« Ma plus grande fierté est de voir où Groupe Océan est rendu aujourd’hui, après 50 ans d’histoire. Pour un entrepreneur, les défis sont multiples : il faut savoir s’entourer des meilleurs, les garder et prendre des risques d’affaires calculés. Les plus belles acquisitions que j’ai pu faire à travers la compagnie, ça a d’ailleurs toujours été l’expertise de notre personnel. »
Président du conseil d’administration et fondateur de Groupe Océan, Gordon Bain raconte aimer l’eau, s’y être toujours senti à l’aise. En 1970, il amorce sa carrière comme plongeur en eau profonde après avoir poursuivi des études pour devenir scaphandrier. Au départ, et pendant une dizaine d’années, il effectue notamment des contrats pour Hydro-Québec. Sa passion le transporte partout au Québec, où il est appelé à travailler sur différents barrages.
« On est partis d’une compagnie d’une dizaine d’employés qui en compte maintenant 1 100. Nous allons continuer à avancer, à saisir les occasions qui se présentent. »
Gordon Bain, fondateur de Groupe Océan et président du conseil d’administration.
« En même temps, je faisais des entrées et sorties d’eau pour plusieurs villes et moulins à papier. De 1972 à 1987, Groupe Océan s’appelait Aquamarine et se spécialisait dans les travaux sous-marins, précise M. Bain. Nos débuts ont été très modestes – je travaillais chez mes parents au cours des premières années, au grand dam de ma mère –, mais j’ai toujours eu comme vision de détenir une entreprise de services intégrés dans le secteur maritime. »
Une multitude de compétences
Au terme de cinq décennies d’existence, Groupe Océan regroupe 1 100 employés dévoués et une multitude de champs de compétence. La compagnie, dont le siège social est situé à Québec, compte maintenant 25 antennes au Canada et dans les Caraïbes. Elle offre des services dans les domaines du remorquage portuaire, de la navigation, du dragage, de la location d’équipements spécialisés, ainsi que dans ceux de la construction et de la réparation navale.
« À partir de 1987, Aquamarine se réinvente avec l’entreprise Les Remorqueurs de Québec et adopte le nom d’Océan Construction inc., souligne le fondateur. Au tournant des années 1990, nous avons fait une série d’acquisitions, puis, entre 2005 et 2011, des investissements massifs ont été réalisés sur un programme de renouvellement de la flotte de remorqueurs. En 2013, nous avons obtenu notre premier contrat à l’étranger avec l’Ocean Traverse Nord au Mexique. »
Pour Groupe Océan, l’année 2018 marque l’arrivée de deux partenaires d’affaires de classe mondiale : la Caisse de dépôt et placement du Québec et le Fonds de solidarité FTQ. Voilà qu’un premier site permanent à l’extérieur du Canada voit aussi le jour. En 2019, l’entreprise signe le plus gros contrat de construction navale de son histoire. L’année d’après, c’est le début des activités en Colombie-Britannique et en 2022, l’acquisition du chantier Verreault.
Voir de plus en plus grand
« On est partis d’une compagnie d’une dizaine d’employés qui en compte maintenant 1 100. Nous allons continuer à avancer, à saisir les occasions qui se présentent. L’achat d’autres entreprises représente d’ailleurs l’un de nos plus grands défis, parce qu’on n’est jamais les seuls sur la ligne de départ. Chaque fois qu’on réussit à le faire, c’est très positif parce que c’est du savoir-faire qui s’ajoute », évoque Gordon Bain.
Pour la suite, Groupe Océan souhaite poursuivre sa croissance au Canada. Lien direct vers l’Asie, le port de Vancouver – qui surpasse l’ensemble de tous les autres au pays en termes de mouvement de marchandises – se trouve dans la mire du géant maritime. Si la compagnie y est active depuis deux ans, elle exprime sa volonté de développer davantage ce marché. Le président du conseil d’administration recherche en outre une expansion à l’échelle internationale.
« En 2013, nous avons obtenu notre tout premier contrat à l’étranger grâce à nos services de dragage et nous avons pu installer, cinq ans plus tard, un site permanent et être choisis pour un contrat de remorquage portuaire à Kingston, en Jamaïque, conclut-il. Nous voulons continuer notre développement en-dehors des frontières canadiennes, particulièrement dans les Caraïbes, en Amérique centrale et du Sud. Groupe Océan a de très grandes ambitions pour l’avenir ! »