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Essai routier de la Lexus ES350 – Mielleuse

28 février 2013| Frédéric Masse

Essai routier de la Lexus ES350 – Mielleuse

Lexus agit prudemment avec sa ES. Sa clientèle, fidèle, n’accepterait pas un changement radical de fonction. Ainsi, en s’exécutant , le constructeur japonais conserve sa cible en tête et agit en conséquence. Résultat ? Une voiture plus jolie et très convaincante dans son genre, qui me rappelle la nouvelle GS dans son style et une petite LS, le véhicule amiral de la marque, tellement les détails sont soignés.

CONFORTABLE, MAIS AVEC UNE

« PETITE TWIST »

Plus je vieillis, plus j’aime la ES. Cela a

probablement à voir avec trois choses.

La première : je prends de l’âge et je

m’assagis. La deuxième : je parcours

maintenant tellement de kilomètres de façon hebdomadaire que j’aime me

trouver dans une voiture confortable.

La troisième : le produit s’est, au fil du

temps, raffiné et amélioré, surtout sur

le plan de la conduite et du design. La

dernière génération que vient de nous

offrir Lexus marque un pas de plus vers

une conduite encore agréable, sans être

déconnectée ou totalement aseptisée.

Au volant, la nouvelle ES transmet

maintenant un peu plus de sensations.

On est loin de la montagne russe, mais

qui s’en plaindra ? Je qualifierais d’ailleurs

la suspension de nuageuse, sans être

impotente. Elle flotte, elle rebondit, mais

elle demeure bien plantée sur la route

dans la très grande majorité des cas. Au

freinage, c’est la même histoire. On dirait

une main de fer dans un gant de velours,

c’est-à-dire que les freins sont efficaces,

mais que tout se passe en douceur. La

ES n’est offerte qu’en traction. Aucune

traction intégrale au catalogue, même pour cette nouvelle

version.

Quant à la motorisation, c’est le jour de la marmotte chez

Lexus en ce qui concerne le V6. Tout est au beau fixe par

rapport à l’ancienne génération, alors qu’on nous propose

l’efficace 3,5 litres de 268 chevaux. Ce dernier fournit de bonnes

accélérations (environ 7,5 secondes pour le 0-100 km/h) et il le

fait, évidemment, avec une douceur remarquable. Idem pour

la transmission à six vitesses que l’on a trimbalée de l’ancienne

génération. Une nouveauté s’ajoute toutefois au catalogue,

soit une version hybride. Je n’ai cependant pas eu la chance

de l’essayer. À propos de la consommation de la version

traditionnelle, elle tourne en moyenne autour de 8 et

9 litres/100 km dans des situations normales.

Sachez également que vous aurez aussi le choix entre trois

types de conduite : Eco, Normal et Sport. Ces variantes

agissent notamment sur la sensibilité de la direction et sur les

accélérations. Les différences sont d’ailleurs marquées, vous

apprécierez. En mode Sport, elle m’a même surpris par sa vivacité,

c’est peu dire… Vivacité d’une première de classe sage et rangée.

NOUVEAU LOOK, MÊME RAFFINEMENT

Les orfèvres de chez Lexus ont choisi de porter un soin magistral

à l’insonorisation, à la finition impeccable et au confort divin

des sièges. L’insonorisation, notamment, me rappelle celle des

grandes berlines de luxe. Je ne dirais pas la LS, car elle est ellemême

une référence, mais certaines voitures nettement plus

chères.

Qu’on soit assis comme conducteur ou passager, c’est le même

constat. Difficile de trouver une faille dans la présentation. Elle

s’est modernisée et adaptée de belle façon. Je dirais d’ailleurs,

sans me tromper, qu’il s’agit de la meilleure évolution de cette

berline de luxe intermédiaire à ce jour, alors que l’autre version

m’avait déjà plu.

Assis, on contrôle facilement tous les boutons, une merveille

de simplicité et d’efficacité. Ma voiture d’essai était d’ailleurs

munie du groupe Cuir et navigation, un ajout d’environ 4 750 $

que je vous recommande, qui comprend notamment les surfaces

en cuir, les appliqués de bois, les sièges avant chauffants et

ventilés, ainsi que le GPS. Concernant ce dernier, en termes de

manipulation, c’est un « sans faute ». Preuve qu’on peut faire

efficace sans trop se casser la tête. Certains constructeurs

devraient prendre bonne note. À l’arrière, avec un empattement

allongé de 1,8 pouce, on est encore plus confortable. Je ne crois

pas que vous entendrez de passagers se plaindre de la route à

faire… même les très grands. Même bon commentaire pour le

coffre : il est immense.

La ES a toujours fait bande à part. Pendant que les autres

cherchaient à améliorer leur dynamisme, les gens de chez

Lexus travaillaient son insonorisation. Pendant que les autres

augmentaient leur puissance, chez Lexus, on améliorait le

confort de la suspension. Pendant que les autres agrémentaient

leur look, Lexus travaillait le conservatisme. Le jeu a d’ailleurs

bien fonctionné et fonctionne toujours, mais pour la première

fois, les ingénieurs de la marque haut de gamme japonaise ont

également tablé, un peu, sur le plaisir d’être au volant et sur

l’allure. Loin de moi l’idée de dire que la nouvelle ES est grisante

à conduire, mais son plaisir, elle l’offre autrement. En tenant

compte de la fiabilité, du prestige de la marque, du rapport

qualité/prix, de l’équipement offert et de l’expérience encore

unique des concessionnaires Lexus, il est très difficile de trouver

une véritable compétition ailleurs dans l’industrie. Toutefois, si

vous regardez de ce côté, faites aussi l’essai de la nouvelle Lincoln

MKZ ou de la Buick LaCrosse; vous pourriez, là aussi, être surpris.

FICHE TECHNIQUE

  • Modèle essayé : Lexus ES350
  • Prix de base : 39 500 $
  • Prix du modèle essayé : 44 250 $
  • Moteur et transmission : V6 de 3,5 litres
  • 268 chevaux à 6 200 tr/min
  • 248 lb-pi à 4 700 tr/min
  • transmission automatique 6 vitesses

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