Recherche

Guy Thibault et l’automobilisme

14 février 2013| - Magazine PRESTIGE -

Guy Thibault et l’automobilisme

Ce sont de rudes expériences d’apprentissage, des conditions ambiantes bordéliques, un environnement et un climat plutôt hostiles qui attendaient les automobilistes de première génération désirant faire leurs classes avec la fantastique « machine-roulant-toute seule », l’automobile.

Arrivée à l’aube du XXe siècle, perçue d’entrée de jeu comme une

fascinante et géniale invention par d’aucuns, l’automobile fut

vertement décriée par d’autres. Jusqu’à être qualifiée de création

diabolique, soulevant sur son passage stupeur et désarroi, et

jusqu’à faire dresser les chevaux !

Passé le grand choc des véhicules moteurs et transporteurs à

traction animale, « l’automobilisation », développée à fond de

train, a propulsé l’évolution de l’auto au point de devenir une

pièce maîtresse de la vie quotidienne, sociale, économique,

génératrice de nouvelles idées comme mode d’expression et de

mobilité.

Ce sont ces traits particuliers de l’évolution de l’auto que met en

relief Guy Thibault, auteur et écrivain, en décortiquant l’histoire

de l’automobile sous un angle agrandi, dans l’un de ses deux

livres intitulé L’automobilisme et ses témoins.

L’automobilisme, un monde à découvrir

De prime abord, tout en avouant un intérêt marqué pour

l’automobile, Guy Thibault ne se définit pas pour autant comme

« un gars de chars ». « Non, pas exactement, quoique je me suis

payé, en 1989, une sorte de relique, une Ford modèle A 1928. » Il

ajoutera toutefois à cette dernière réflexion l’explication : « Je

voulais vivre moi-même l’expérience, les conditions d’utilisation,

de conduite d’une voiture d’antan. J’ai ainsi obtenu des réponses

à des questions que je me posais, et c’est ce que j’ai toujours fait :

m’interroger sur des faits reliés à l’automobile. »

Ouvrage de Guy Thibault publié aux éditions GID
Ouvrage de Guy Thibault publié aux éditions GID

Retraçant quelques épisodes des premiers temps de l’auto,

Guy Thibault fait ressortir notamment quelques anecdotes

qu’il a particulièrement retenues et notées dans l’un de ses

deux ouvrages. « Imaginons un peu la tête d’un automobiliste

qui a vécu une singulière crevaison, à une certaine époque,

occasionnée par rien d’autre qu’un clou de fer à cheval ! Et faut-il

savoir que la première plaque d’auto au Québec fut remise en

1906 à Ucal H. Dandurand, promoteur immobilier de Montréal

et que cette plaque coûtant cinq dollars

portait l’inscription Q1… »

Sur ces propos, Guy Thibault précise

que ce n’est pas l’automobile, l’objet

foncièrement parlant, qui l’a fasciné au

point d’écrire deux bouquins, dont son

premier, L’Immatriculation au Québec.

« Ce qui me passionne au-delà de l’auto,

la machine, c’est l’automobilisme :

un ensemble d’éléments – pionniers,

créateurs, artistes, événements

marquants, objets de collection, clichés

d’antan, anecdotes – qui ont fait l’histoire

et font encore l’évolution de l’automobile »,

explique l’ex-enseignant en géographie

dans une école secondaire de la ville de

Laval, maintenant à la retraite.

Parmi un large éventail de plaques

d’immatriculation qu’il a constitué

en une vingtaine d’années, d’aucunes

fabriquées de bois, cuir, caoutchouc

et porcelaine, la plupart évoquent des

faits historiques, nobles, édifiants.

D’autres plaques renvoient à des périodes

sociopolitiques et culturelles ponctuées

de virulents débats, notamment celles

des inscriptions Je me souviens et

La Belle Province.

Affiche datant d’une autre époque
Affiche datant d’une autre époque

À ce sujet, Guy Thibault note

la mise à jour d’un stratagème,

même type de collusion que celui

récemment étalé au grand jour

au Québec, dans l’attribution

de plaques de 1951 à 1953.

« Question présumément de

savoir apprécier de bons amis

du gouvernement Duplessis,

des plaques avec la lettre

“B” conféraient certains

privilèges aux détenteurs, dont

l’exemption de contraventions »,

raconte-t-il.

Guy Thibault puise précisément

à une volumineuse collection de

documents, d’objets incluant

emblèmes, ornements de

radiateurs et capots d’autos,

pour étayer ses conférences,

transmettre une meilleure vision,

une meilleure connaissance de

l’automobilisme.

Guy Thibault sera présent au Salon de

l’auto de Québec 2013 avec un bon bagage

de références, d’objets et d’images qui

gravitent autour de l’automobile.

Horaire :

Vendredi 8 mars

Samedi 9 mars

Dimanche 10 mars

Deux ouvrages de Guy Thibault publiés

aux éditions GID, à lire par le passionné

d’automobilisme :

  • L’Immatriculation au Québec (2005)
  • L’automobilisme et ses témoins (2011)

rêver

Gérer le consentement