant de 11,9 % en juin à 4,1 % en décembre 2020. Le retour au niveau enregistré avant le début de la pandémie montre que l’économie régionale est l’une des plus résilientes au Canada.

Cependant, la disponibilité de main-d’œuvre demeure un enjeu préoccupant tel que les résultats du sondage le confirment.

- Ainsi, 88 % des dirigeants d’entreprise disent éprouver de la difficulté à recruter, et parmi eux, 61 % soulignent que cet enjeu met un frein à la croissance de leur entreprise.

- Le recrutement et la rétention de la main-d'œuvre sont les principaux facteurs qui inquiètent le plus grand nombre de dirigeants d’entreprise, soit 38 % des répondants, suivi de près par la situation économique mondiale à 25 %. Notons aussi qu’ensemble le coût des opérations et le carnet de commandes (35 %) sont des aspects préoccupants pour près d’un dirigeant sur cinq dans la région.

- Parmi les mesures suggérées pour faire face à la rareté de main-d’œuvre, l’allègement des processus et des délais d’immigration (21 %) demeure le plus populaire, suivi cette fois par la création de mesures favorisant le virage numérique au sein des entreprises (15 %).

- Seulement 58 % des répondants jugent que leurs employés disposent aujourd’hui des compétences requises pour accomplir leur travail dans cinq ans. Ce résultat est similaire à celui de 2018 et suppose que de nouveaux besoins en formation et en spécialisation seront nécessaires et feront leur apparition dans les entreprises.


Ressources humaines et pandémie



Au regard de la situation exceptionnelle de 2020, les gestionnaires et dirigeants d’entreprise ont aussi été questionnés quant à la santé mentale et le télétravail.

- Depuis le début de la pandémie, près de la moitié des gestionnaires (47 %) disent avoir une bonne ou excellente santé mentale. Ce pourcentage décline toutefois chez les dirigeants d’entreprise âgés de 25 à 34 ans (26 %).

- Au moment de mener le sondage, 74 % des entreprises consultées avaient des employés en télétravail, soit à temps partiel ou à temps plein.

- En moyenne, ce sont 30 % des employés qui font du télétravail, temps partiel (17 %) ou temps plein (43 %), confondus.


Pour consulter le rapport complet




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