Le 19 novembre dernier, près de 1 700 gestionnaires, décideurs, professionnels, architectes, analystes jeunes professionnels et curieux des technologies de l’information se sont donnés rendez-vous au Centre des Congrès de Québec pour la 35e édition de la JIQ. Cette journée de formation et de réseautage, qui donne accès à des contenus exclusifs livrés par des conférenciers de calibre international, constitue le plus grand rendez-vous dans le domaine des TI de tout l’est du Canada.
La journée a débuté avec une présentation qui avait pour thème le Tourisme international : d’Internet au client-roi, le défi des producteurs, donnée par M. Jean-Marc Eustache, cofondateur, président et chef de la direction de Transat A.T. inc. M. Eustache a, entre autres, soulevé l’importance des TI dans un secteur comme celui du tourisme. Un des nombreux défis de l’industrie pour les années à venir sera de passer d’une production de masse à une personnalisation de masse. L’utilisation des nombreuses données sur le client, que les voyagistes ont en main afin de bonifier, développer et personnaliser leur expérience, fait partie des moyens que ces entreprises devront exploiter davantage.
M. Jean-Marc Eustache, cofondateur, président et chef de la direction de Transat A.T. inc
M. Bernard Benhamou, délégué aux usages de l'Internet au ministère de l'Économique numérique pour le gouvernement français, a abordé la thématique des Perspectives françaises et européennes sur les politiques publiques liées à l'économie numérique. Dans un monde où les technologies évoluent à un rythme effervescent, quels sont le rôle et le niveau d’intervention que l’État doit préconiser dans cette économie numérique? Voici en quelque sorte la réflexion que M. Benhamou a partagée avec l’audience. Pour lui, l’État a certainement un rôle de régulateur à jouer. Par exemple, il doit garantir l'accès aux données publiques et garantir la protection des données, selon l’expert français. « La confiance est l'épine dorsale des réseaux. Sans confiance, il n’y a pas de réseau », a-t-il mentionné. Pour M. Benhamou, le citoyen a également un rôle à jouer dans ce monde où les TI sont omniprésentes, entre autres, celui de responsabilisation : « On doit apprendre à nos jeunes à avoir un sens critique envers l’Internet. Il ne faut pas leur apprendre comment surfer, mais leur montrer comment faire des vagues ».
M. Bernard Benhamou, délégué aux usages de l'Internet au ministère de l'Économique numérique pour le gouvernement français
Pour clore la matinée, les participants ont choisi parmi quatre conférences ou deux ateliers interactifs regroupés dans un concept où les participants étaient invités à intervenir, animer les débats et poser des questions que l’on appelle l’Annexe. Des sujets tels que la gestion du changement, la robotique, les pratiques émergentes et éprouvées en développement de logiciels, l’infonuagique, le « BYOD » (apportez vos appareils personnels) et la veille d’entreprise ont été abordés.
Le dîner a permis une rencontre historique. Mme Corinne Charette, dirigeante principale de l’information du gouvernement du Canada, M. Jean-Marie Lévesque, dirigeant principal de l’information au secrétariat du Conseil du trésor et M. Denis Deslauriers, directeur du service des technologies de l’information et des télécommunications de la Ville de Québec ont eu l’occasion d’échanger pendant le repas du midi.
Denis Deslauriers, directeur du service des technologies de l’information et des télécommunications de la Ville de Québec; Corinne Charette, dirigeante principale de l’information du gouvernement du Canada; et Jean-Marie Lévesque, dirigeant principal de l’information au secrétariat du Conseil du trésor.
Mme Charette, qui était également présidente d’honneur de cette journée, est venue s’adresser aux 1 700 congressistes vers 13 h. Elle a fait état des priorités du gouvernement canadien en termes de TI. Une des transformations majeures qui s’effectuera dans les prochaines années touchera les sites gouvernementaux. En date d’aujourd’hui, ils sont plus de 1 500 en ligne. L’objectif est d’en venir avec un seul site web d’ici trois ou quatre ans. À l’interne, des défis comme celui de remplacer des systèmes désuets demeurent dans la mire. Somme toute, ces changements sont dans un seul et unique but, celui d’améliorer la prestation de services aux citoyens.
En après-midi, quatre autres conférences et deux ateliers interactifs étaient au programme. Il a été question de transports intelligents, de logiciels libres, des outils de collaboration internes du gouvernement du Canada et d’architecture d’affaires. De son côté, l’Annexe proposait des discussions sur les cybermenaces et les paradigmes de la formation en ligne.
Pour la dernière conférence, ce sont les gens de Toon Boom Animation qui sont venus entretenir les participants avec un sujet qui s’annonçait très intéressant: Les TI au service du divertissement et de l'éducation : l'histoire d'un logiciel d'animation québécois sur le marché mondial. Chef de file mondial en technologie d'animation, l’entreprise a développé une série de logiciels utilisés par de grands studios tels que Disney, Warner Bros, et Nickelodeon pour la production de dessins animés comme Les Simpson, le film Bob l'éponge et Les Triplettes de Belleville. Également conceptrice de programme éducatif, l’entreprise est présente dans plus de 10 000 écoles à travers l’Amérique du Nord. Ces programmes permettent aux jeunes de développer leur pensée critique, leur créativité, la communication et la collaboration.
M. Stéphane Bédard, ministre responsable de l’Administration gouvernementale, est venu s’adresser à la foule en fin de journée. Il a entre autres rappelé la mise sur pied de deux centres d’expertise dans le but d’améliorer la prestation de services à l’ensemble de la population québécoise. M. Bédard a également tenu des propos au sujet des projets en TI au sein du gouvernement québécois. « Si nous voulons demeurer un des leaders mondiaux en termes de développement des TI, nous devons responsabiliser du décideur jusqu’aux gens de l’industrie. »
Patrick Masbourian en était à sa 4e JIQ en tant qu’animateur de la journée.
Pour clore l’événement, M. Benoit Boivin, président du conseil régional du Réseau ACTION TI Québec, a fait l’annonce du président d’honneur pour la prochaine JIQ : M. Louis Vachon, président et chef de la direction de la Banque Nationale. En terminant, il a tenu à remercier, la présidente d’honneur de cette année, Mme Charette, les partenaires, les bénévoles ainsi que tous les participants de cette 35e édition de la JIQ et leur a donné rendez-vous pour l’édition de l’an prochain qui aura lieu le 25 novembre 2014.