Après deux années où les organisateurs du plus grand concours de vins en Amérique ont galéré à cause de la pandémie de Covid-19, les voici confrontés à différentes crises mondiales liées aux conflits en Europe, à l’inflation préoccupante et aux conditions climatiques dévastatrices. Mais malgré des vents contraires, ils réussissent le tour de force d’obtenir un fort taux de participation pour l’édition 2022 des SMVC qui se mettra en branle le 12 octobre prochain à l’Institut du tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) à Montréal. C’est un total de 1700 vins qui sont inscrits au registre du concours et que les 65 jurés internationaux, provenant d’une vingtaine de pays, devront évaluer en fonction de critères bien précis.
Jamais deux sans trois !
Depuis que la nouvelle organisation a pris les rênes en 2020, sous la présidence de M. Réal Wolfe, les calamités n’ont eu cesse de se dresser devant elle. D’abord deux fois reportée pour cause de confinement, l’édition 2020 a pu finalement se tenir à Québec selon un protocole sanitaire rigoureux et sans la participation des jurés étrangers que toute interdiction de voyager empêchait d’entrer en territoire canadien. Puis, en automne 2021, déjà mobilisé par le transfert du concours vers la Métropole, voilà que les organisateurs se retrouvent une nouvelle fois embourbés par les tracasseries pandémiques. Cela n’impacte en rien le nombre de produits inscrits aux épreuves de dégustation, bien au contraire ! Le record d’inscriptions est fracassé… une douce revanche.
Qu’en est-il alors de l’édition 2022 qui s’amorce jeudi prochain ? Eh bien, la guigne continue de s’acharner sur le monde viticole en général. Cette fois, ce sont les incidents climatiques que nous avons connus au cours des derniers mois qui perturbent tout le monde agricole et viticole, particulièrement en Europe. Canicules, sécheresses, orages violents… tous ces phénomènes climatiques extrêmes ont mis à rude épreuve le travail des vignerons et de toute la filière vinicole. À cela s’ajoute la guerre en Ukraine qui, on l’a vu, perturbe mondialement l’économie, les exportations internationales et provoque une forte poussée inflationniste. Conséquence directe : le nombre d’inscriptions qui fléchit cette année pour une rare fois. En revanche, sur l’autre face de cette médaille, nous assisterons pour cette édition au retour des experts dégustateurs venant des quatre coins du globe et qu’aucune règle sanitaire ne viendra perturber le bon déroulement du concours. De quoi enfin se réjouir !
C’est bien beau les médailles…
La consécration ultime pour les producteurs qui soumettent le fruit de leurs labeurs aux palais de juges expérimentés est certes la reconnaissance de la qualité de leurs vins, mais surtout l’obtention d’un précieux sésame, à savoir la médaille d’or ou d’argent qu’ils accoleront sur leurs bouteilles. Au moment de l’achat, le consommateur hésitant se voit ainsi rassurer sur la qualité potentielle d’un vin par rapport à un autre. Cependant, à l’échelle planétaire, beaucoup de concours de vins s’organisent et il y a prolifération de médailles sur les bouteilles. Chaque organisation développe alors ses propres créneaux.
Avec Sélections Mondiales du Canada, c’est bien sûr le marché nord-américain que les producteurs cherchent à atteindre. Le Québec, bien sûr, mais pas que… Les autres provinces canadiennes et les États-Unis sont également dans le viseur. À ce propos, le président de SMVC, M. Réal Wolfe ajoute : « Nous intervenons alors auprès d’organismes de promotion de divers pays producteurs pour les inciter à participer à notre concours. Par exemple, cette année cela donne une représentation des vins de Moldavie, de Sicile, de régions espagnoles comme Le Rioja ou Castilla de Leon, de Tejo Alentejo au Portugal et bien d’autres encore ». SMV Canada jouit d’une forte reconnaissance internationale qui tient à la rigueur des séances de dégustations, la vaste sélection de vins, les origines très diversifiées des produits présentés et la longue expertise de l’organisation acquise au cours des trente dernières années. Encore là M. Wolfe précise : « Nous travaillons également en étroite collaboration avec des organismes reconnus comme le regroupement des Crus Bourgeois du Médoc, ce qui nous permet d’inscrire des vins de qualité sur nos différents panels de dégustation. Cette montée en gamme nous permet de se distinguer et d’accroître notre notoriété ».
Nous reste qu’à souhaiter un franc succès à l’édition 2022 de Sélections mondiales des vins du Canada !