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Arrimage Québec – Un ambitieux plan d’action se déploie

4 juillet 2013| Johanne Martin

Arrimage Québec –  Un ambitieux plan d’action se déploie

Dans la tourmente depuis quelques mois en raison des épisodes de poussières rouges, auxquels son nom a été associé, Arrimage Québec a résolument choisi de se placer en mode solution. Grâce à un ambitieux plan d’action qui intègre les meilleures pratiques au monde, l’entreprise navigue désormais dans des eaux plus calmes.

Jean-François Dupuis et Denis Depuis en entrevue.
Jean-François Dupuis et Denis Depuis en entrevue.

Rencontrés au siège social d’Arrimage

Québec, Denis et Jean-François Dupuis,

respectivement président et directeur

général de l’entreprise, répondent aux

questions du magazine PRESTIGE.

Q. Avant l’épisode de poussières

rouges du 26 octobre 2012,

existait-il chez vous des moyens

pour prévenir ce genre d’incident ?

R.Jean-François : Dès le début de 2012,

le projet des canons à eau était

dans nos cartons, compte tenu de

l’intensification de nos activités. Déjà,

à cette époque, nous avions élaboré

un programme d’investissement.

L’événement du 26 octobre n’a

fait qu’accélérer son déploiement,

événement que nous avons d’ailleurs

pris très au sérieux. De six au départ,

le nombre de canons à eau est alors

passé à 15; il s’agit de la principale

initiative du programme, celle qui

va régler le plus de problèmes en

permettant de rabattre la poussière

sur le terminal. Leur mise en service est

prévue pour bientôt, dès que l’usine de

chloration sera achevée. Puisée dans

le fleuve, l’eau pulvérisée, chlorée puis

déchlorée, sera traitée à raison de

5 000 litres à la minute.

Une pile de charbon et un des canon à eau
Une pile de charbon et un des canon à eau

Un camion-citerne avec bras télescopique
Un camion-citerne avec bras télescopique


Q. Y a-t-il d’autres travaux prévus

à votre plan ?

R. Jean-François : Notre plan inclut

aussi la récupération de toutes

les eaux de surface du site. Pour

répondre aux normes, nous aurons

un système de raccordement qui les

acheminera vers un nouveau bassin

de sédimentation. À cela s’ajoutent la

réfection de certains hangars en vue

de les moderniser – notamment en

bouchant les ouvertures – et la collecte

des poussières qui s’effectuera au

moyen de systèmes de dépoussiérage

très performants. En ce qui concerne

le cuivre et le nickel, l’ensemble des

opérations qui visent à charger et à

décharger les wagons va dorénavant se

faire à l’intérieur des bâtiments.

L'une des deux salles de contrôle occupée
L’une des deux salles de contrôle occupée


R. Denis : Actuellement, beaucoup de

véhicules circulent à l’intérieur du

terminal de Beauport. Nous travaillons

à déplacer la route qui le traverse pour

qu’elle se retrouve en périphérie, à

l’extérieur de la zone. Pour des raisons

environnementales et de sécurité,

le terminal sera également clôturé

en cours d’année. Il y aura, en outre,

contrôle des accès et installation de

stations de lavage à la sortie. L’eau, qui

se rendra au bassin de sédimentation,

sera bien entendu récupérée et

réutilisée. Pour améliorer la qualité

visuelle du site, le long de la clôture,

des végétaux seront plantés, végétaux

qui auront aussi un rôle de captage et

de filtration.

Q. Mis à part l’amélioration de vos

infrastructures, comptez-vous

également revoir vos façons de

faire ?

R. Jean-François : C’est déjà commencé !

Tous nos processus sont révisés

dans une perspective d’amélioration

continue. Nous avons aussi procédé

à la confection d’un plan de gestion

des risques qui s’accompagne d’un

programme de formation pour

nos employés. Concrètement, la

firme Genivar a été mandatée pour

examiner les processus d’opération de

toutes les marchandises de même que

les projets susceptibles d’émettre de

la poussière, afin que des correctifs

soient apportés. Le plan de mesures

d’urgence que nous avions a été mis à

jour et a été arrimé avec celui du Port

de Québec.

R. Denis : Avec l’aide de RTCOMM

(Richard Thibault Communications),

le vaste exercice auquel nous

nous livrons met évidemment

à contribution le personnel de

l’entreprise dans l’analyse des risques

et la gestion de crise. Tout le monde

est conscientisé et tous les risques

potentiels sont pris en compte, dans

tous les secteurs de l’entreprise. Nous

axons notre travail sur la prévention,

tout en considérant de nouvelles

façons de faire les choses. Signalons

aussi que des démarches ont été

entreprises pour se doter du standard

de normalisation ISO 14 001.

Q. Comment vous assurerez-vous

de la qualité de votre programme

d’investissement, de votre plan de

gestion ?

R. Jean-François : Arrimage Québec est

une entreprise citoyenne responsable

et veut faire en sorte que ses activités

occasionnent le moins d’inconvénients

possible. Pour nous assurer de recevoir

les meilleurs conseils, nous nous

sommes adjoint de grosses pointures

telles que Pierre Fortin, ancien vice-président

du Bureau d’audiences

publiques sur l’environnement, et

Jean-François Simard, ex-ministre de

l’Environnement. Ils sont présents

pour nous aider à couvrir tous les

angles de notre plan et leur apport

inclut la mise en oeuvre de notre

politique environnementale. À travers

tous nos réaménagements, nous

privilégions l’expertise locale et faisons

appel, dans la mesure du possible, à

des fournisseurs locaux.

Le site d'entreposage du charbon
Le site d’entreposage du charbon

R. Denis : Nous avons à coeur l’entreprise

et le développement durable. Nous

sommes conscients des normes

et prenons tous les moyens pour

préserver la réputation que nous avons

acquise auprès de notre clientèle et

pour conserver les emplois que nous

avons créés. Dans la capitale, Arrimage

Québec, c’est 350 travailleurs, sans

compter les retombées indirectes.

Nous traversons une épreuve,

mais nous en ressortirons grandis,

notamment en raison des efforts

de collaboration qui sont faits. Tout

cela est exigeant, mais la démarche

renforce le sentiment de fierté.

Quelque 12 millions de dollars ont

été investis cet hiver, car tout ce qui

pouvait être fait, on le fait. Et s’il existe

des moyens dans le monde de faire

encore mieux, on s’en inspirera !


Information :

418 522-4701 / [email protected] / www.qsl.com

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