La rentrée. Ce moment récurrent de l’année où l’on doit laisser derrière nous les beaux jours d’été et leur douce nonchalance pour entrer de plain-pied dans les froides cases horaires d’une vie organisée au quart de tour.
Il est bien connu et documenté que le taux d’anxiété grimpe en flèche au moment de la rentrée, et ce, pour des raisons qui m’apparaissent évidentes. Les écoliers et les étudiants savent pertinemment ce qui les attend : la course à la performance. Si plusieurs parents sont soulagés de voir leur progéniture retourner sur les bancs d’école, la plupart savent bien qu’ils n’échapperont pas aux devoirs et aux leçons à gérer, aux boîtes à lunch à préparer et aux réunions scolaires obligatoires. Et nous, les travailleurs et gens d’affaires, devrons à nouveau jongler avec les objectifs de rentabilité à atteindre et, dans bien des cas, avec la rareté de la main-d'oeuvre de personnel exacerbée par le retour en classe des jeunes.
Non, la rentrée ne m’apparait pas tellement sexy ! Mais parce qu’elle est un passage obligé pour la grande majorité d’entre nous, on a intérêt à apprivoiser les réactions souvent négatives qu’elle suscite. Plutôt que de sombrer dans les abysses de la nostalgie et rêver en boucle aux prochaines vacances, il vaut donc mieux combattre le feu par le feu.
La rentrée est synonyme de routine, de discipline et d’obligations ? Soit ! Dans ce cas, créons de nouvelles cases horaires et aménageons des espaces protégés au sein de nos vies chargées, des moments uniquement consacrés à nous faire du bien et hors de portée des corvées et autres tâches qui ne demandent qu’à s’accumuler. D’ailleurs, je suggère de ne pas attendre la rentrée pour prendre cette bonne habitude qui nous assure d’un meilleur équilibre dans la vie. Autre avantage non négligeable : elle nous évitera sans doute de subir les blues de la rentrée chaque année.
