Coup d'œil sur ce que nous a laissé l'année 2014, des petits aux grands moments, des situations drôles aux plus tragiques, en passant par les moments cocasses et parfois désespérants.
La recrue de l'année : Pierre Karl Péladeau (PKP)
Il a secoué l'univers politique en annonçant, le 9 mars, en pleine campagne électorale, qu'il se présentait pour le Parti québécois dans Saint-Jérôme. Son poing brandi et son appui sans équivoque à l'indépendance ont fait dérailler le plan de campagne de Pauline Marois. Quelques jours plus tard, l'ex-première ministre le remettait à sa place en pleine conférence de presse. Trop tard, le mal était fait. Depuis, PKP soulève la controverse sur son passage. Il a finalement annoncé, le 27 novembre dernier, qu'il se présentait dans la course à la direction d’une campagne trop longue, qui a débuté le soir du 7 avril. Selon le statut du PQ, la campagne débute… le 4 février 2015. You bet.g
L'humiliation de l'année : Pauline Marois
Pauline Marois pourra toujours se vanter d'avoir été la première femme première ministre du Québec. Point à la ligne. Le 7 avril, après seulement 18 mois au pouvoir, son parti est rejeté massivement par les électeurs. Faire pire qu'André Boisclair, ça fait mal. Mme Marois trouvera peut-être une mince consolation dans le fait qu'elle a été en poste plus longtemps que Kim Campbell, qui y est restée cinq mois.
Le chiffre de l'année : zéro
Le premier budget du gouvernement Couillard, en juin, annonce une période d'austérité au nom de l'élimination du déficit en 2015. Les manifestants ont repris du service au point où on se croirait à la fin du régime libéral de Jean Charest en 2012. Les pancartes ont un bel avenir.
Le scandale de l'année : la libération du Dr Guy Turcotte
Sa remise en liberté, le 12 septembre, dans l'attente de son second procès, a provoqué un dégoût profond dans l'opinion publique, qui ne peut accepter que celui qui a tué cruellement ses deux enfants sorte de prison.
L'illusion perdue de l'année : deux militaires tués par des fous… ou des fous d'Allah
Coup sur coup, dans la même semaine, deux militaires sont tués lâchement par de jeunes Québécois convertis à l'islam. L'attaque contre la Chambre des communes le 23 octobre, attaque transmise en direct à la télé, a souligné dramatiquement que le Canada n'est plus à l'abri du terrorisme.
La réaction exagérée de l'année :
Le maire de Québec, Régis Labeaume, se déplace sous haute protection au lendemain de cette attaque.
La surprise de l'année : il y a du harcèlement sexuel chez les députés
Le chef libéral Justin Trudeau condamne à l'exil politique deux de ses députés pour des « fautes personnelles »; en clair, du harcèlement sexuel. Deux députées néo-démocrates sont à l'origine de cette dénonciation qui met au jour le côté sombre de la vie politique dans la capitale fédérale. Les langues se délient rapidement.
Le cancre de l'année : le ministre de l'Éducation, Yves Bolduc
Durant son court séjour dans l'opposition, il a touché une prime de 215 000 $ pour prendre des patients qu'il a abandonnés lorsqu'il a réintégré le saint des saints. Les libéraux admettent que cet épisode leur a coûté cinq points dans les sondages en plein été, bien que le ministre ait remboursé une partie de cette prime. Le député de Jean-Talon n'est pas à sa place à l'Éducation et a peut-être été « remanié » au moment où vous lisez ce texte.
Le film d'horreur de l'année :
Le procès de Luca Rocco Magnotta, dit le dépeceur.
La citation drôle de l'année :
Régis Labeaume et Julie Lemieux. - Photo : Ville de Québec
« Cela ne s'est pas fait en claquant des dents... », a dit le maire Régis Labeaume lors de la présentation de la signature visuelle de la Ville de Québec, l'Accent d'Amérique. Il avait commencé l'année 2014 en force en attribuant, lors d'une entrevue à la radio, le mauvais état de la chaussée aux « trous de poule ».
Le mot terrifiant de l'année :
Le virus a ravivé le risque d'une pandémie mondiale. Le monde a pris conscience du danger quand ebola a quitté le continent africain.
La fin du téléroman des dernières années : la commission Charbonneau
Après trois ans, la commission d'enquête a terminé ses audiences. Les citoyens garderont dans leur tête les images de mafiosi qui mettent de l'argent dans leurs bas, de Ziploc remplis d'argent, de Lino Zambito, de témoins bredouillants, de fonctionnaires corrompus. Un show à la finale décourageante et nécessaire.
Les « vues » de l'année :
Deux productions québécoises, 1987 de Ricardo Trogi et Mommy de Xavier Dolan, font recette. De quoi faire oublier Love Projet de Carole Laure, qui avait fait 19 000 $ aux guichets et avait attiré 3 289 spectateurs…
La fièvre de l'année : le Canadien et son printemps glorieux
Pendant ce temps, à l'autre bout de la 20, un amphithéâtre prend forme et adresse une prière à la LNH.
La transaction de l’année : Québecor achète les Remparts pour les loger dans le nouvel amphithéâtre
Prélude au retour des Nordiques ? Plan B pour l'empire médiatique ? La discussion se poursuit, mais 2015 sera une année déterminante en ce qui concerne le hockey à Québec.