Pour Gary Mountain, la priorité du Salon Ross consiste à tout mettre en œuvre pour favoriser la pousse des cheveux. À commencer par des shampoings (de qualité) fréquents, idéalement quotidiennement, afin de garder le cuir chevelu exempt de dépôts — dont le sébum — susceptibles d’obstruer les follicules. À cet égard, le spécialiste insiste sur l’importance d’un nettoyage professionnel du cuir chevelu au moins deux fois l’an afin de mettre toutes les chances de notre côté. « Je constate après 40 ans de métier, et malgré Internet, que les gens ne sont pas encore vraiment conscientisés à l’importance de la prévention, car la très grande majorité des personnes nous consultent lorsque les problèmes sont déjà installés. Notre première approche prend la forme d’un questionnaire nous permettant d’établir un portrait du client à la suite de quoi celui-ci peut opter pour un nettoyage en profondeur, une séance d’environ une heure combinant sérums, vapeur chaude et laser, incluant une visualisation avant-après à l’aide d’une caméra-microscope, qui montre le résultat du traitement sur les follicules et le cuir chevelu. Nous y allons ensuite de nos recommandations quant aux produits à utiliser et aux gestes à poser chez soi pour un entretien adéquat. »
Si la personne souhaite aller plus loin dans sa démarche, le Salon Ross propose aussi l’analyse d’échantillons de bulbes dans les zones habituellement à risque. « Si le pourcentage de cheveux en bonne santé est inférieur à la norme de 85 %, on suggère le recours à des lotions ou sérums pour stimuler la papille pour s’assurer que lorsqu’un cheveu tombe, un autre prenne la relève. Et on réévalue la situation périodiquement. » D’autres solutions plus spécifiques sont aussi offertes, telles que le laser, des injections de plasma riche en plaquettes (PRP) et la mésothérapie, qui consiste à injecter en microperforation dans les follicules pileux un sérum de nutriments essentiels. Une formule avec exosomes constitue le dernier cri en la matière. « Il s’agit de facteurs de croissance et protéines provenant de cellules souches synthétisées en laboratoire et additionnées de vitamines et minéraux, explique M. Mountain. Une corde de plus à notre arc ! »
Chez Ekinoxe, Nathalie Thibault remarque qu’effec- tivement, c’est souvent la combinaison de plusieurs solutions qui garantit les meilleurs résultats. « Sans aller vers les médicaments réputés pour bloquer la dihydrotestostérone (DHT), identifiée comme une cause importante de la perte capillaire, mais qui ne sont pas dénués d’effets secondaires, explique-t- elle, nous associons au PRP un shampoing anti- DHT dans notre gamme de produits Capilia, si la condition sanguine du patient et son degré d’alopécie le permettent. « Elle recommande au début quelques séances distancées d’un intervalle de trois semaines suivies d’un rythme de croisière de quelques-unes par année. » La clinique est aussi dotée d’une caméra-microscope grossissant 1600 fois afin d’évaluer dans les moindres détails la condition du cuir chevelu et l’évolution de la situation au fil des interventions.
Au sujet des exosomes, Mme Thibault dit avoir rencontré lors d’une activité professionnelle une femme médecin qui avait testé le produit. « J’ai constaté de mes yeux qu’elle avait tout plein de petites repousses, comme des cheveux de bébé, un résultat étonnant compte tenu de son âge avancé. Une démonstration éloquente que cette technique est prometteuse. » L’infirmière insiste toutefois sur le fait que ces traitements doivent s’accompagner d’une hygiène conséquente et avec des produits appropriés pour être efficace. « Il est certain qu’une diète riche en protéines, en acides gras essentiels et en vitamines du complexe B doit sûrement contribuer à préserver la chevelure, ainsi qu’une bonne gestion du stress, un autre ennemi d’une chevelure fournie. C’est donc le travail d’équipe d’un ensemble de gestes, en interaction les uns avec les autres, qui accroît les chances de succès. »
