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Le Quarante 7 : Une relève bien en selle

6 mai 2021 | Gilles Levasseur

Le Quarante 7 : Une relève bien en selle
Sur la photo, les cofondateurs de la première heure : Harold Slater et Yvan Ouellet. © Marjorie Roy, Optique Photo

De la persévérance, il en a fallu aux artisans du restaurant Le Quarante 7 pour franchir 25 fructueuses années. Du courage aussi pour naviguer vent debout au temps du corona. Toutefois, ces deux vertus auraient bien pu tourner à vide sans cette passion pour la restauration et une belle inventivité, qui ont fait foi de tout. Aujourd’hui, le passé est garant de l’avenir, alors que la relève est bien en selle.



D’entrée de jeu, en 1996, oser offrir aux gastronomes de Québec des saveurs du monde sortait effrontément des sentiers battus. Déguster à la même enseigne du kangourou, de l’alligator, de l’émeu, du mahi-mahi et du caribou, c’était tout un véritable voyage culinaire ! « La longévité du Quarante 7 repose sur notre combativité et notre ouverture, ainsi que sur l’écoute des besoins de la clientèle, ce qui nous a permis de traverser les époques en s’adaptant au goût du jour dans un domaine qui évolue constamment tout en restant fidèle à notre image, explique Yvan Ouellet, l’un des propriétaires et cofondateur avec Harold Slater avant l’arrivée de Joseph Sarrazin. La passion de faire vivre une belle expérience au client, transmise à chacun des membres de l’équipe. »

« La longévité du Quarante 7 repose sur notre combativité et notre ouverture, ainsi que sur l’écoute des besoins de la clientèle, ce qui nous a permis de traverser les époques en s’adaptant au goût du jour dans un domaine qui évolue constamment tout en restant fidèle à notre image. » - Yvan Ouellet, copropriétaire.


Sauve qui peut !



La raison sociale renouvelée de l’établissement remonte à 2019, au moment où Le 47e Parallèle se permettait une cure de jeunesse ayant nécessité un investissement d’un demi-million de dollars. Six mois plus tard, au début de mars 2020, Amélie Rhéaume-Parent et Véronique Gauthier, toutes deux employés depuis respectivement huit et 12 ans, décident de se lancer en devenant associées. La première est directrice des opérations et du développement des affaires tandis que sa collègue est maître d’hôtel et gérante du resto. Elles partagent la même passion que les propriétaires — « Je vends du bonheur ! », lance Amélie, et Véronique ne se voit pas faire autre chose dans la vie — et souhaitent s’engager à long terme dans la poursuite de l’aventure. Seulement 10 jours plus tard, la pandémie fermait tout. Sauve qui peut !


Les nouvelles associées Véronique Gauthier et Amélie Rhéaume-Parent. © Marjorie Roy, Optique Photo




Le prêt-à-manger



« Heureusement, Le Quarante 7 évoluait depuis un certain temps dans le domaine du service traiteur, de sorte que la capacité et les installations étaient en place, indique Amélie. Après un gros frisson d’insécurité, on a viré sur un dix cents, c’est d’ailleurs l’une des forces de notre entreprise. Nos boîtes gourmandes existaient déjà pour la Saint-Valentin et autres occasions spéciales, il suffisait d’en étendre le concept à domicile, à longueur d’année. Cette pause forcée, nous en avons profité pour développer de nouvelles idées, et notamment ce concept, qui se veut en quelque sorte un prolongement de notre salle à manger, et le succès a été au rendez-vous dès le départ en raison du soutien de notre fidèle clientèle. Nous proposons une dizaine de plats haut de gamme, qui varient chaque semaine — aussi en table d’hôte — et qu’il suffit de réchauffer au four. Même si la salle à manger demeurera notre activité principale, je crois que cette offre est là pour rester parce que les gens en auront fait une nouvelle habitude de consommation. »

« Cette pause forcée, nous en avons profité pour développer de nouvelles idées, et notamment ce concept, qui se veut en quelque sorte un prolongement de notre salle à manger, et le succès a été au rendez-vous dès le départ en raison du soutien de notre fidèle clientèle. » - Amélie Rhéaume-Parent, nouvelle associée.

Pour sa part, Joseph Sarrazin se dit d’avis que le véritable test se produira quand la stabilité sera de retour. « Nous aurons alors une meilleure idée de la nature du marché à développer. » Présentement, l’équipe de livreurs s’affaire dans un rayon de 20 km à partir du restaurant. « Il s’agit de nos employés, ajoute Véronique Gauthier. Nous mettons d’ailleurs nous aussi l’épaule à la roue. En fait, depuis le début de cette histoire, nous avons en tant que patrons occupé tous les postes au sein de l’entreprise afin de la maintenir vivante et la plus performante possible dans les circonstances. » Yvan Ouellet estime que la véritable partie se jouera à partir du moment où la source des aides gouvernementales se sera tari. « Qu’à cela ne tienne, nous annonçons que dans les prochains mois, nous étendrons ce concept du prêt-à-manger Le Quarante 7 partout dans la région. À cet égard, nous tirerons profit d’un local adjacent au restaurant pour y installer l’équipement requis pour la production. »


Joseph Sarrazin (à droite), chef et copropriétaire, en compagnie d’Arnaud Briois, chef exécutif. © Marjorie Roy, Optique Photo



Regarder devant



Le sabot de Denver des mesures sanitaires n’a même pas réfréné l’implication des propriétaires dans les causes caritatives qu’ils privilégient. Ainsi, ils ont remis 20 000 $ à la Fondation Élan, et par ailleurs 80 000 $ à Leucan, somme issue d’une partie des bénéfices de la vente du coffret gourmand de Noël. « L’implication dans la communauté a toujours fait partie de nos valeurs, conclut M. Ouellet. Et en regardant tout ce chemin parcouru, je me réjouis de constater que les filles ont l’âge pour mener le prochain quart de siècle… »


Information



333, rue Jacques-Parizeau, Québec
(voisin du Grand Théâtre de Québec)
418 692-4747

Réservation en ligne : lequarante7.com








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