Vous avez sûrement entendu la rumeur : les médias sociaux ont pratiquement tué les autres médias. Et en plus, il paraît que Facebook, Instagram, Twitter et YouTube sont les seuls « vrais » médias de la génération des Milléniaux (les 18 à 34 ans). En fait, la rumeur, c’est que plus personne ne regarde la télévision. Finis les journaux et les magazines, les radios aussi. Kaput.
Pourtant, en ce moment, vous lisez un magazine, qu’il soit Web ou papier. Je suis publicitaire depuis 1986 (oui, j’ai commencé à 21 ans). J’ai certainement acheté pour près d’un quart de milliard de dollars de publicité télévisée depuis ce temps et je n’ai jamais senti un véritable déclin du pouvoir des médias traditionnels… sauf dans des réunions avec des pros des médias sociaux, évidemment ! Et attention, je sais de quoi je parle en matière de médias sociaux : j’ai moi-même déposé deux brevets provisoires pour des inventions intégrant des fonctionnalités de Facebook.
Mettons les pendules à l’heure : les médias traditionnels sont en santé. Chacun a sa niche. Par exemple, les 18-49 ans accordent plus d’attention aux publicités dans un magazine que dans un journal. Et la télé, à elle seule, humilie littéralement les médias sociaux en nombre d’heures de fréquentation. En effet, au pays, pendant que les adultes fréquentent chaque semaine Internet durant 18 heures et la radio pendant 17 heures, ils regardent 28 heures de télévision chaque semaine (4 heures par jour en moyenne !), ce qui est 7 fois plus que Facebook, Twitter et Instagram combinés.
Quelques données à méditer concernant les 18-49 ans :
- Heures passées devant le téléviseur chaque semaine : 28
- Heures passées sur Internet chaque semaine : 18
- Heures passées à écouter la radio chaque semaine : 17
Dans l'univers des médias sociaux, chacun a sa niche et peu d'entre eux sont une portée publicitaire instantanée comparable aux médias traditionnels.
Et chez les 18-34 ans, on passe en moyenne 19 heures devant le téléviseur chaque semaine (7,6 fois plus que sur YouTube, 4,9 fois plus que sur Netflix et 3,3 fois plus que sur Facebook, Instagram et Twitter). La télé joint 98 % des gens au pays chaque semaine. Elle est donc loin d’agoniser !
Toutefois, il est vrai que les médias sociaux ont grignoté une large part des revenus publicitaires des médias traditionnels pour un tas de raisons, dont trois qui retiennent particulièrement mon attention : le géociblage, la capacité de mesurer l’impact et, bien sûr, la diffusion de vidéos (donc de messages télévisés) sur téléphone mobile ou ordinateur portable.
Les 18-49 ans accordent plus d’attention aux publicités dans un magazine que dans un journal. Et la télé, à elle seule, humilie littéralement les médias sociaux en nombre d’heures de fréquentation.
À ce sujet, en août 2016, Thinktv.ca a publié une étude de Brainsight qui en dit long. En effet, l’étude confirme que diffuser un message télé dans un écran de télé capte 22 % plus l’attention des gens que lorsqu’il est diffusé dans un ordinateur portable et 19 % plus que dans un téléphone. Et en plus, les 18-34 ans affirment que les pubs en ligne sont les plus agaçantes.
Pour en finir avec les légendes urbaines du marketing, rappelez-vous une chose : la télé et les autres médias traditionnels sont encore très performants auprès de toutes les cibles. Ce n’est pas parce qu’un média est nouveau qu’il est meilleur.
Les légendes urbaines à propos du pouvoir publicitaire des médias sociaux ne sont pas toujours utiles.