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Nos leaders de Québec à l’assaut du monde

5 septembre 2013

Nos leaders de Québec à l’assaut du monde

L’une des plus grandes réussites de la région de Québec au cours des dernières années est sans contredit le virage fait vers la nouvelle économie afin d’éliminer sa dépendance à la fonction publique. Ce tournant a permis l’explosion d’une multitude de PME devenues des chefs de file mondiaux et sur lesquelles reposent maintenant les bases de la richesse de la région.

Cet exercice de restructuration

économique a favorisé la naissance

d’une pépinière de petites entreprises

dynamiques qui se sont transformées

en géants mondiaux avec des activités

exercées partout sur la planète. Elles sont

diversifiées dans plusieurs domaines,

prêtes à prendre d’assaut des marchés

aussi différents que les cosmétiques, la

fibre optique ou l’alimentation.

Chez Québec International, on considère

que cette réorganisation économique,

conjuguée à l’effondrement du monde

industriel, auraient pu entraîner Québec

vers une dangereuse morosité. Au

contraire, la vision et l’audace de

plusieurs décideurs ont plutôt donné

à Québec une place dominante sur

l’échiquier mondial.

« S’il y a une chose à retenir de

l’effondrement du marché manufacturier

au cours des dernières années, c’est qu’à

Québec, nous avons réussi l’exploit de

maintenir une économie forte malgré

la fermeture d’usines et l’abandon

de certaines activités forestières ou

autres », remarque M. Louis Gagnon,

économiste chez Québec International.


DES ASSISES

Bien évidemment, certaines filières,

comme celle des services financiers,

soutiennent cette vitalité. C’est le cas

de la société Industrielle Alliance, basée

à Québec, mais qui brasse des grosses

affaires ailleurs. Avec un total de

17 500 représentants, l’entreprise

embauche 1 443 employés à son siège

social de Québec, autant dans le reste

du Canada et près de 200 aux États-

Unis, où elle exploite un siège social

à Scottsdale en Arizona. « Sur le plan

géographique, 42 % de nos primes et

dépôts sont répartis au Québec, 27 % en

Ontario et 24 % dans l’Ouest canadien »,

précise M. Pierre Picard, directeur des

communications de la société qui gère

des actifs de 87 milliards $.

Comme autre exemple, la société Exfo,

en tant que fournisseur d’équipements

de réseaux sans fil, fait également

rayonner Québec aux quatre coins

du monde. Avec ses 1 800 employés

travaillant dans 25 pays et desservant

plus de 2 000 clients dans le monde,

son président et fondateur, M. Germain

Lamonde, trouve un malin plaisir à

raconter comment il a lancé sa société,

modestement, à Québec. Exfo opère

aujourd’hui des bureaux à Concord, en

Ontario, à Chelmsford, dans le Maine, à

Oulu, en Finlande, mais également au

Mexique, en France, en Allemagne et au

Royaume-Uni. L’entreprise embauche

aussi des travailleurs à ses installations

de Singapour, en Chine et en Inde.

Dans le même domaine, TeraXion,

fournisseur de composantes et de

modules optiques, vient également de

se doter d’un réseau international de

ventes qui la positionne dans 42 pays.

« Nous voulons travailler auprès de nos

clients pour proposer des solutions qui

répondent aux besoins d’aujourd’hui »,

dit M. Martin Guy, vice-président à la

gestion des produits. Cette entreprise

travaille avec des organisations au

Japon, en Chine, en Israël, au Brésil,

en Corée du Sud et en Allemagne. Elle

compte 500 clients autour du globe.

Gagnante dans la catégorie Exportation

et Développement des marchés

internationaux aux dernières Mercuriades

de la Fédération des Chambres de

commerce, TeraXion ne réalisait que

22 % de son chiffre d’affaires en Asie;

les ventes y sont montées à 42 % l’année

suivante. Fait étonnant : 98 % des ventes

de TeraXion ont été réalisées à l’extérieur

du Canada en 2011.

DE LA RECHERCHE À LA

COMMERCIALISATION

Quant au secteur de la recherche à

Québec, il occupe une position enviable,

dans une industrie concurrentielle

qui dépasse les frontières du pays.

Globalement, on dénombre à Québec

6 000 chercheurs dans plus de

400 centres, instituts ou chaires qui

disposent d’un chiffre d’affaires global

de 800 millions $ par année.

L’Institut national d’optique fait partie de

ces grands joueurs mondiaux avec plus

de 200 chercheurs installés dans le Parc

technologique du Québec métropolitain.

Un budget annuel de près de 50 millions $

et la création de 27 entreprises

technologiques en découlent. Elle a

réalisé, au fil des ans, plus de

4 500 contrats de recherche et de

service pour le compte d’entreprises

étrangères, dont une vingtaine en Asie,

plusieurs aux États-Unis et en Europe.

Non loin de là, la société

biopharmaceutique Aeterna Zentaris,

avec un modèle d’affaires innovateur

créé par Éric et Luc Dupont, apporte

également beaucoup à l’économie.

Y est né un portefeuille de sociétés

dont Atrium Innovations, un leader

mondialement reconnu dans les produits

de santé naturels distribués dans

35 pays. Atrium compte plus de

1 100 employés et exploite sept usines

dans le monde. Elle a cumulé des

revenus de 121 millions $ uniquement au

cours des trois derniers mois. Unipex,

quant à elle, un joueur majeur

dans le domaine des ingrédients

actifs, vend à 2 500 producteurs à

l’intérieur d’un réseau établi dans

54 pays.

Immanence Dermo Correction est

l’une des entreprises privées des

frères Dupont. À partir de son siège

social, sur le boulevard Quatre-

Bourgeois, elle vend des produits

cosmétiques à des pharmaciens et

des dermatologues aussi loin qu’en

Turquie et en Israël. « Nous sommes

présents dans 25 pays avec un

réseau de distribution bien solide.

Nous concevons tous nos produits à

partir de Québec », dit Éric Dupont.

Une volonté similaire se dégage

chez Coveo, fondée par l’homme

d’affaires de Québec Louis Têtu, qui

suit la trace de son prédécesseur

Taleo, vendue 1,9 milliard l’an dernier.

M. Têtu voit encore plus grand avec

cette nouvelle entreprise qui compte

400 clients dans le monde et tire

90 % de ses revenus de l’extérieur

du pays avec ses logiciels d’accès à

l’information.

Biscuits Leclerc vend ses produits dans plus de 20 pays.
Biscuits Leclerc vend ses produits dans plus de 20 pays.

Dans un tout autre domaine,

impossible d’oublier notre fleuron

industriel Leclerc, de Saint-Augustinde-

Desmaures, fierté du secteur

de l’alimentation. Avec trois usines

au Canada et deux aux États-Unis,

Biscuits Leclerc vend ses produits

dans plus de 20 pays.

Bref, si Québec maintient un taux

de chômage autour des 5 % depuis

si longtemps, c’est en raison de

cette fourmilière d’entreprises

qui travaillent trop souvent dans

l’ombre.

EXFO

• Spécialité : fournisseur d’équipements de réseaux sans fil

• Nombre d’employés à Québec : un peu plus de 500

• Ailleurs dans le monde : près de 1 700

TERAXION

• Spécialité : fournisseur de composantes

et de modules optiques

• Chiffre d’affaires : 25 M$ à 50 M$

• Nombre d’employés : 190

• 98 % des ventes à l’extérieur du Canada

ATRIUM INNOVATIONS

• Chiffre d’affaires (au cours des 3 derniers mois) : 121 millions $

• Nombre d’employés : 1 100

• Nombre d’usines dans le monde : 7

• Produits distribués dans : 35 pays

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