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Les belles exotiques du Salon de l’auto de Québec

14 février 2013| Frédéric Masse

Les belles exotiques du Salon de l’auto de Québec

On peut tous rêver. C’est d’ailleurs l’une des raisons d’être d’un salon de l’auto. Et à Québec, depuis quelques années, on est loin d’être en reste. Voici un tour de piste de ce que vous pourrez y voir.

Aston Martin


Il s’agira de la toute première fois que

nous aurons droit à un kiosque d’Aston

Martin et de Bentley à Québec. Et entre

vous et moi, les marques ont décidé de

faire les choses en grand. Je dois d’ailleurs

vous avouer que je perds toute notion

d’objectivité lorsque vient le temps

d’écrire sur ces beautés fatales. Les Aston

Martin sont sans contredit mes voitures

préférées parmi toutes. Autrefois

propriété de Ford, elles sont passées en

2007 sous l’égide d’un consortium dirigé

par David Richard, président de Prodrive.

Alors, à quoi aurons-nous droit à Québec ?

Je n’y rêvais même pas, mais nous aurons

la toute nouvelle Vanquish. Superbe,

racée, puissante, elle est le nec plus ultra

de l’esthétisme, de l’athlétisme et de

la grâce. Elle n’est certes pas la plus

puissante du lot, avec son V12 de

510 chevaux qui génère 420 livrespieds

de couple, mais elle représente

davantage le grand tourisme que

l’exotisme à l’état pur. Puis Aston me

donne le coup de grâce en m’annonçant

que la DB9 Volante, un des plus

beaux et puissants (V12 de 6 litres de

470 chevaux) cabriolets de l’industrie,

à mon humble avis, sera leur seconde

voiture présentée. Vous voulez ma mort,

les Anglais ?

Vanquish
Vanquish

Bentley


Puis, du côté de Bentley, pas de berline

comme la Flying Spur ou la Mulsanne.

On met plutôt le paquet avec les grosses

Continental GT, soit la Speed et la GTC V8.

Immensément puissantes, surtout en ce

qui concerne la Speed, ces voitures lourdes

et musclées proposent une expérience

de conduite unique. Dans le cas de la

Continental GT Speed, on est ailleurs,

avec une voiture capable de très grandes

performances grâce à son V12 biturbo de

616 chevaux, mais sans être aussi incisive

que les italiennes. Le poids et le confort

changent tout. Là aussi, comme chez Rolls-

Royce, on se trouve dans le royaume de

l’opulence tant en matière de prix de vente,

de choix de matériaux que de technologie.

Continental GT Speed
Continental GT Speed

Fisker Karma EcoSport

Une gueule de championne. Un look très haut de gamme. Un

système hybride poussé. Voilà la Fisker Karma. Après des débuts

difficiles, il s’agit maintenant de l’un des véhicules électriques

enfichables les plus extrêmes qui soient en production à grande

échelle. Produite en Finlande et offerte à un prix de base

avoisinant les 120 000 $, elle n’est évidemment pas faite pour

toutes les bourses. Mais à la clé, le produit est plus qu’étonnant.

Commençons d’ailleurs par le nombre de chevaux : 403.

Poursuivons ensuite avec le couple monstrueux de 959 lb-pieds

que permet l’utilisation de moteurs électriques. La grosse bête de

2 400 kilos parvient d’ailleurs à franchir le 0-100 km/h en 6,3 secondes

selon le constructeur. Elle peut aussi, en mode sport, atteindre une

vitesse de pointe de 201 km/h. L’autonomie électrique de la Karma

se situe à environ 80 km, grâce à ses énormes batteries au lithium-ion.

Ensuite, c’est le moteur à essence, un quatre cylindres turbo (un

Ecotec provenant de chez General Motors) de 260 chevaux, qui viendra

la seconder pour faire fonctionner les moteurs électriques pour

400 km additionnels. Le toit de la Karma est composé de panneaux

solaires et permet de fournir, à lui seul, l’équivalent de 321 km

d’autonomie annuellement. Au freinage, l’énergie déployée est

évidemment réutilisée, comme les autres véhicules du genre,

mais la Fikser utilise des freins Brembo à six pistons.

Karma
Karma

Rolls-Royce Ghost


Saviez-vous que Rolls-Royce est la

propriété de BMW ? Que son appellation

Ghost provient d’un modèle datant de

1906 ? Le « bébé » Rolls (si on considère

qu’une voiture de 5,40 mètres de long et

pesant 2,4 tonnes peut avoir l’air d’un

bébé !) mesure environ 40 cm de moins que

sa grande soeur, la Phantom. Elle se veut

d’ailleurs leur modèle d’entrée de gamme

à un prix frôlant les 275 000 $. Rien que ça.

Pour ce prix, vous avez évidemment droit à

un maximum de luxe : les portes inversées,

le cuir drapant pratiquement tout (et

le bois comblant le reste) et la célèbre

statuette Spirit of Ecstasy surplombant

la calandre, telle une star de cinéma. Mais

le luxe et les performances ne s’arrêteront

pas là : suspension pneumatique, moteur

V12 biturbo de 570 chevaux, accélération

0-100 km/h en 4,6 secondes, transmission

automatique à huit rapports.

Rolls-Royce Ghost
Rolls-Royce Ghost

Lotus


La Evora et la Evora S seront les deux portedrapeau

de la marque Lotus à Québec. La

version S déploie d’ailleurs 345 chevaux et

295 livres-pieds de couple. Grâce à un poids

fort respectable de 1 437 kilos, elle parvient

à faire le 0-100 km/h en 4,4 secondes et à

atteindre une vitesse de pointe de 286 km/h.

Pas gênant du tout !

Evora
Evora

Maserati


La Maserati GranTurismo m’a fait craquer dès la

première fois que je l’ai vue. La version convertible

me fait tout autant d’effet et c’est cette dernière que

nous verrons au Salon de l’auto de Québec. Dessinée

par Pininfara, elle est dotée d’un V8 de 4,7 litres et

peut atteindre le 0-100 km en 5,7 secondes. Non, on

n’est pas dans le même univers que les Lamborghini

et Ferrari de ce monde, mais disons qu’il n’y a rien

de gênant dans ce genre de performances, surtout

si l’on considère qu’elle coûte environ la moitié du

prix des cabriolets des marques précédemment

nommées.

GranTurismo Sport
GranTurismo Sport

Lamborghini


La nouvelle a été confirmée une

journée avant de mettre ce magazine

sous presse : l’Aventador LP 700-4

sera présente au Salon de l’auto de

Québec. Voiture fantasmagorique,

elle alimentera les rêves de nombreux

amateurs d’automobiles qui ne pourront

que s’incliner devant tant de beauté et

de puissance brute. À près de 450 000 $

pièce, la bête est une exotique dans le

sens le plus strict du terme. Imaginezvous

à bord de ce bolide. Allez-y…

démarrez. En quelques secondes, vous

entendrez rugir (oui, c’est le bon terme)

un V12 en position centrale de

700 ( !) chevaux. En appuyant à fond

sur l’accélérateur, vous aurez atteint le

100 km/h 2,9 secondes plus tard.

Faites le test, comptez : un bateau,

deux bateaux, trois… C’est totalement

démentiel. La remplaçante de la

Murcielago dispose d’un arsenal digne

d’un vaisseau spatial, dont un châssis

monocoque en fibre de carbone (une

usine a été conçue spécialement pour elle)

qui permet d’abaisser son poids à 1 575

kilos. Calculez le rapport poids/puissance,

vous m’en donnerez des nouvelles !

Lamborghini nous fera également le

plaisir de nous proposer la LP 560-4,

soit une autre évolution de la Gallardo

originale. Encore immensément

performante avec son V10 de 560 chevaux,

la LP 560 commence certainement à

montrer des signes de vieillissement

par rapport à sa concurrente directe

qu’est la Ferrari 458 Italia, mais il

suffit de démarrer cette mécanique

vrombissante pour comprendre qu’elle

demeure une voiture d’exception

qu’il faut respecter. Avec sa traction

intégrale, la LP 560-4 peut franchir le

0-100 km/h en 3,7 secondes et atteindre

la vitesse de pointe de 325 km/h !

Aventador LP 700-4
Aventador LP 700-4

Gallardo LP 560-4
Gallardo LP 560-4

Ferrari


La FF et la California 30 seront présentées à Québec. Il s’agit en quelque sorte des deux

Ferrari les moins « extrêmes » offertes par la marque italienne. La FF, pour Ferrari Four,

est en mesure d’accueillir quatre passagers et propose la traction intégrale de série. Oui,

vous avez bien lu, la FF dispose de la traction intégrale. Mais, évidemment, comme c’est

une Ferrari, son système n’est pas ce qu’il y a de plus traditionnel, en commençant par

son différentiel arrière E-Diff et un poids réduit de 50 % par rapport à des systèmes de

traction intégrale semblables. Il ne faut toutefois pas penser que parce que la Ferrari

est plus pratique, elle a perdu de son mordant. Sachez que sous le capot se cachent un

V12 et une boîte de vitesses à double embrayage qui n’ont en soi rien de sage. En fait, si

cela ne vous convainc pas sur sa nature démentielle, sachez que la mécanique de la FF

développe rien de moins que 660 chevaux

et qu’elle abat le 0-100 km/h en moins

de 3,7 secondes. Côté look, elle ne fait

toujours pas l’unanimité. Je n’arrive pas

non plus à la trouver vraiment jolie. Il

faut bien une exception pour confirmer la

règle, car la 458 Italia et la F12berlinetta

ne sont rien d’autre que de véritables

chefs-d’oeuvre. Dommage pour cette

année toutefois, on ne les verra pas à

Québec.

Ferrari FF
Ferrari FF

Toutefois, les amateurs ne seront pas

en reste avec la nouvelle California 30,

qui perd 30 kilos en poids et gagne

30 chevaux supplémentaires, pour un

grand total de 490. Probablement pour

casser l’image un peu féminine qui venait

avec cette décapotable, la California

propose cette année un ensemble appelé

Handling speciale. Cet ensemble propose

notamment une suspension plus sportive

pour encore plus de sensations au volant

California 30
California 30

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