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Passion capillaire depuis plus de 75 ans

10 septembre 2024| Gilles Levasseur

Passion capillaire depuis plus de 75 ans

M. Louis-Marie Ross, fondateur du Salon Ross

À Québec, le Salon Ross perpétue la tradition qui a fait sa notoriété au fil des décennies en matière de solutions capillaires. À cet égard, le passé est garant de l’avenir et le slogan « Des cheveux pour toujours » est plus que jamais dans l’ADN de ses artisans, puisque c’est le neveu du fondateur Louis-Marie Ross, Gary Mountain, qui en a fait l’acquisition à l’été 2022 avec sa conjointe Sylvie Boisvert. Un retour aux sources pour l’homme d’affaires, qui y a œuvré pendant 26 ans et qui entend poursuivre cette belle histoire familiale.

SALON ROSS

Nous sommes en 1947. Le jeune Louis-Marie Ross, âgé de 16 ans, commence à travailler au salon de barbier que son père Adrien a ouvert cinq ans plus tôt. Ce sera l’aube de la vocation d’une vie à proposer diverses façons d’honorer et de soigner la chevelure. Au début des années soixante, Louis-Marie voit grandir son intérêt pour la capilliculture, et obtient en 1963 d’un institut parisien son certificat de capilliculteur agréé (biochimie esthétique). Par la suite, il ajoutera la prothèse à son champ d’expertise alors que la clientèle féminine fait son apparition, et acquerra, à la fin des années 1980, les recettes d’une entreprise française pour élaborer une gamme de produits capillaires — la méthode Ross — qui seront vendus à des salons de coiffure partout au pays. « On se souviendra aussi notamment de l’association avec Hairfax et Guy Lafleur pour les volumateurs », raconte M. Mountain, qui est entré au Salon Ross en 1985, à peu près à l’époque où la fille du fondateur, Christine, se faisait de plus en plus présente. Elle en est devenue l’unique propriétaire en 2006, deux ans après l’incendie du 2 novembre 2004 rue Saint-Vallier, après quoi le commerce sera déménagé sur l’avenue Saint-Jean-Baptiste après un bref intermède au Centre Métrobec. La coiffure faisait encore partie des services offerts, dont les prothèses et la greffe de cheveux.

RETOUR AU BERCAIL

En 2011, M. Mountain quitte l’entreprise pour ouvrir avec une associée un salon de barbier dans le secteur Les Saules. D’autres acquisitions suivront, surtout durant la pandémie, alors que le domaine de la coiffure était touché de plein fouet. Jusqu’au jour où sa cousine Christine lui propose d’acheter son commerce, une transaction qui sera officialisée le 1er août 2022. Pour Gary, ce retour au bercail est l’occasion de « boucler la boucle », surtout en tant que propriétaire, et en partenariat avec sa conjointe Sylvie, dont l’expérience de formatrice, consultante et coach en matière de ressources humaines s’avère le complément idéal. « J’ai tout de suite accepté, explique-t-elle, car le Salon Ross réunit toutes les expertises que j’ai développées jusqu’à maintenant. Je laisse à Gary la science capillaire pour m’occuper de mon dada, soit le bien-être et le plaisir au travail de nos employés et leur efficacité, ainsi que la satisfaction de la clientèle. Ce qui me passionne, ce sont les gens, les cœurs qui battent. C’est ainsi que nous maximisons la rétention du personnel. Nous tenons à conserver cette ambiance chaleureuse et décontractée qui nous caractérise, ainsi que la personnalisation des soins, car chaque individu est unique. Nous privilégions aussi la confiance, le respect et la confidentialité, car la nature de nos soins touche beaucoup de nos clients dans toute leur vulnérabilité, particulièrement chez les porteurs de prothèses. À ce sujet, nous comptons sur une clientèle très fidèle, plusieurs de nos habitués étant avec nous depuis des décennies. »

À L’AFFÛT DES PLUS RÉCENTES TECHNOLOGIES

Cette expertise remontant aussi loin dans le temps n’empêche pas le Salon Ross d’offrir un éventail de solutions capillaires à la fine pointe des avancées de la technologie. C’est le cas des traitements au laser, des injections de plasma riche en plaquettes (PRP) et de la mésothérapie. Cette technique est basée sur la microperforation du cuir chevelu permettant d’y injecter un sérum contenant des nutriments essentiels acheminés jusqu’aux follicules pileux. La plus récente mouture renferme des exosomes, soit des facteurs de croissance et des protéines provenant de cellules souches synthétisées en laboratoire. On y pratique aussi un traitement de trichologie de plus d’une heure consistant notamment à dégager en profondeur les follicules pileux, stimuler la circulation sanguine et assouplir le cuir chevelu tout en lui apportant les nutriments dont il a besoin. « Il s’agit du soin de base, dont tous devraient idéalement profiter deux fois l’an », précise Gary Mountain.

UN GUICHET UNIQUE POUR LES SOINS CAPILLAIRES

Tout nouveau client est invité à remplir un questionnaire permettant d’évaluer ses besoins et attentes. Il peut voir en direct, à l’aide d’images produites par une caméra- microscope grossissant 200 fois, l’état de ses cheveux et de son cuir chevelu. À partir de là, toute une gamme de produits maison (shampooings, lotions, etc.) et ceux du Laboratoire Nature, ainsi que des traitements, sont proposés pouvant aller jusqu’à la greffe, en partenariat avec des cliniques spécialisées, ou encore la solution ultime, la prothèse, partielle ou complète, choix d’une clientèle de tous âges, avec des résultats saisissants. « En cette ère d’achats en ligne, poursuit M. Mountain, nous recevons des gens qui se sont procuré à bas prix des prothèses de moindre qualité et que nous conseillons néanmoins au meilleur de nos connaissances. En effet, notre objectif est de mettre à profit notre savoir, que nous n’hésitons pas d’ailleurs à partager avec nos collègues du monde de la coiffure et des traitements capillaires afin de faire progresser notre spécialité. Nous entretenons notamment des liens étroits avec le Centre de formation professionnelle de Limoilou, qui abrite l’École de coiffure, afin d’y recruter nos stagiaires. Le monde est petit, car Sylvie et moi avions fréquenté l’endroit à l’adolescence du temps de l’école Marie-de-l’Incarnation. Cela dit, nous ne cessons jamais d’accompagner notre clientèle tout au long de l’évolution de ses besoins. »

La science des prothèses capillaires n’étant pas enseignée dans les établissements spécialisés, la pérennité de ce savoir est donc un enjeu plus que jamais d’actualité, qui se transmet essentiellement de bouche à oreille, comme ce fut le cas au Salon Ross. Avec la passion qui anime toujours les membres de cette belle équipe, il y a fort à parier que rien ne sera perdu. À cet égard, le nom de leur gamme de produits maison, CONTINUITÉ, n’est-il pas de très bon augure ?

Pour en savoir davantage :

2600, avenue Saint-Jean-Baptiste, local 165

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