Vous sortez du lit un beau matin et, en vous regardant dans la glace, vous constatez avec effroi qu’un de vos yeux arbore un beau rouge à sa surface oculaire. Votre premier réflexe d’autodiagnostic : sans doute une conjonctivite bactérienne. Vous courez à votre pharmacie pour vous procurer des gouttes ophtalmiques antibiotiques en vente libre, dont la grande variété nous laisse avec l’embarras du choix. Pourtant, après quelques jours, l’état de votre œil semble se détériorer. Que faire ?
Cet exemple illustre fort bien les risques de l’autotraitement. Même si l’intention est toujours louable, on ne peut tout connaître dans la vie. À une personne qui me consulterait pour cette condition, je répondrais qu’en deux décennies de pratique en tant qu’optométriste, j’ai diagnostiqué moins d’une dizaine de véritables cas de conjonctivite bactérienne. Et que si c’était vraiment le cas, la situation se rétablit habituellement d’elle-même en quelques jours chez les personnes dotées d’un système immunitaire sain. En revanche, si vous êtes allergiques à ces produits antibiotiques, vous risquez d’aggraver la situation.
Parlant d’allergies, fréquentes en cette période de l’année, il est fort possible qu’elles soient la cause de cette rougeur. Beaucoup de gens se tournent alors vers les antihistaminiques. Or, ceux-ci entraînent une réduction des sécrétions corporelles, causant alors de la sécheresse oculaire, elle-même responsable de bien des cas d’irritation provoquant de la rougeur. Les gouttes décongestionnantes sont aussi très populaires pour remédier à la situation. La surface oculaire redevient immaculée pour quelques heures, mais l’effet rebond vous attend au détour, de sorte que les yeux seront de plus en plus rouges. Cercle vicieux attribuable au fait que le principe actif contracte les artérioles, diminuant ainsi l’apport d’oxygène à l’œil. Pour compenser, les vaisseaux sanguins se dilatent à nouveau.
Beaucoup de cas d’allergies se confondent avec la sécheresse oculaire, qui touche beaucoup de gens.
Pourtant, il existe une solution de rechange, appelée Lumify. Ce produit, en vente libre depuis un an, est dépourvu d’effet rebond, car il décongestionne plutôt les veinules, qui recueillent le sang désoxygéné. Devant une tablette remplie de flacons à la pharmacie, l’auriez-vous choisi si je ne vous en avais pas informé ? Même chose pour les gouttes ophtalmiques indiquant « soulagement de l’allergie », qui ne font bien souvent que décongestionner, sans traiter la cause. Les sondages révèlent qu’en cas d’allergies touchant les yeux, la moitié des répondants affirment avoir recours à l’autotraitement.
En réalité, beaucoup de cas d’allergies se confondent avec la sécheresse oculaire, qui touche beaucoup de gens, qui se tournent souvent vers les larmes artificielles. Il faut toutefois savoir qu’elles ne sont pas toutes de qualité égale. Chez Eye Am, nous vous prescrirons celles dont les ingrédients et le taux de viscosité conviennent le mieux à votre type de sécheresse oculaire. J’ai déjà précisé dans de précédentes chroniques que nous proposons un plan de traitement qui cible la cause même de la sécheresse en stimulant les glandes de Meibomius, qui sécrètent les huiles chargées de lubrifier la surface oculaire.
Bref, vous comprenez que l’autotraitement est rarement une solution efficace. Vous risquez donc de vous retrouver à la case départ après avoir investi financièrement. Les professionnels de la santé oculaire sont donc les mieux placés pour vous orienter au meilleur de leur connaissance et de leur expérience.