Si la tendance majeure est aux talons vertigineux, les derbys, les ballerines et les spartiates à semelles plates n’ont pas dit leur dernier mot et se voient remis aux goûts du jour dans une symphonie de couleurs pimpantes et dans une belle variété de matières.
Pour les renouveler, on propose ces styles dans des tissus comme de la toile et du coton imprimés, du cuir ajouré comme de la dentelle, tailladé de fines lanières ou imitant la vannerie. Les spartiates et les sandales à bouts ouverts se donnent également l’allure de bottillons (boots) remontant jusqu’à la cheville.
Plateformes et cie…
Marcel Barbeau, Bec de brise, 1959. Huile sur toile, 148,3 × 298,4 cm. Musée de Lachine. Don de Chantal Laberge (RD 1988 L15 37) © Succession Marcel Barbeau Photo : MNBAQ, Idra Labrie
Les styles de chaussures qui retiennent l’attention et qui font le plus jaser cette saison sont indéniablement les sandales plateformes et les hautes semelles compensées. Il n’est pas rare d’entendre les gens dire devant une vitrine : « Mais comment arrive-t-on à marcher sans se tourner la cheville sur une si haute chaussure ? » En effet ! Marcher sur ce type de chaussures est presque considéré comme un sport extrême… Les fashionistas friandes de défis en seront certainement des adeptes inconditionnelles, puisque plusieurs grandes maisons de prêt-à-porter ont fait défiler leurs mannequins sur des modèles très hauts et massifs. Attention, les plateformes massives sont à déconseiller aux jambes lourdes. Elles exacerbent la grosseur de la cheville et du mollet. Il est préférable d’opter pour un style allégé.Un peu d’histoire…
Marcel Barbeau, Rétine prétentieuse, 1965. Acrylique sur toile, 241,5 × 203 cm. Collection de la Galerie d'art Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal. Don de Marie-Marthe Huot Elie (985.002) © Succession Marcel Barbeau Photo : MNBAQ, Idra Labrie
Marcel Barbeau, Diamant, passerelle d’étoiles, 1997. Acrylique sur toile, 213 × 264,4 cm. Collection particulière © Succession Marcel Barbeau Photo : MNBAQ, Idra Labrie
Les semelles compensées en liège sont apparues dans les années 40 afin de pallier le manque de cuir. Toujours actuel aujourd’hui, le liège affiche désormais son petit côté rétro. On remarque également dans les collections des semelles recouvertes de cordes, de nubuck, de toile à motifs ethniques, fleuris ou à rayures façon imitation de tissage ainsi qu’en bois et en caoutchouc. Pour les dynamiser, on joue sur les garnitures et les parures : perles de verre coloré ou en bois, franges, fleurs et lanières torsadées, drapées ou tressées. Les couleurs vives, les combinaisons bicolores, les mélanges de matières et les diverses variétés d’empeignes contribuent également à donner un air de renouveau aux sandales plateformes et compensées, qui inondent cette saison les collections de chaussures.