La célébrissime maison rémoise, Champagne Taittinger, a beau avoir été fondée en 1932 par Pierre Taittinger, c’est sous la houlette d’une jeune présidente quadragénaire qu’elle poursuit aujourd’hui sa destinée. Vitalie Taittinger est arrivée au sommet de l’entreprise au tout début de l’année 2020 et, avec son frère Clovis, ils personnifient le succès international de la famille et de la marque.
Le Domaine Taittinger
C’est en 1915 que l’homme politique Pierre Taittinger s’installe en Champagne et achète le Château de la Marquetterie, qui deviendra plus tard le berceau de la Maison Taittinger. Après la Seconde Guerre, son fils François insufflera un essor remarquable à cette maison et propulsera la production et les ventes de champagne vers de nouveaux sommets.
Le Domaine Taittinger s’est par la suite retrouvé au sein d’un grand groupe commercial, propriétaire d’hôtels prestigieux comme le Crillon à Paris ou le Martinez à Cannes, la célèbre cristallerie Baccarat et autres institutions de grand luxe. Ce consortium a été vendu en 2005 à la société américaine Starwood Capital Group, voyant ainsi un joyau du patrimoine français passer sous contrôle étranger, ce qui était impensable pour Pierre-Emmanuel Taittinger, patron de l’époque et papa de Vitalie. Celui-ci a donc immédiatement et secrètement commencé une négociation avec les nouveaux acquéreurs afin de ramener la Maison Taittinger au sein de sa famille champenoise. Ce qu’il a réussi avec brio. Dès l’année suivante, c’était chose faite. Avec le retour dans le giron français de cette maison prestigieuse, l’honneur était sauf.
Après la vinification, les vins vieillissent dans la fraîcheur des caves de craie qui font la renommée de la Champagne.
Aujourd’hui, 288 hectares constituent le domaine viticole et sont complantés avec le trio incontournable que sont le chardonnay (37 %), le pinot-noir (48 %) et le pinot meunier (15 %). Le groupe Taittinger produit 37 crus différents, dont trois grands crus, rejoignant chacun son groupe cible selon la préférence de couleur, de niveau de sucre, de vivacité, de rondeur, de corps ou d’élégance.
De la taille à la vendange, tout est mis en œuvre au vignoble pour obtenir une matière première d’une qualité irréprochable. Après la vinification, les vins vieillissent dans la fraîcheur des caves de craie qui font la renommée de la Champagne. Ces galeries crayères font en effet partie du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2015. L’ultime et néanmoins rigoureuse étape de l’assemblage vient compléter le processus de création des différentes cuvées de la propriété.
Vitalie Taittinger, qui participe à ces séances de dégustation, souhaite que « chaque cru exprime la personnalité de la maison Taittinger ». En effet, dès la fondation, Pierre Taittinger disait « qu’avoir son nom de famille sur une bouteille impose une responsabilité de chaque instant ». Et Vitalie d’ajouter qu’en comité de dégustation, ce qu’elle recherche c’est « la droiture, cette touche incisive, propre, l’élégance, la tension et la lumière particulière de la marque ». Nuance et rondeur viendront ensuite différencier le blanc du rosé, le brut du demi-sec, la cuvée Prélude de la cuvée Nocturne ou du Comte de Champagne. Ces crus assemblés et mis en bouteilles retourneront sommeiller quelque temps dans les galeries souterraines où sont entreposées quelques douze millions de bouteilles qui attendent de trouver preneur…
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Vitalie Taittinger était de passage à Québec le 3 décembre dernier au Fairmont Le Château Frontenac afin de participer au 10e Bal du maire de Québec de la Fondation Jeunes en Tête. À cette occasion, elle a présenté les quatre grands champagnes de la Maison Taittinger servis aux convives.
