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Sous l’angle vivant de Dominic James

3 mars 2011 - Par Marie-Josée Turcotte

Les lumières s’éteignent dans la salle de cinéma et l’écran, rapidement, prend vie. Le générique d’ouverture met déjà dans l’ambiance en créant une atmosphère de tension qui grimpe au fur et à mesure que l’histoire avance, jusqu’au paroxysme final.

Si ce n’était des comédiens québécois qui jouent dans le film Angle mort, aux côtés d’acteurs cubains, on pourrait croire à une production américaine tellement les images sont léchées, les décors exotiques et le rythme, enlevant. Et non… Il s’agit bel et bien d’un film québécois, tourné en très grande majorité à Cuba, et produit au coût de 3,7 millions de dollars. Une aubaine ! Derrière la signature très internationale de ce film se trouve un jeune et talentueux réalisateur dont le nom n’a pas fini de circuler : Dominic James.

Assis deux rangées devant moi lors de l’avant-première du film présenté pour la première fois au Québec, le réalisateur attend avec fébrilité le verdict de l’auditoire. Aimera, aimera pas ? « Je sais que les critiques ne seront pas les mêmes de la part du public et des médias, me confiait-il quelques heures avant le visionnement. Il s’agit d’un film commercial, qui a le pouvoir de plaire à un large public, et j’en suis très fier. Je crois être parvenu à relever les défis qu’impose ce genre de suspense, comme il s’en fait peu au Québec. »

Et les défis, en effet, étaient nombreux. En premier lieu, il fallait trouver l’élément de sensibilité humaine pour que l’équilibre entre l’attachement envers les personnages et les scènes d’action soit réussi. Car Angle mort raconte l’histoire d’un jeune couple en road trip en Amérique latine, qui croise la route d’un tueur pyromane en série. Et bien sûr, avec un budget de moins de quatre millions de dollars, pour un film tourné à l’étranger, il fallait se montrer extrêmement ingénieux et créatif. Dominic a ainsi passé beaucoup de temps à choisir ses lieux de tournage, car il fallait créer un univers spécial et « chaque détail est important dans un thriller, précise-t-il. Comme je suis de la vieille école, j’ai fait le story board pour chacun des plans du film, ce qui m’a permis de maximiser le temps de tournage. »

Et tourner à Cuba, justement, comment est-ce ? « Le décor naturel de ce pays est extraordinaire, poursuit-il. Cela a permis de donner une texture "vieux western" à l’image. Les Cubains se sont aussi beaucoup impliqués dans le processus du tournage. C’est un peuple qui a beaucoup de cœur. Et puis, question argent, jamais nous n’aurions pu faire ce film ailleurs avec le même budget. Cela a compensé le manque de structure organisationnelle et d’expertise technique… »

Le générique de la fin commence à se dérouler… et les applaudissements se font entendre. Avant de partir, je vais féliciter Dominic, qui semble heureux de l’accueil que lui a réservé le public. Et c’est ce qu’il aime par-dessus tout : pouvoir être là, dans la salle, quand le film est projeté sur grand écran, et, à la toute fin, pouvoir recueillir les commentaires à chaud. Et peu importe les critiques qu’il recevra de la part des journalistes, nul ne pourra lui reprocher d’avoir flirté avec la facilité. Longue vie à sa prometteuse carrière derrière les caméras !

COUP DE CŒUR POUR :

Le Carnaval de Québec. « J’y ai assisté pour la première fois de ma vie cette année et j’ai même eu la chance de rencontrer Bonhomme et, bien sûr, de boire du caribou. Ce fut féerique. »

À L’AFFICHE :

  • Angle mort
  • En vedette : Karine Vanasse, Sébastien Huberdeau et Peter Miller.
  • Écrit par Martin Girard
  • Réalisé par Dominic James
  • Produit par André Rouleau et Jasmyrh Lemoine
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