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LECTURE ESTIVALE – Une nuit d’amour à Iqaluit

25 mai 2021 | Marie-Josée Turcotte

LECTURE ESTIVALE – Une nuit d’amour à Iqaluit

De manière générale, je ne suis pas une grande fan de romans d’amour. Je trouve que ces histoires sont souvent prévisibles, donc sans grand intérêt. J’étais donc un peu réticente à l’idée de lire ce roman de l’autrice montréalaise d’origine roumaine, Felicia Mihali. Oui, il y est question d’amour, mais à mon humble avis, c’est loin d’être le sujet principal de l’histoire.



À l’instar de cette enseignante ayant accepté un contrat d’un an dans une école qui atterrit à Iqaluit, la capitale et la plus grande ville du Nunavut, on se retrouve au cœur d’un territoire, somme toute, assez méconnu, du moins à mes yeux. Je ne connaissais en fait du Nunavut que ce qu’à peu près tout le monde sait : qu’il s’agit du klondike des ours polaires et du royaume des aurores boréales. Ce qui, en revanche, est très intéressant, c’est la perspective de cette femme qui vit pour la première fois la fameuse nuit polaire, alors qu’il fait noir durant six mois et que les températures, en hiver, descendent parfois sous la barre des moins 50.

Encore plus intéressant : les relations qu’elle tente de développer avec ce peuple qui vit à sa manière et ne se laisse pas si facilement apprivoiser. On comprend que la condition humaine au cercle polaire n’a rien à voir avec celle des gens qui vivent « au sud ». Mais au-delà de cette histoire d’amour et d’adaptation, j’ai aussi grandement apprécié les notions historiques que l’autrice nous transmet sur l’arctique, qui a vu les explorateurs britanniques défiler et, dans plusieurs cas, y laisser leur peau, incapables de survivre à cette région du grand nord, tout à la fois isolée, hostile et solitaire, mais remplie de charme et de mystères.

Sachez, enfin, qu’Une nuit d’amour à Iqaluit est la suite du roman La bien-aimée de Kandahar, mettant en vedette le même personnage principal, Irina. Mais il n’est pas du tout indispensable d’avoir lu ce premier roman pour comprendre et apprécier l’histoire du second.

Une belle découverte à lire, aux éditions Hastag.

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