DESTINATION : ASIE CENTRALE
Les Routes de la Soie — de la Chine jusqu’au sous-continent indien, au plateau iranien, au Caucase, à la Turquie et jusqu’en Afrique du Nord, en Russie et en Europe de l’Est — sont devenues plus populaires au cours du Moyen Âge et étaient encore empruntées au XIXe siècle. Par la suite, un nouveau type de voyageurs s'y est aventuré : archéologues, géographes et explorateurs en quête d'aventure. Aujourd'hui, de nombreux bâtiments historiques sont encore debout, marquant le passage des Routes de la Soie à travers les caravansérails, les ports et les villes, notamment en Asie centrale.
UN PATRIMOINE RICHE
Voies terrestres et maritimes le long desquelles la soie et de nombreux autres biens précieux étaient troqués et vendus, les Routes de la Soie ont amené beaucoup plus qu’un échange commercial. Le mouvement et le mélange constants des populations ont permis une large transmission de connaissances (science, art, littérature, artisanat et technologie), de réflexions et de croyances, qui ont eu un impact profond sur l'histoire et les civilisations des peuples d'Eurasie. C'est de cette façon que les langues, les religions et les cultures se sont mutuellement enrichies, soit le patrimoine le plus ancien des Routes de la Soie. Sur le plan pratique, les marchands devaient apprendre les langues et les coutumes des pays qu'ils traversaient afin de pouvoir négocier avec succès. La fréquentation de ces routes durant des siècles témoigne non seulement de leur utilité, mais aussi de leur capacité d'adaptation aux besoins fluctuants de la société et de l'évolution des contextes géopolitiques.
LES CARAVANSÉRAILS
Le processus de voyage sur les Routes de la Soie s'est développé en même temps que les routes elles- mêmes. Au Moyen Âge, les caravanes de marchands composées de chevaux ou de chameaux étaient le moyen standard de transport des marchandises à travers les terres. Les caravansérails, de grandes maisons d'hôtes conçues pour accueillir les marchands itinérants, ont joué un rôle essentiel. Présents le long des Routes de la Soie, ils offraient aux marchands non seulement une chance de se reposer en toute sécurité, de manger et de se réapprovisionner, mais aussi d'échanger une partie de leur cargaison, de commercer avec les marchés locaux et de rencontrer d'autres voyageurs afin de partager des idées.