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Le courtage immobilier revu et bonifié

6 mai 2021| Marie-Josée Turcotte

Le courtage immobilier revu et bonifié

S’il y a un domaine où les avancées de la technologie ont fait gagner un temps fou à tout le monde, c’est bien celui du courtage immobilier. Sylvie Bilodeau, courtier au sein de RE/MAX 1er Choix, nous rappelle quelques grands enjeux datant des années 1990, qui permettent incidemment aujourd’hui d’apprécier toutes les facilités acquises en 25 ans.





Autrefois



Les courtiers immobiliers d’expérience se souviennent tous du catalogue, gros comme un bottin téléphonique, qui comprenait toutes les inscriptions de maisons à vendre. « Pour chaque inscription, on avait droit à une minuscule photo extérieure de la maison et à un descriptif de quelques lignes », raconte Mme Bilodeau. Évidemment, avec si peu d’informations, les acheteurs potentiels n’avaient d’autre choix que d’aller visiter les maisons en personne. « Lorsque j’ai commencé à pratiquer dans le domaine immobilier en 2008, certaines journées, le plus souvent en soirée, je faisais une tournée de sept ou huit maisons avec un même client, poursuit la professionnelle. Avant de partir, j’imprimais les routes pour me faire un tracé détaillé. L’accès à un GPS n’était pas encore chose courante. »

« Lorsque j’ai commencé à pratiquer dans le domaine immobilier en 2008, certaines journées, le plus souvent en soirée, je faisais une tournée de sept ou huit maisons avec un même client. Avant de partir, j’imprimais les routes pour me faire un tracé détaillé. L’accès à un GPS n’était pas encore chose courante. » - Sylvie Bilodeau, courtier immobilier, RE/MAX 1er Choix

Rappelons également qu’à cette époque, les vendeurs/acheteurs devaient signer en personne les contrats de courtage et les promesses d’achat. Le courtier devait alors se précipiter pour présenter les offres et obtenir les signatures requises dans le temps prescrit. « Il y avait beaucoup de paperasse et de déplacements », résume celle qui, heureusement, est arrivée au moment où les pagettes étaient sur le point de disparaitre. Mais à une époque un peu plus lointaine, plusieurs courtiers ont dû « subir » ces pagettes qui « bipaient » constamment afin qu’on rappelle les clients qui avaient laissé un message au bureau.


Aujourd’hui



Le catalogue-répertoire existe toujours, mais il se trouve dans l’espace virtuel. À titre de référence, Centris.ca répertorie actuellement près de 47 000 propriétés résidentielles et commerciales au Québec. Il est possible de faire une recherche assez poussée selon le secteur, le type de propriété recherchée, le prix et même selon le courtier. « Et chaque inscription est détaillée, avec plusieurs photos, parfois une vidéo, si bien que les gens magasinent d’abord en ligne et sont très informés avant de demander une visite en personne, poursuit Sylvie Bilodeau. Visiter des sites immobiliers est d’ailleurs devenu un loisir pour plusieurs, et de nombreux acheteurs potentiels sont abonnés à des alertes immobilières. »


Le catalogue-répertoire existe toujours, mais il se trouve dans l’espace virtuel. À titre de référence, Centris.ca répertorie actuellement près de 47 000 propriétés résidentielles et commerciales au Québec.


D’ailleurs, en tant que courtier immobilier, Mme Bilodeau passe aussi énormément de temps en ligne à faire ses recherches et à suivre de près l’évolution de ses propriétés mises en vente. « Au-delà des visites physiques d’une propriété, l’achalandage Web est également calculé : le nombre de clics, la provenance géographique des visiteurs, leur âge moyen et les outils qu’ils ont utilisés (téléphone intelligent, tablette ou ordinateur). Si l’achalandage Web est élevé, mais qu’il y a peu de demandes de visite en personne, je sais que quelque chose cloche. Est-ce la qualité des photos qui ne rend pas justice à la propriété? Ou alors le prix trop élevé pour le marché? Mon travail consiste à faire la meilleure mise en marché possible pour chaque mandat. »

Enfin, la grande révolution de la signature électronique (avec authentification au préalable, bien entendu) a modifié le tempo des transactions. On peut se trouver n’importe où dans le monde et signer une transaction. Finis les déplacements en catastrophe. « Ce qui ne signifie pas pour autant que le contact humain soit chose du passé, conclut l’experte. Aucune technologie, aussi efficace soit-elle, ne peut se substituer au contact humain lors d’une transaction de cette importance. »





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Gérer le consentement