Le maire Drouin voulait une grande exposition annuelle
C’est en effet en 1911 soit il y a un siècle, que le maire Napoléon Drouin décida de doter enfin la ville de Québec d’une grande exposition annuelle afin de mettre en valeur ses activités commerciales et industrielles ainsi que les entreprises agricoles de la région. Cet important manufacturier avait fondé la compagnie Rock City du quartier Saint-Roch, qui fabriquait le célèbre tabac à fumer Rose Quesnel, le plus populaire à Québec. Il était convaincu que cette exposition annuelle deviendrait une incontournable vitrine pour les produits fabriqués ou vendus à Québec.
- Le programme de 1914
Sur la lointaine propriété Gowen
C’est à la fin de l’été de 1912 que se déroula, sur la propriété Gowen, la première grande exposition organisée par la nouvelle Commission de l’Exposition provinciale. Si l’on compte une à une les expositions tenues depuis lors, on arrive bien à la centième édition en 2011.
- La grande roue et la place des jeux mécaniques en 1929.
Que de palais et de colisées !
Sur la propriété Gowen se dressaient, pour l’Exposition de 1912, des édifices en bois datant de 1898 : un hippodrome, un Palais industriel et des étables. Mal entretenus, ils étaient en piteux état. Dans les années qui suivront, la Commission construira donc, un à un, de nouveaux édifices. On peut encore y admirer, de nos jours, le Pavillon des arts (1913), l’Hippodrome (1917) et le Palais du commerce (1923). En 1932 fut inauguré le grand Palais de l’agriculture.
L’année 1942 fut un point tournant pour les terrains de l’Exposition, que l’on fermait en hiver. Cette année-là, une patinoire fut aménagée dans le Palais de l’agriculture. Aussi appelé Colisée, il devint la résidence des As de Québec, puis des Citadelles. On prit ainsi l’habitude de se rendre sur les terrains de l’Exposition pour voir du hockey. Le 17 mars 1949, le feu détruisit ce premier Colisée. Il fut alors décidé de construire le second Colisée du côté nord de la piste de courses et de l’entourer de grands stationnements. Dès le mois de décembre de la même année, on commença à jouer au hockey dans le Colisée actuel.
En 1997, la Commission de l’Exposition provinciale de Québec devint l’actuelle ExpoCité. Et cette année-là fut inaugurée le grand Centre de foires d’ExpoCité. C’est aussi sur le site d’ExpoCité que sera construit le nouvel amphithéâtre dans les prochaines années. Décidément, l’ancienne propriété Gowen n’a pas fini de susciter l’intérêt !
Une grande fête foraine
Si c’est de l’Angleterre que nous est venue la coutume des expositions agricoles et commerciales, c’est toutefois des États-Unis que nous sont parvenus les aspects festifs de ces activités. C’est d’ailleurs une grande roue qui avait été l’attraction majeure de la grande exposition de Chicago de 1893 !
À maints égards, l’Exposition tenue à Québec en 1912 ressemblait déjà à nos expositions actuelles. De grands jugements provinciaux d’animaux y étaient tenus. De nombreux exposants commerciaux attiraient l’attention avec leurs nouveautés et leurs spéciaux. Des fermières exposaient leurs travaux d’artisanat. On y trouvait déjà des manèges et ceux-ci provenaient des États-Unis; on les appelait alors des « jeux mécaniques ». Les jeux d’adresse avaient déjà leurs adeptes. Lancer une balle dans un bidon demandait bon œil bon bras !
À compter du tournant des années 1920, les pommes de tire, le pop corn, le candy cotton (aussi appelé « mousse » ou « barbe à papa »), les hot-dogs et les hamburgers à l’américaine furent offerts. Ce sont les Zouaves pontificaux, en quête de revenus, qui popularisèrent le bingo à l’Exposition à compter des années 1930 et cela, jusqu’aux années 1980.
Bien des attractions se sont ajoutées au fil des années : un pavillon international, des sculptures sur sable, des grands spectacles en soirée… Notre grande exposition annuelle constitue toujours un monde de plaisir et de découvertes.
Pour en savoir davantage :
La grande gagnante du 6e karaoké-bénéfice a été nulle autre que Julie Couture, journaliste et chef d’antenne à TVA, qui a interprété de manière très convaincante la célèbre chanson de Julie Masse,{ C’est zéro}.