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Transfert d’entreprise – Le regard d’un médiateur

29 mars 2019 | Johanne Martin

Transfert d’entreprise – Le regard d’un médiateur

Ce qui distingue le transfert d’entreprise d’un autre type de transaction réside dans sa dimension fondamentalement humaine. Pour le cédant comme pour le repreneur, un chapitre se termine et un autre s’ouvre. Sur le plan transactionnel, il s’agit sans contredit d’une situation où l’émotion occupe une place centrale. La sensibilisation et le besoin d’être bien préparé, tant du côté de celui qui vend que de celui qui achète, sont donc primordiaux.



Au Québec, les entrepreneurs ont la chance de pouvoir compter sur une multitude de professionnels pour couvrir les aspects comptables, fiscaux, légaux du processus ou encore pour faciliter les maillages. Les enjeux du « comment » on perçoit le transfert, les appréhensions de chacune des parties et les autres éléments intangibles doivent toutefois être pris inévitablement en considération, car ce sont eux qui font parfois la différence entre la réussite d’une transaction et un échec retentissant.


© Hélène Bouffard


« Une perte de confiance, ne serait-ce qu’infime, est susceptible d’empêcher la meilleure entente de se conclure. » ‒ Michel Paradis, médiateur accrédité en matière civile et commerciale, et directeur des affaires gouvernementales, internationales et du développement économique à la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.


« Une perte de confiance, ne serait-ce qu’infime, est susceptible d’empêcher la meilleure entente de se conclure. C’est pourquoi il est tellement important que dès la première rencontre, le cédant et le repreneur – tout comme les professionnels qui les accompagnent – soient placés dans des conditions optimales, conditions qui serviront de cadre dans lequel se réalisera le projet », explique Michel Paradis, médiateur en matière civile et commerciale.

Certes, le médiateur les soutiendra pour trouver des solutions devant un conflit qui émane soit d’une incompréhension, d’un enjeu mal cerné ou encore de la nécessité de s’accorder un temps d’arrêt. En revanche, il est possible d’éviter ces situations malheureuses en mettant l’accent sur l’importance devant être accordée à un travail pouvant être réalisé en amont par le professionnel. Dans ce cas, celui-ci se charge de faire évoluer le dossier afin d’éviter les perceptions potentiellement négatives pour chacune des parties tout au long du processus. Les avantages sont réels et indéniables.

« S’il subsiste des zones sensibles, tout peut devenir prétexte à faire achopper le processus de transfert », poursuit le professionnel, qui est aussi directeur des affaires gouvernementales, internationales et du développement économique à la Chambre de commerce et d’industrie de Québec. « Outre la question du nombre suffisant ou non de repreneurs par rapport au nombre d’entreprises qui seront disponibles au cours des prochaines années, ce que tous souhaitent, c’est que ceux qui s’engagent dans la démarche obtiennent les meilleures chances de succès possible et que le transfert se révèle une expérience positive pour tous », conclut monsieur Paradis.









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