Bourreaux de travail, vous êtes en voie d’extinction… sauf peut-être chez les patrons. Les emplois de quelques jours par semaine ont donc la cote, on boude volontiers les heures supplémentaires, le travail de fin de semaine et un surcroît d’efforts pour obtenir une promotion, « ce que j’ai me convient »… Sans oublier une demande croissante pour des formations professionnelles et personnelles, et pour couronner le tout, cette émergence de la rectitude écoresponsable. Sinon, entend-on régulièrement, l’employé décide de partir, et sans nécessairement fournir de préavis. Adaptation et agilité sont donc des mots clés, car il faut beaucoup de souplesse et d’ouverture d’esprit pour suivre cette frénésie de changement, surtout pour les entrepreneurs habitués à l’ancien mode de gestion. Désormais, nous voici à l’ère du leadership positif et empathique !
Une majorité d’employés souhaitent aujourd’hui une communication transparente et ouverte, l’honnêteté, la confiance et l’engagement. Ils s’attendent à ce que leurs patrons possèdent des compétences interpersonnelles, qu’on les aide à développer leurs talents en négociation, en résolution de conflits, en écoute active, en formation continue. En prime, un climat empreint de gentillesse et de reconnaissance. Bref, tout pour qu’ils se sentent bien !
Loin de moi l’idée que ce retour du balancier soit une mauvaise chose. Qui peut s’opposer à la qualité de vie ? En revanche, n’oublions pas la réalité du monde des affaires. Si un entrepreneur doit déjà gérer serré et qu’on exige en plus une liste d’avantages et de formations, comment survivra-t-il ? Comme en toute chose, c’est l’équilibre qu’il convient de viser. Nous devons toutefois être réalistes : ce changement de paradigme en matière de ressources humaines est une vague de fond que nous ne pouvons nier, reflétant une évolution vers des environnements de travail plus flexibles et inclusifs, axés sur le bien-être et le développement du personnel. Cette chronique se veut donc un « wake-up » call s’adressant surtout aux gestionnaires qui ont connu une autre époque, car se mettre la tête dans le sable ou résister n’est pas la solution. N’hésitons pas à remettre en question nos façons de faire et à recourir aux conseils de spécialistes puisque nous devrons nous adapter de toute façon. Sinon nous perdrons des employés et nous démotiverons nos équipes, ce qui aura un impact indéniable sur la rentabilité de nos organisations.
Je vous laisse sur cette citation du philosophe Héraclite en vous souhaitant une belle rentrée automnale ! « Il n’y a rien de permanent, sauf le changement. »