Depuis les années 1990, l’industrie de la restauration a connu un formidable essor au Québec. Entre les enjeux liés à la rareté de la main-d’œuvre et la nécessité de s’ajuster aux tendances de l’heure, des passionnés relèvent les défis d’aujourd’hui.
01/ Des aliments santé… dont on veut connaître l’origine
Moins de gras, de sel, de sucre, de viande et davantage de légumes : la santé figure au menu et les consommateurs souhaitent de plus en plus connaître la composition des mets qui leur sont servis. Ils veulent aussi être renseignés au sujet de la provenance des aliments. « Les gens posent beaucoup de questions et nos menus sont plus détaillés, confirme Pierre Moreau, président-directeur général de Restos Plaisirs. Ce changement nous impose d’être plus rigoureux dans nos achats et c’est également plus complexe sur le plan de la formation du personnel. »
02/ À la recherche d’une expérience forte et distinctive
Investissement dans la décoration, dans l’ambiance sonore, installation de téléviseurs et animations de toutes sortes deviennent des passages obligés pour se démarquer. En 2019, la compétition est forte et la concurrence ne vient plus uniquement des autres restaurants. « J’ai toujours aimé que mes clients, quand on leur apporte le plat commandé, participent et que ça soit une expérience. En fonction du moment de la semaine et de l’heure de la journée, mon équipe est différente pour le déjeuner, le dîner et le souper », expose Demetre Triantafyllou, directeur général et copropriétaire du restaurant Tuscanos.
« Les gens veulent plus de rapidité qu’avant. Il y a aussi une tendance importante pour les commandes à emporter. On a dû s’adapter pour pouvoir répondre à cette demande qui se fait plus présente que par le passé. » ‒ Demetre Triantafyllou, directeur général et copropriétaire du restaurant Tuscanos.
03/ La technologie au service de clients plus pressés
La période accordée à l’heure du lunch est plus réduite que jamais et le client tend à se montrer de plus en plus pressé. Les moyens technologiques ont par ailleurs offert aux restaurateurs, mais aussi au commun des mortels, de nouveaux modes de consommation. « Les gens veulent plus de rapidité qu’avant. Il y a aussi une tendance importante pour les commandes à emporter. On a dû s’adapter pour pouvoir répondre à cette demande qui se fait plus présente que par le passé », témoigne M. Triantafyllou du Tuscanos.
04/ Une relation différente à l’ère des réseaux sociaux
Pour la plupart des restaurateurs, les réseaux sociaux doivent dorénavant être intégrés à leur stratégie de marketing. Facebook, Instagram, Bookenda : s’ils constituent des vecteurs d’influence et contribuent à obtenir plus de visibilité, ils commandent également une gestion. « Dans le monde numérique, il faut maintenant être en mesure d’interagir avec les clients, explique le PDG de Restos Plaisirs. Chez nous, il y a une personne qui s’occupe à temps plein de suivre leurs commentaires et de leur répondre adéquatement. »
© Sam St-Onge
« Les gens posent beaucoup de questions et nos menus sont plus détaillés. Ce changement nous impose d’être plus rigoureux dans nos achats et c’est également plus complexe sur le plan de la formation du personnel. » ‒ Pierre Moreau, président-directeur général de Restos Plaisirs.
05/ À l’heure de la pénurie de personnel
« La pénurie et le coût du personnel sont nos plus grands défis. C’est de plus en plus difficile d’être rentable en restauration, reconnaît le copropriétaire du Tuscanos. On a énormément de concurrence, il faut offrir un service rapide, avoir des employés en nombre suffisant et qui ont des connaissances pour répondre aux clients. » Pierre Moreau enchaîne et conclut : « Nous travaillons beaucoup tous nos programmes de recrutement, mais aussi de rétention de la main-d’œuvre. J’ai la chance d’avoir plusieurs établissements, alors quand j’embauche des gens, je suis capable de leur offrir un parcours où ils vont pouvoir grandir dans l’entreprise. »